Qu'est-ce qu'un "Grand Rêve" ?
C'est un rêve qui n'est pas seulement personnel, c'est un rêve plus marquant que nos rêves habituels,
un rêve aux images fortes, qu'on ne peut s'empêcher de raconter...
parce qu'il est de ceux qui concernent tout le monde.
Une question cruciale qui me rappelle la fameuse question qui occupa un temps l’esprit de Tchouang-tseu. Même Wikipedia s’y intéresse… : « Zhuangzi rêva une fois qu'il était un papillon, un papillon qui voletait et voltigeait alentour, heureux de lui-même et faisant ce qui lui plaisait. Il ne savait pas qu'il était Zhuangzi. Soudain, il se réveilla, et il se tenait là, un Zhuangzi indiscutable et massif. Mais il ne savait pas s'il était Zhuangzi qui avait rêvé qu'il était un papillon, ou un papillon qui rêvait qu'il était Zhuangzi. Entre Zhuangzi et un papillon, il doit bien exister une différence ! C'est ce qu'on appelle la Transformation des choses. » — Tchouang-tseu, Zhuangzi, chapitre II, « Discours sur l'identité des choses » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%AAve_du_papillon
Je ne dirais pas que l’esprit d’Éphème erre lorsqu’il pose cette question (si c’est bien lui qui la pose), mais cette interrogation peut nous conduire à méditer sur le rapport existant entre l’éternel et…l’éphémère. :-)
C'est moi qui pose la question... Epheme a juste fourni le cadre...esthétique. :-)
Pour moi, l'histoire du papillon est un peu plus en rapport avec "l'âme" qu'avec les archétypes...mais c'est vrai que c'est le même genre de "renversement"...
Je me demande : Si la vie de Tchouang Tseu est le déroulement d’expressions variées de différents archétypes associés à la manifestation particulière qu’est ou que semble être une existence humaine individuelle, alors le rêve du papillon ne pourrait-il pas représenter une façon qu’aurait eu la nature (le Soi ?) de mettre Tchouang Tseu sur la piste de la compréhension de ce "jeu" des archétypes ?
En écrivant cela, je pensais moins au rêve qu'à ...la vie. A la façon dont les archétypes "mènent la danse" dans nos vies...et nous emmènent là où l'on n'avait pas pensé ou même là où l'on ne voudrait pas...:-)
L'histoire de Tchouang Tseu pose la question : "Est-ce que je rêve ?" ou "Est-ce que je suis rêvé ?"...tout comme Jung s'était posé la question : "Est-ce que moi, Jung, je ne suis pas le "rêve" de quelqu'un d'autre, le rêve du Soi ?
Alors, oui, la vie individuelle est l'expression du "jeu des archétypes" (archétypes que l'astrologie, d'ailleurs identifie, dans le thème natal de la personne), mais je parlais d'autre chose : du fait, que certains, parfois, pensent pouvoir "jouer" impunément avec les archétypes (en en faisant un "jeu gratuit"), sans se rendre compte qu'il s'agit de "puissances bien réelles" (qu'autrefois on aurait qualifiées de "divines" ou de "dieux") et que ces forces sont bien plus fortes que nous...Ce sont elles qui jouent avec nous et avec notre existence.
Le mieux est encore de le reconnaître et de rester prudent par rapport à ces "puissances" ou "forces"...maîtres de notre psyché.
Je suis bien d’accord avec ton affirmation « qu'autrefois on aurait qualifiées de "divines" ou de "dieux" » ces forces archétypiques et je songeais, en notant mes commentaires, à la profusion de divinités honorées et respectées par les religions polythéistes. L’appellation psychologique "archétypes" apporte-t-elle un avantage à la possibilité de s’accorder à ces énergies profondes qui nous animent ? Peut-être faut-il parvenir peu à peu à concilier la saisie intellectuelle avec la saisie par l’intuition ou/et par le ressenti direct né de vécus particuliers.
C'est cela : quand ces "énergies" portaient le nom de dieux (par exemple dans la mythologie grecque), on les considérait autrement...avec respect et un peu de crainte. Le fait de les appeler "archétypes" (ce qui ne change rien à leur action sur nous, c'est juste un nouveau mot) a comme effet d'ôter ce caractère "sacré"...ce qui a des avantages et des désavantages. L'avantage, c'est que l'on peut plus facilement reconnaître que ces énergies nous concernent directement, mais le désavantage, c'est qu'on a tendance à les ranger un peu rapidement dans la catégorie des "concepts", à en faire une notion intellectuelle qu'on a l"impression de pouvoir plus ou moins maîtriser...Mais, comme le signale très justement Luc Bigé, ce n'est pas du tout intellectuel...ce sont des forces qu'il faut aborder avec circonspection. Peut-être avec le ressenti et l'intuition, mais surtout avec humilité.
