jeudi 29 décembre 2022

L'animus dans un rêve de femme

 

 
 
 Agnès Vincent analyse un rêve qui illustre le rôle de l'Animus dans la psyché de la femme. 
 
 
 
L'animus (mot latin qui signifie âme, esprit) 
est le concept par lequel C.G.Jung nomme 
la figure masculine 
présente dans l'inconscient des femmes.
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L’animus découvert comme il l’est le plus souvent, 
c’est-à-dire dans des circonstances désagréables, 
souffre [d’une mauvaise] réputation. 
 
C’est de cette façon que nous découvrons la plupart des faits psychologiques, 
car tant qu’ils se déroulent sans accroc, personne ne cherche à les comprendre. 
Ce n’est que lorsque des problèmes surviennent 
que l’on se trouve acculé à avoir une attitude consciente 
envers nos processus psychiques. 
 
Du fait qu’on le découvre généralement lors de circonstances déplaisantes, 
l’animus a donc hérité d’une mauvaise réputation 
bien qu’il ait évidemment une fonction positive éminemment importante 
puisqu’il permet la relation à l’inconscient.

C.G Jung

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jeudi 15 décembre 2022

Anima et Animus dans les rêves

 Jeudi 15 décembre 2022

 


 

L’anima est une notion essentielle de la psychologie de Jung et se retrouve dans de nombreux rêves.

L’anima : définition

L’anima est la part féminine de l’homme. Cela ne signifie pas qu’un homme dont l’anima a pu se développer normalement est à moitié femme. Simplement, le développement psychologique d’un homme n’est complet que si les femmes de sa vie, sa mère en particulier, ont su lui apporter des qualités plutôt féminines qui complèteront ses qualités propres.

La nature est ainsi faite que, considérant qu’un homme rencontrera toujours une femme dans sa vie (sa mère), elle anticipe cette rencontre future pour le doter de qualités propres qui, en l’absence de cet apport ultérieur à sa conception, se révèleront insuffisantes.

Un homme peut-il atteindre son équilibre en l’absence d’une mère ? La question inverse se poserait plus facilement, mais la réponse serait la même : les femmes ont la capacité d’apporter à l’homme des connaissances auxquelles il ne pourrait accéder seul. La mère est l’une de ses femmes, peut-être la plus importante évidemment, mais pas la seule. Un amour d’enfance permet par exemple de compléter son anima. Ou encore une femme de son entourage familial, pour en rester aux rencontres de l’enfance. Et les maîtresses (d’école) !


Ensuite, on ne parle pas là d’un secret que seules connaissent les femmes, qu’elles se transmettent de bouche à oreille depuis des siècles. Des hommes peuvent également transmettre par l’exemple cette part qui leur a été apportée initialement.
Le problème d’une anima négative est généralement plus présent que celui d’une anima atrophiée. Évidemment, la mère a un rôle essentiel dans la construction de l’anima de son fils, mais son apport est bien plus large et son absence a alors des répercutions bien plus profondes sur le développement psychologique d’un enfant.

 

Apports de l’anima

Chez l’homme, l’anima est souvent modelée par la mère, mère nourricière et protectrice. Les sentiments de sécurité et protection découlent d’une anima positive. A l’inverse, une anima négative engendre une inquiétude et peur perpétuelle.

La peur de l’avenir plus généralement reflète l’anima négative, car la mère est censée apporter l’espérance et la confiance en soi.

L’anima positive au contraire permet à l’homme un meilleur ressenti sensoriel de son environnement, ce qui l’aide à prendre des décisions en considérant l’ensemble des paramètres des problèmes soulevés. Dans le poème de La Fontaine "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf", fort est à parier que cette grenouille est un mâle à l’anima négative, incapable d’intuition et, au final, de raisonnement. 

Sans faire de généralités, très haut dans la hiérarchie des entreprises et des administrations, des hommes à l’anima négative dirigent avec poigne, sont craints, capables de se sacrifier entièrement à leur travail, mais sans aucune capacité à sentir les évolutions du monde qui les entoure, à fédérer les attentes de leurs collaborateurs, salariés et clients, à anticiper l’avenir.

Imaginez que juste avant la crise de l’Euro...le Crédit Agricole s’est fortement développé en Grèce et en Espagne !

L’anima en rêve

L’anima positive peut être symbolisée par un personnage féminin, une jeune fille, une femme fatale, parfois même une enfant (entraînant souvent dans ce dernier cas la culpabilité du rêveur face à son rêve alors que le message en était fortement positif).
L’anima négative prend l’image d’une prostituée, d’une sorcière...

Lorsqu’elle est un paysage, l’anima est une vallée, des collines, car une femme se dessine tout en courbes et non avec des droites. Ce paysage peut alors être resplendissant, riche et généreux, peuplé d’animaux merveilleux, ou encore désertique, abandonné, enneigé et glacé.

La maison, domaine privilégié de la mère, et plus largement la ville, sont des symboles qui animent également les rêves d’anima. Les différentes parties de la maison sont importantes pour découvrir la signification de son rêve, et chaque détail compte car rêver d’un escalier délabré, rendant risqué son utilisation et interdisant l’accès aux étages supérieurs a un sens opposé à la vision d’une salle à manger où la table a été dressée. De la même façon, une ville peut apparaître inquiétante, dangereuse, ou au contraire permettre un déplacement facilité, offrir des jardins, permettre des rencontres.

