jeudi 28 septembre 2023

Comment l'Histoire collective travaille nos rêves


"Saisir la façon dont le social et l'histoire travaillent souterrainement 

la structure, le matériau et les significations même du rêve
 
voilà donc qui pourrait dérouter bien des habitudes de pensée"
 

écrivait Hervé Mazurel en 2018 

dans la revue "Sensibilités"

 

 

Lecture de nombreux rêves :
 
Entre 11 min et 26 min
Entre 53 min et 1h10
Entre 1h38 et 1h41

 

Que disent nos rêves de la façon dont nous traversons l'Histoire ? Il semble que notre actualité collective s'inscrive au plus profond de nos inconscients. Différentes entreprises de collecte et d'archivage tentent d'analyser ce rapport entre psyché et histoire, du IIIe Reich à la crise de la Covid.

Peut-on archiver l’inconscient en temps de crise ? C’est en tout cas la mission que s’est donné le Museum of London dans le cadre du projet "Guardians of Sleep" dont la collecte de rêves se termine aujourd’hui.   

Longtemps considérés comme une prédiction de l’avenir sous l’Antiquité avant d’être considérés comme une relecture du passé, les rêves nous renseignent surtout sur notre manière de négocier avec le présent.  

Plongée dans l’effroi du nazisme dans les années 1930, Charlotte Beradt avait collecté près de 300 rêves auprès des Berlinois, chefs d’entreprise, femmes de ménage ou petits commerçants. Elle y cherchait des parentés et des schémas, au-delà de la signification individuelle. 

Les rêveurs partageaient des schémas d’angoisse et de désir des types et des formes de rêves. Le sondage d’un climat inconscient, une enquête aussi, pour voir si les autres partageaient sa terreur grandissante.

 
("Rêves de confins")

Une autre collecte de rêve a été faite en 2021
par l’historien Hervé Mazurel 
et la psychanalyste Elisabeth Serin 
qui veulent tous deux saisir l’opportunité de rouvrir un dialogue 
entre les sciences sociales et la psychanalyse.
 

 

 

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