Une question cruciale qui me rappelle la fameuse question qui occupa un temps l’esprit de
RépondreSupprimerTchouang-tseu. Même Wikipedia s’y intéresse… :
« Zhuangzi rêva une fois qu'il était un papillon, un papillon qui voletait et voltigeait alentour, heureux de lui-même et faisant ce qui lui plaisait. Il ne savait pas qu'il était Zhuangzi. Soudain, il se réveilla, et il se tenait là, un Zhuangzi indiscutable et massif. Mais il ne savait pas s'il était Zhuangzi qui avait rêvé qu'il était un papillon, ou un papillon qui rêvait qu'il était Zhuangzi. Entre Zhuangzi et un papillon, il doit bien exister une différence ! C'est ce qu'on appelle la Transformation des choses. »
— Tchouang-tseu, Zhuangzi, chapitre II, « Discours sur l'identité des choses »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%AAve_du_papillon
Je ne dirais pas que l’esprit d’Éphème erre lorsqu’il pose cette question (si c’est bien lui qui la pose), mais cette interrogation peut nous conduire à méditer sur le rapport existant entre l’éternel et…l’éphémère. :-)
Amezeg
C'est moi qui pose la question...
SupprimerEpheme a juste fourni le cadre...esthétique. :-)
Pour moi, l'histoire du papillon est un peu plus en rapport avec "l'âme" qu'avec les archétypes...mais c'est vrai que c'est le même genre de "renversement"...
Je me demande :
SupprimerSi la vie de Tchouang Tseu est le déroulement d’expressions variées de différents archétypes associés à la manifestation particulière qu’est ou que semble être une existence humaine individuelle, alors le rêve du papillon ne pourrait-il pas représenter une façon qu’aurait eu la nature (le Soi ?) de mettre Tchouang Tseu sur la piste de la compréhension de ce "jeu" des archétypes ?
Amezeg
En écrivant cela, je pensais moins au rêve qu'à ...la vie. A la façon dont les archétypes "mènent la danse" dans nos vies...et nous emmènent là où l'on n'avait pas pensé ou même là où l'on ne voudrait pas...:-)
RépondreSupprimerL'histoire de Tchouang Tseu pose la question : "Est-ce que je rêve ?" ou "Est-ce que je suis rêvé ?"...tout comme Jung s'était posé la question : "Est-ce que moi, Jung, je ne suis pas le "rêve" de quelqu'un d'autre, le rêve du Soi ?
RépondreSupprimerhttps://grandsreves1234.blogspot.com/2015/02/deux-reves-de-jung-le-soi-et-le-moi.html
Alors, oui, la vie individuelle est l'expression du "jeu des archétypes" (archétypes que l'astrologie, d'ailleurs identifie, dans le thème natal de la personne), mais je parlais d'autre chose : du fait, que certains, parfois, pensent pouvoir "jouer" impunément avec les archétypes (en en faisant un "jeu gratuit"), sans se rendre compte qu'il s'agit de "puissances bien réelles" (qu'autrefois on aurait qualifiées de "divines" ou de "dieux") et que ces forces sont bien plus fortes que nous...Ce sont elles qui jouent avec nous et avec notre existence.
Le mieux est encore de le reconnaître et de rester prudent par rapport à ces "puissances" ou "forces"...maîtres de notre psyché.
Je suis bien d’accord avec ton affirmation « qu'autrefois on aurait qualifiées de "divines" ou de "dieux" » ces forces archétypiques et je songeais, en notant mes commentaires, à la profusion de divinités honorées et respectées par les religions polythéistes.
SupprimerL’appellation psychologique "archétypes" apporte-t-elle un avantage à la possibilité de s’accorder à ces énergies profondes qui nous animent ? Peut-être faut-il parvenir peu à peu à concilier la saisie intellectuelle avec la saisie par l’intuition ou/et par le ressenti direct né de vécus particuliers.
Amezeg
C'est cela : quand ces "énergies" portaient le nom de dieux (par exemple dans la mythologie grecque), on les considérait autrement...avec respect et un peu de crainte. Le fait de les appeler "archétypes" (ce qui ne change rien à leur action sur nous, c'est juste un nouveau mot) a comme effet d'ôter ce caractère "sacré"...ce qui a des avantages et des désavantages. L'avantage, c'est que l'on peut plus facilement reconnaître que ces énergies nous concernent directement, mais le désavantage, c'est qu'on a tendance à les ranger un peu rapidement dans la catégorie des "concepts", à en faire une notion intellectuelle qu'on a l"impression de pouvoir plus ou moins maîtriser...Mais, comme le signale très justement Luc Bigé, ce n'est pas du tout intellectuel...ce sont des forces qu'il faut aborder avec circonspection. Peut-être avec le ressenti et l'intuition, mais surtout avec humilité.
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