 

Citation Marie-Louise Von Franz

Marie-Louise Von Franz fut une élève de Jung et elle poursuivit en quelque sorte son œuvre pour décrire l’individuation et préciser la signification des symboles (notamment dans les contes). La citation suivante est tirée de son ouvrage Psychothérapie :

"L’anima est une sorte de désir ou un système d’attentes et d’aspirations qu’un homme nourrit face à une femme, un système relationnel érotique. Dès lors que les aspirations extérieures telles que la sensualité commune ou les spéculations portant sur l’argent, le pouvoir ou d’autres aspects semblables s’en mêlent, tout est perdu. Rendre l’anima consciente, cela signifie aimer l’autre pour lui-même et par amour de l’amour.

Mais l’anima se dissimule aussi, pour commencer, dans l’ambition d’un homme ; et c’est elle qui l’enchevêtre dans la faute et les errements s’il ne prend pas conscience de ses appétits de puissance. L’homme qui n’en est pas capable risque de se retrouver dans la solitude, sombrant finalement dans un état de possession complète."

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L’animus : définition

Dans son livre Psychothérapie, ML Von Franz précise la définition qu’en donne Jung : 

"L’animus correspond à un système de compréhension. Il s’agit en effet de l’intelligence ou de la vérité par amour de la vérité, à l’exclusion de toute autre immixtion de sensualité ou de désirs de puissance. Seule celle qui aime la vérité pour elle-même pourra intégrer l’animus, qui, dès lors, deviendra, tout comme l’anima, une passerelle menant au Soi, c’est à dire à la connaissance du Soi."


Alors que l’anima de l’homme est représentée par une femme seule, l’animus de la femme apparaît en rêve sous la forme d’un groupe d’hommes. Ces hommes seront plus ou moins menaçants en fonction du développement de l’animus vu par l’inconscient :
- Des voleurs, bandits, pirates... témoignent d’un animus négatif, perçu comme une source d’inquiétude, une menace.
- Des hommes primitifs (des tarzans, des hommes gentils mais un peu simplets) présentent davantage l’animus non plus comme un danger mais comme une partie qui reste en partie vierge, pas assez développée dans tous les cas pour permettre à la femme de s’accomplir réellement.
- L’animus positif remplace les groupes d’hommes par un homme "idéal", capable d’actions et de prises de décisions : un prince, un acteur de cinéma, un pilote...

Mais l’animus peut également prendre des formes matérielles, verticales le plus souvent : une tour, une colonne, un mât... Ces symboles peuvent être positifs ou négatifs en fonction de leurs caractéristiques : brillant ou délabré, utilisation de la symbolique des couleurs, ouvert ou inaccessible... De la même façon, les symboles du père peuvent être directement utilisés, le soleil notamment, resplendissant ou dissimulé par des nuages.

Les rêves de castration à l’inverse relèvent un animus anémié et l’incapacité d’action d’une femme.

 

Extrait du site "Signification rêves"

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samedi 26 novembre 2022

Adieu l'ami...

 Samedi 26 novembre 2022

 

 

Ce 24 novembre, 

notre ami et poète Christian Bobin 

s'en est allé, de l'autre côté du lac,

retrouver son père...et son frère...

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 Nul doute qu'il y aura, de temps à autre,

un brin de muguet sur sa tombe.

 

Citations :

"Nous sommes sans arrêt confrontés à des séparations. 
La vie a une main qui plonge dans notre corps, 
se saisit du cœur et l’enlève. 
Pas une fois, mais de nombreuses fois.
 
En échange, la vie nous donne de l’or.
Seulement, nous payons cet or à un prix fou 
puisque nous en avons, 
à chaque fois, le cœur arraché vivant…"
.
 
 
"Il n'y a pas de passé, il n'y a qu'aujourd'hui. 
Et dans aujourd'hui, serrés et brûlants 
comme à l'intérieur d'une clochette de muguet,
 tous les morts que nous avons aimés..."
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"...c'est comme si j'avais devant moi 
une confrérie d'amitié du muguet rouge.

Et comme à tout événement il faut une signature, 
leur signature c'est leurs poings levés de la victoire
 par-dessus le cercueil, 
auxquels je réponds par le même geste."
 
(Fin du livre "Le muguet rouge")
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dimanche 23 octobre 2022

Trésor de symboles

 

 

   
 
 Joseph Campbell, le célèbre auteur du "Héros aux mille et un visages"
disait en 1946 que notre civilisation occidentale risquait de sombrer 
dans l’avidité, l’amertume, la violence et l’anarchie 
faute de retrouver et de développer à nouveau 
un trésor de symboles 
comparable à ces légendes héroïques 
qui ont guidé nos peuples depuis les commencements.
 
Il pensait même qu’il faudrait plusieurs générations 
n’émergent et ne réorientent la société.
 
Et en tant qu’analyste née deux générations après lui, 
en le lisant je me disais :  
«Oui, mais ce qu’il ne pouvait peut-être pas encore voir à cette époque,
 malgré son intérêt pour les travaux de Jung, 
c’est que les rêves archétypiques qui nous adviennent
 dans le champ de la psychologie des profondeurs 
recréent très exactement de l’intérieur, et au cas par cas, 
ce scénario mythique qui nous manque maintenant à l’extérieur, 
dans la communauté.».
 
Dans mon expérience clinique, j’ai constaté souvent que, 
le mythe se recrée perpétuellement de lui-même 
et rapporte des tréfonds de l’Âme du monde, 
via les rêves et certaines relations affectives profondes, 
le trésor de sagesse et de guérison 
qui a parfois disparu d’une famille, d’une culture 
ou même de la conscience collective dans son ensemble.

Jung disait déjà en 1935, 
dans son "Commentaire au livre des morts tibétain",
est une véritable voie initiatique à l’usage des hommes modernes, 
lorsque le rationalisme prétendument scientifique de la société 
les empêche désormais de percevoir le merveilleux, le terrible et le sacré 
dans le vol des nuages, les souffles du vent, la puissance des vagues 
et la petite voix qui chuchote dans leur for intérieur.
 

Marie-Laure Colonna

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Le rouge : un symbolisme complexe

 

Lorsque vous pensez à la couleur rouge, plusieurs choses peuvent vous venir à l'esprit. De la lave chaude à la Saint-Valentin, la couleur rouge peut avoir tellement de significations. Dans les rêves, le rouge est associé à de nombreuses choses et peut servir d'outil précieux pour interpréter la signification d'un rêve.

Parce que les couleurs sont si polyvalentes, j'ai divisé les significations potentielles en trois catégories différentes.

Signification émotionnelle

La couleur rouge est l'une des couleurs les plus primitives de notre monde, grâce à son association avec le sang. Il revêt une signification émotionnelle particulière pour les cultures du monde entier. Le rouge est généralement associé à des sentiments comme la luxure, le courage, la passion, la colère et la peur.

Alors, comment pouvez-vous dire quelle émotion le rouge représente dans votre rêve? Le contexte est tout dans ce cas. Un bon exemple d'un fruit rouge qui peut apparaître dans les rêves est la fraise.

 


Pour certaines personnes, les fraises sont associées à l'innocence des sorties en famille à la ferme locale pour la cueillette des baies ou la culture des fraises dans leurs jardins. Ces images apportent des sentiments d'amour familial, de sécurité et d'accomplissement, qui pourraient tous être des choses dont vous vous êtes entouré ou dont vous avez besoin de plus dans votre vie.

D'un autre côté, d'autres considèrent les fraises comme un fruit très sensuel. Si vous rêvez de donner des fraises trempées dans de la crème ou du chocolat à un amant, le rêve peut renforcer l'amour romantique et la luxure que vous ressentez pour une personne en particulier ou le désir que vous ressentez pour ce type de relation.

La qualité de la couleur est également révélatrice des émotions dont votre rêve essaie de vous parler également. Pour rester dans l'exemple de la fraise, si les baies sont l'ombre riche et profonde des fruits mûrs, cela pourrait signifier que les sentiments qu'elles représentent sont sains et épanouissants. Cependant, si le rouge est mélangé avec le noir ou le gris de pourriture, cela signifie que les émotions sont devenues toxiques et qu'il est temps de les laisser partir.

Pensez aussi aux types de rouge. Un pourpre profond et riche pourrait représenter des côtés plus sombres de la luxure que l'écarlate brillant et ludique du cœur d'un cupidon, ou le rose innocent d'une chambre d'enfant.

Faits sur le rouge

En plus d'être une partie importante de l'interprétation des rêves, il y a des faits très intéressants à ce sujet.

  • Le rouge est la troisième couleur à avoir obtenu son nom après le noir et le blanc.
  • Le rouge est la première couleur que les bébés peuvent voir.
  • L'or est combiné avec du chlore pour rendre la couleur rouge dans le vitrail.
  • Comme l'une des couleurs primaires, le rouge est combiné avec le bleu pour faire des nuances de violet et le jaune pour faire des nuances d'orange.
  • Les animaux ne peuvent pas voir la couleur rouge.

 

 

Symbolique

Tout est symbolique dans les rêves, mais la couleur rouge a une gamme de symbolisme plus large que beaucoup ne le pensent. Pensez à votre vie de tous les jours, un instant.

Quand un réverbère devient rouge, c'est un avertissement pour s'arrêter, afin que d'autres voitures puissent passer. Si vous donnez du sang, vous pouvez donner à la Croix-Rouge, qui est en place pour aider les personnes dans le besoin. 

Le quartier rouge de votre ville est l'endroit où les gens cherchent un exutoire pour leur luxure. 

Lorsque le sang fait son apparition, c'est généralement à cause d'une maladie ou d'une blessure. Parce que la couleur a tellement de significations différentes dans le monde éveillé, ces mêmes significations sont valables dans le sommeil.

En plus de choses comme les signes avant-coureurs, cela pourrait également représenter la nécessité de prêter attention aux aspects féminins de votre vie. Grâce à son association avec le sang menstruel et l'accouchement, le rouge est également un puissant symbole de fertilité, de maternité et de tout ce qui concerne les femmes.

Encore une fois, le contexte est tout. Si vous rêvez de sang, est-ce parce que vous ou quelqu'un d'autre êtes blessé ? Ou est-ce lié à la menstruation ? Les blessures peuvent être un avertissement que quelque chose ne va pas, tandis que les menstruations peuvent représenter la fertilité en association avec un projet ou un processus en cours. En outre, une blessure bandée indique que le problème est en cours de traitement, alors que si la plaie est libre de saigner, cela pourrait indiquer un besoin urgent d'une intervention saine.

 

Y a-t-il un feu stop dans votre rêve?

Métaphysique

Les archéologues ont trouvé des traces de peinture rouge en lien avec les cérémonies religieuses bien avant que le mot écrit n'ait été inventé. Bien que les cultures à travers le monde aient évolué bien après ces humbles débuts, l'importance du rouge a persisté dans le tissu de nos coutumes et religions variées.

Les cardinaux de l'Église catholique portent le rouge comme une représentation de leur profond dévouement à leur religion, tandis que les mariées dans de nombreuses cultures portent le rouge comme une expression de la joie conjugale

Il existe plusieurs cultures africaines qui associent la couleur rouge au chagrin, au mal et à la violence, tandis que de nombreuses cultures européennes et américaines l'associent au romantisme.

Dans les rêves, le rouge pourrait représenter n'importe laquelle de ces choses, selon vos croyances individuelles.

Il est également associé au feu, qui peut être considéré comme une force de nettoyage tout autant qu'une force destructrice. D'un autre côté, le feu peut également être une force nourricière, comme le feu dans un foyer ou sur lequel des aliments sont cuits.

La couleur rouge, comme le feu qu'elle peut représenter, est une leçon de contradictions et l'expérience profondément spirituelle de la vie humaine peut-être.

Étroitement lié au feu se trouve le Phénix, l'oiseau mythique qui renaît de ses propres cendres. Dans ce cas, le rouge pourrait représenter une grande douleur et une grande lutte, mais la promesse d'un tout nouveau départ et l'espoir d'un meilleur moment.

Pour dessiner un autre lien avec le rôle du Phénix, le rouge indique également un cycle de vie, de mort et de renaissance. Lorsque ce type de réincarnation est mis en scène, votre rêve peut simplement vous dire que vous êtes dans un état de croissance. 

Si vous êtes diplômé de l'école, par exemple, votre vie d'élève dans cet établissement se termine, mais votre vie dans une autre école ou sur le lieu de travail ne fait que commencer.

 

La signification des images rouges dans les rêves

Symbole rougeSens général
Du sang                Vie, blessure, fertilité, maternité
Feu                Passion, nettoyage, destruction, soin, chaleur
Poitrine de Robin Red                Nouveaux débuts, printemps, nature 

 

Bien que différents symboles aient différentes significations, certaines significations sont universelles. 

 

 

Ce que vos rêves signifient pour vous

En fin de compte, la signification de la couleur rouge dans vos rêves dépend fortement de ce qui se passe dans votre vie et de vos associations avec elle. La technique ci-dessous m'a aidé à déchiffrer les rêves étrangers que j'ai faits. Cela fonctionnera pour la plupart des symboles...

Symbolisme individuel

Lorsque vous avez un rêve dans lequel le rouge est un facteur important, prenez une minute pour noter les premières choses qui vous viennent à l'esprit lorsque vous pensez à la couleur. Le rouge vous rappelle-t-il le plaisir ? Est-ce une expression de romance?

Une fois que vous avez les cinq premières choses auxquelles vous pensez, notez ce qui était rouge dans le rêve ou ce qui a attiré votre attention. À partir de là, écrivez quelle importance ces choses ont pour vous et voyez s'il y a des liens avec ce que vous avez écrit pour la couleur rouge.

Le contexte

Une fois que vous avez écrit les symboles individuels, jetez un œil au contexte du rêve. Comment utilisiez-vous les outils présentés? Quel était le ton émotionnel? Y avait-il quelque chose d'étrange dans les événements?

Cela peut prendre un peu de pratique pour réussir à interpréter avec succès vos rêves, en particulier l'étranger une fois, mais en utilisant le symbolisme riche que les couleurs comme le rouge vous aidera à comprendre ce que votre subconscient essaie de vous dire plus facilement. Une fois que vous avez appris à lire vos rêves, vous pouvez commencer à remarquer des changements positifs dans votre vie à cause de ces messages.

 

Article ICI 

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Relire aussi :  

"Symboles : Le rouge et le blanc"  


 .

Autre article intéressant ICI 

Extrait :

 

Le rouge en alchimie : le Grand Oeuvre

L’alchimie spirituelle consiste en un processus de purification de l’être.

L’individu est vu au départ comme une matière amalgamée, au sein de laquelle il faudra effectuer une séparation pour extraire le principe supérieur permettant l’accès à la pleine conscience. Ce principe supérieur devra ensuite être réintégré à la matière : l’individu sera recomposé, c’est l’Oeuvre au rouge.

L’Oeuvre au rouge se fait sous le signe du soufre et du soleil : dans l’athanor (four alchimique), le feu est à sa puissance maximale afin que le principe supérieur puisse s’unir définitivement au corps. A cet instant, l’individu est en contact avec le centre solaire, ordonnateur.

Ici, le symbolisme de la couleur rouge est très présent. L’individu recomposé est appelé « Roi hermétique », il est vêtu de pourpre, on lui attribue un sceptre et une couronne.

L’Oeuvre au rouge est la dernière transmutation : le plomb est transformé en or. Il s’agit en fait d’une renaissance : l’individu abandonne ses illusions, accède aux Mystères, il devient immortel. Il est désormais le souverain de lui-même.

La Pierre philosophale, de couleur rouge, est le résultat final de ce processus de transformation : c’est l’individu lui-même, une fois l’Oeuvre au rouge achevée.

Ce symbolisme rappelle aussi celui du Graal, coupe dans laquelle aurait été recueilli le sang de Jésus, et dont la quête mène à la vie éternelle.

 

 

Dans tous les cas, le rouge est la couleur de la Connaissance ésotérique, 
qui aboutit à découvrir l’universel en soi.

 

 

samedi 22 octobre 2022

Symbolique du muguet

 

 


Description botanique du muguet

Avant d’être un porte-bonheur, le muguet est avant tout une magnifique plante.

Nous ne pouvions donc que débuter cet article par quelques mots de botanique sur les particularités qui font les charmes de notre fameuse fleur… mais également ses dangers.

Il faut savoir que le muguet porte-bonheur est une plante ancienne, connue de nombreux peuples, et ce depuis la nuit des temps.

Avec une histoire aussi longue, elle a pu recouvrir des noms bien différents, dont voici une petite liste (non exhaustive) :

  • Muguet
  • Musguet
  • Amourette
  • Clochette des bois
  • Fleur de mai
  • Convallaire de mai
  • Lys de mai
  • Lys de la vallée
  • Larmes de la Madone, de Notre-Dame ou de la Vierge
  • Lillium convallium
  • Convallaria majalis

Eh oui, le muguet porte-bonheur est connu sous de nombreux noms.

(...)

Le muguet dans le langage des fleurs

Au fil des siècles, il s’est développé une croyance populaire selon laquelle chaque fleur enverrait un message unique. Certaines s'échangent pour le premier mai (le muguet), tandis que d'autres serviront la fête du travail, le premier jour d'une saison ou simplement le retour des beaux jours.

Ainsi, offrir une rose rouge est synonyme d’amour tandis qu’un chrysanthème sera offerte aux défunts lors des enterrements ou qu'une églantine exprimera la poésie.

Au sujet de la signification du muguet, il sera plutôt question d’un bonheur simple, de pureté dans les actes et les sentiments ou encore de chance en amour.

Voici d’ailleurs une liste de quelques vertus prêtées au muguet porte-bonheur dans le cadre du langage des fleurs :

  • La pureté retrouvée
  • Un amour doux et tendre
  • La compassion et de la bienveillance
  • L’unité de la personne qui l’offre et de celle qui reçoit
  • Une certaine préservation de la vertu
  • Des relations saines
  • La purification de l’esprit et de l’âme
  • La renaissance, quelle que soit la forme qu’elle prend
  • L’humilité et la modestie
  • La reconnaissance à la mère (comme pour le 1ᵉʳ mai)

 (...)

 

 
 
 
 Texte complet ICI
.
 




vendredi 21 octobre 2022

Rêve 67 : Un rêve de Christian Bobin : "Le muguet rouge"

 Vendredi 21 octobre 2022

 


 
Mon père mort me montre deux brins de muguet rouge. 
Il me dit qu’un jeune homme là-bas, dans une montagne du Jura, 
a inventé ce muguet et envisage de le répandre sur le monde. 
Il m’invite à aller le voir.
 
L’homme tient une auberge au bord d’un lac. 
J’y mange une omelette, bois un vin de paille. 
Quand je lui parle des fleurs, 
mon hôte me conduit au-dessus d’un pré en pente : 
des dizaines de muguets rouges fraîchement poussés 
s’apprêtent à incendier la plaine. 
 
Je reviens vers mon père, lui demande qui est cet homme. 
Il me répond que c’est une partie de sa famille 
dont il ne m’avait encore jamais parlé.
 Va les voir, me dit-il, apprends à les reconnaître.
.

 

 

Passage où Bobin parle de son rêve : entre 14mn45 et 18mn25

 

 

"Le Muguet rouge"

À l'origine de son nouveau livre, des rêves, explique l'auteur :  
 
"Le livre m'est venu comme ça. 
Mon père est disparu depuis plus de 20 ans et il revient dans un rêve.
 Je l'ai transcrit en évitant de mettre surtout de la littérature, 
presque mot-à-mot.
 L'expression le muguet rouge, c'est lui qui l'a inventée.
 
C'est donc mon père disparu qui a trouvé le titre du livre. 
Un ouvrage qui se clôt d'ailleurs par un deuxième rêve réel 
que j'ai fait dans une autre nuit. 
Les deux rêves sont des piliers entre lesquels le livre se passe."
.
 
 

 

lundi 3 octobre 2022

"Présent et avenir" - Livre de Jung

 


 

Quatrième de couverture 

 

Malgré leurs divergences, Jung et Freud s'accordent pour penser 
 que l'épanouissement de l'individu est menacé par le développement de la civilisation. 
 
La pression des masses organisées plonge l'individu 
dans un état de "somnambulisme infantile" où il perd sa dignité. 
 
La science qui l'ignore au profit des abstractions de la statistique 
légitime cette évolution.
 
 De surcroît, les grandes idéologies de masse - politiques ou religieuses - 
 portent jusqu'à la dépossession de soi cette réduction de l'individu réel 
à la moyenne abstraite de l'homme commun
 entreprise par le rationalisme scientifique. 
 
Mais le pire, c'est que l'on fuit alors la raison pour le mythe, 
qu'il s'agisse des religions ou des dictatures, 
de la Cité de Dieu ou de l'État déifié. 
 
Toutefois, cette perspective réductionniste n'est pas inéluctable. 
La voie indiquée par Jung pour y échapper consiste à porter le regard 
vers les "profondeurs" du Soi
pour intégrer les énergies archétypiques qu'il révèle.
 
Ce "processus d'individuation" est la condition préalable 
qui ouvrira à terme les voies 
d'un "compromis entre l'individu et la société".
 

 

 

vendredi 30 septembre 2022

Jung et l'individuation

 

 

   
 
 
Un progrès commence toujours par l'individuation, 
c'est-à-dire qu'un isolé, ayant pris conscience de son isolement, 
fraie une voie qui n'a pas encore été battue.
 
Il lui faut pour cela, en premier lieu,
- absolument en-dehors de toute autorité et de toute tradition -
réfléchir à ce qui est sa réalité fondamentale
et laisser venir à lui la conscience
qu'il est différent des autres.
.
Carl Gustav Jung
"L'énergétique psychique"
.


 
 
 

samedi 3 septembre 2022

Marie-Louise Von Franz explique le sens des rêves

 Samedi 3 septembre 2022

 

 
 
 
 
 Une vidéo ancienne mais passionnante,
et très très riche dans son contenu...
 
A déguster par petits morceaux !
(elle dure 10 h)
.
 
 
 
Elle est partagée en quatre parties,
correspondant à 4 DVD 
 
(cliquer sur l'heure pour accéder directement 
au chapitre qui vous intéresse)


  CHAPITRES DVD 1
  
00:01:08 Descente au pays des rêves  
00:26:46 Cartographier l'inconscient 
00:53:12 La structure des rêves 
01:19:10 Le symbole vivant
01:47:07 L'échelle du ciel  
02:11:24 La langue oubliée  
02:37:13 Epilogue - Marion Woodman s'exprime sur ces sujets
 
  CHAPITRES DVD 2 
  
03:06:05 Introduction  
03:07:01 Notre ombre sait tout 
03:33:13 La mère dévorante 
04:01:02 Pourfendre le dragon  
04:23:30 Regarder à travers la lune
04:48:08 La fiancée intérieure  
05:14:02 Epilogue - Marion sur les hommes : le féminin chez l'homme 
 
  CHAPITRES DVD 3
  
05:26:54 Introduction  
05:28:23 L'enfer n'a pas de miroirs 
05:54:16 Le pendu 
06:17:59 Le tyran 
06:42:31 Voler à travers les toits
07:07:11 Le guide intérieur  
07:36:10 Epilogue - Marion sur les femmes : le masculin dans la femme 
 
  CHAPITRES DVD 4 
  
07:53:02 Introduction 
07:54:12 La libération du cœur  
08:36:55 Les rêves de toute une vie 
09:04:07 Le créateur de rêves 
09:30:27 Epilogue - Marion sur les relations humaines 
09:43:41 Biographies (Jung, Von Franz, Fraser Boa, Marion Woodman)
 
 
 

 

 
 

dimanche 28 août 2022

Le secret de la transmutation

 

Le secret de la transmutation alchimique de l’ombre en lumière, c’est le lâcher-prise 

 

 

Dans la vie, toute ombre qui n'a pas pu être mise en lumière remonte tôt ou tard en surface, c’est une loi à laquelle personne n’échappe. 

 

Le mal-être et l’état de tension que nous éprouvons lorsque nous faisons l’expérience du manque d’amour, à un niveau ou à un autre, est le signe que certaines de nos ombres tentent d’attirer l’attention sur elles. 

Or, que sommes-nous tenté de faire lorsque c’est le cas ? Le plus souvent, nous cherchons à fuir cet état désagréable. Nous cherchons à anesthésier la souffrance. Pour cela, nous nous déportons vers l'extérieur en quête de « remplissage », destiné à combler la sensation insoutenable de « vide » intérieur.  En se déportant de la sorte, on sort de soi, on s’éloigne de la souffrance pour ne plus y être exposé. Ce mécanisme de fuite peut apporter un soulagement ou une satisfaction en réaction à l’éloignement de la souffrance, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle aura disparu. Elle a juste été « étouffée » ; un couvercle a été mis dessus pour ne plus la ressentir, et c'est cet étouffement qui procure un sentiment d'apaisement, sentiment rassurant dont on deviendra petit à petit dépendant !

 

C’est ce que nous sommes tenté de faire lorsque la souffrance et l’état de tension qui lui est associé crient en nous. Alors, c’est comme si nous laissions tomber un enfant triste et affamé parce que sa présence nous insupporte, tant il nous renvoie à nos limites, nos hontes, nos peurs, notre culpabilité, etc. Toutefois, l’étouffer ne lui apportera pas ce dont il a besoin pour retrouver le bonheur et la satiété, bien au contraire, ce sera encore pire. En nous éloignant de lui, nous le laissons tomber, nous l’abandonnons à son triste sort, nous le privons d'attention, et donc d'amour.

 

 

 

 

 

Cette souffrance que nous ressentons, nous devons nous en occuper, la considérer, la mettre en lumière. Mais, comme disait Jung, « ce travail est désagréable, donc impopulaire ». Il est tellement plus facile de fuir vers l’extérieur en quête de stimulation rapide, pour compenser, pour occulter, pour oublier…

 

C’est ce que nous faisons la plupart du temps : fuir le « vide » et tenter de le remplir par des artifices, ou, ce qui revient au même, se laisser captiver mentalement par autre chose, afin de dévier l'attention. C’est ce mécanisme de déportation qui peut, bien souvent, nous pousser à nous remplir d’aliments, à passer des heures sur internet à perdre notre temps (quand bien même chercherait-on à se persuader de faire quelque chose d'utile...), à chercher le partenaire qui pourra nous « combler », à se complaire dans l’inertie, ou à s’adonner à toute activité susceptible d’occuper notre esprit et de nous maintenir en surface, suffisamment éloignés des hurlements de notre enfant blessé.

 

Ce qui est étrange, c’est que le réflexe naturel (et donc normal) face à la souffrance serait au contraire le « repli sur soi », l’envie de ne rien faire. Ce réflexe nous incite à « aller au-dedans de soi » pour y accueillir la souffrance, pour la regarder en face, ce qui est là la seule et unique manière de la mettre en lumière (et par là même d'apprendre à se connaître vraiment, dans le sens du « connais-toi toi-même »). Malheureusement, ce réflexe naturel d’introspection est lui aussi supplanté par le réflexe de fuite

 

Ce n’est que lorsque nous avons épuisé toute notre énergie à nous débattre en surface que, par manque de force, nous replongeons au cœur de l’ombre.

C’est ce que l’on appelle la dépression ! Alors, nous n’avons plus envie de rien ; nous n’avons même plus d’appétit et tout nous paraît fade, insipide, dénué d’intérêt et de sens. Le fait que nous n’ayons plus envie de rien nous oblige à faire face. Et là, acceptons-nous de plonger dans le noir, ou tentons-nous un dernier stratagème pour fuir en restant solidement cramponné à notre mental, se jugeant et se condamnant lourdement de vivre cette souffrance ?

 

Paradoxalement, c’est le refus de la souffrance qui l’alimente et la renforce, créant au fil du temps, un véritable monstre terrifiant, un gardien du seuil hideux, amalgame de toutes nos peurs, nos colères refoulées, nos hontes, nos blessures, nos jugements négatifs, etc. Alors, que faire face à ce monstre, cet enfant blessé renié, meurtri et méprisé ?

 

Imaginons que nous soyons perdus en plein désert. Nous marchons sous le soleil, traînant notre ombre derrière nous. En pleine détresse, affamés, désorientés, nous en venons à accuser cette ombre d’être la responsable de notre triste sort. Nous cherchons à nous en éloigner, mais elle nous suit… comme une ombre.  Nous nous débattons, nous courons dans toutes les directions, mais rien n’y fait, elle reste collée à nos baskets. Nous prenons alors conscience que fuir est inutile et ne fait que renforcer son emprise sur nous.

 

 


 

C’est là que, à bout de souffle et de force, nous commençons à déposer les armes

Face à l’immobilité et au sentiment de vide que nous laisse la vue de notre ombre, remonte en nous le sentiment effroyable de la peur, qui est désormais à vif. Cette peur vient de la croyance que si nous nous abandonnons totalement, l’ombre va nous submerger, et que nous allons en mourir. C’est la peur de la peur, en quelque sorte. 

Et c’est là, en cherchant une ultime issue, que nous réalisons qu’il nous est possible de plonger dans l’ombre pour voir si elle est vraiment si terrifiante qu’elle en a l’air. 

Dans un ultime élan de courage et de foi, nous acceptons de faire le grand saut dans le gouffre sans fond de nos ténèbres intérieures.

 

Nous lâchons prise, en accordant toute notre attention à la sensation de ce vide, et à toutes les émotions qu’il exprime. Nous acceptons, nous cessons de lutter, nous nous détendons intégralement. Nous contemplons l’ombre telle qu’elle est, en la ressentant de l’intérieur. Ainsi, nous ne sommes plus l’ombre, mais la lumière qui contemple l’ombre, et par cette mise en lumière, nous la faisons disparaître. Nous réalisons alors qu’au-delà de nos propres illusions, nous n’avons jamais été rien d’autre que la Lumière elle-même… Nous réalisons que nous sommes le Soleil...

 

 

 


 

 

Le secret de la transmutation alchimique de l’ombre en lumière, c’est le lâcher-prise. 

Il s’agit d’ouvrir les portes de notre incarnation à la lumière de l’Amour, afin qu’elle nous aide à éclairer nos ombres. Par soi-même, c’est-à-dire par les moyens limités de l’individualité, on ne peut rien faire. Nous avons besoin de l’aide d’une Intelligence supérieure, qui est précisément l’Amour. Le lâcher-prise est la porte ouverte à la manifestation subtile de cet Amour, et c’est cette essence subtile que nous pouvons capter par le souffle de la respiration. 

 

Concrètement, cette ouverture se fait dès que nous descendons dans le corps pour y RESSENTIR   nos « ombres » et y RELÂCHER toutes les parties du corps qui se sont crispées sous leur influence. Lorsque nous ressentons, nous ne sommes plus dans le mental, et nous faisons l'expérience de la réalité à partir du Coeur, à partir du centre, et non plus de la périphérie où nous nous déportions jusqu'alors en quête d'une source de stimulation compensatoire destinée à anesthésier ou étouffer la souffrance. La démarche est donc extrêmement simple, peut-être même trop simple pour qu’on veuille bien s’y intéresser et lui accorder crédit.

 

La Nature ayant horreur du vide, elle n’a de cesse de vouloir nous « remplir » d’Amour, mais elle ne peut nous « insuffler » son essence si nous nous maintenons dans la fermeture. 

Cette fermeture se reflète dans le corps par une mauvaise posture et par la crispation musculaire, qui entravent la respiration. En relâchant le corps intégralement, notre respiration peut retrouver un rythme naturel et harmonieux, et nous pouvons ainsi absorber le « souffle vital » nécessaire pour faire l'expérience du bien-être.

 

En se laissant ainsi imprégner par l’énergie d’Amour, nous prenons conscience que notre santé et notre état d’esprit s’améliorent ; nous nous sentons bien, « nourris », sereins, confiants, et naturellement optimistes. C’est la magie de l’Amour, qui, avant d’être un sentiment, est la plus puissante force de guérison, de cohésion et d’harmonisation. Ce n’est que lorsque nous en sommes suffisamment imprégnés que notre Coeur peut s’ouvrir et l'offrir à autrui. 

 

Alors, étant nous-mêmes comblés par cet Amour, nous pouvons le propager sans rien attendre en retour, à l’image du Soleil qui disperse sa lumière sur toute forme de vie, inconditionnellement et de façon désintéressée. 

Si nous nous maintenons dans le lâcher-prise, alors nous sommes constamment « ressourcés », et l'Amour peut se propager librement à travers nous.

 

 

Elan Sarro

 .

 


 

 

 

 

 

jeudi 25 août 2022

La psychologie jungienne expliquée par Frédéric Lenoir

Jeudi 25 août 2022

 

 
 
 
 Extrait :
 
Dans le processus d'individuation, le plus important
le traversée de l'ombre est nécessaire...
(...)
Mais  il y aussi l'idée, chez Jung, qu'il faut aussi s'appuyer 
sur ses ressources lumineuses, que le Soi est le moteur de tout
et que nous avons une puissance spirituelle en nous, 
une énergie vitale, une puissance d'être 
sur laquelle nous pouvons nous appuyer...
(...)
La psychothérapie ne sert pas qu'à guérir 
les souffrances du passé
mais aussi à nous accomplir, à nous développer,
à grandir en tant qu'être humain...
le processus d'individuation est un processus de croissance, 
et la psychothérapie est aussi un outil de croissance spirituelle...

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Passage cité :
de 17 min à 27 min
 
 
 
Jung, un voyage vers soi
 
 
 
 
 

Les Racines de la guerre selon Jung

 

 

 
 
 
      
Toute sa vie, Jung a été préoccupé par le problème de la guerre et il n'est presque pas une œuvre de lui qui ne discute des mécanismes inconscients qui nourrissent les conflits entre humains. C'est cependant dans une série de textes rassemblés dans "Aspects du drame contemporain" qu'il s'est exprimé de la façon la plus complète sur ce sujet, traitant plus spécifiquement de la tempête qui a balayé l'Europe au cours des deux guerres mondiales. 
 
Dans ces études, il se livre pratiquement à une psychanalyse du peuple allemand, principal acteur de ces conflits. Puis la guerre froide entre l'Ouest et l'Est ne cessa pas de l'inquiéter. Dans une de ses dernières œuvres, Présent et avenir, publiée peu avant sa mort, il tente de réveiller la conscience de ses contemporains:
«Aujourd'hui, le second millénaire s'achève et nous vivons dans une époque qui nous suggère des images apocalyptiques de destruction universelle...»

Nous ne nous attarderons cependant pas sur ces œuvres qui parlent par elles-mêmes et n'ont pas grand besoin de commentaires. Nous irons plutôt puiser dans des écrits ultérieurs où Jung a poussé son analyse à des niveaux plus profonds et plus universels et mené ses intuitions premières à leurs ultimes conséquences. Nous pensons ici en particulier à Réponse à Job.

On peut aborder le problème de la guerre selon de multiples points de vue : éthique, politique, économique, sociologique, historique, géographique, etc. Cependant la plupart des approches ont ceci en commun qu'elles cherchent une explication du côté de facteurs qui, d'une façon ou de l'autre, directement ou indirectement, pourraient tomber sous le contrôle de la raison.  
 
On admet que ce comportement aberrant ait pu avoir force de loi dans des sociétés primitives, mais quels que soient les intérêts poursuivis par les belligérants, on ne peut accepter que de nos jours encore la force puisse constituer le moyen de régler les litiges. Il est insultant pour l'intelligence qu'une méthode aussi absurde et aussi inhumaine que la destruction réciproque soit encore envisagée comme remède à l'injustice. 
 
La toute récente guerre du Golfe, où se sont côtoyées les merveilles de la technologie — des bombes intelligentes — et les plus horribles massacres — des humains enfermés dans des tanks où ils étaient tirés à vue comme des pigeons d'argile —, n'est qu'une illustration de trop d'une folie qui défie le plus élémentaire gros bon sens, pour ne rien dire des sentiments moraux qui ont été foulés aux pieds lors de ces tueries.

L'approche de Jung est toute différente. Il pose en principe que l'on ne peut pas attaquer ce problème comme un désordre auquel nous pourrions remédier par une simple application des règles de la raison. La guerre est un comportement irrationnel et l'on ne peut y mettre fin par une décision de la volonté humaine. 
 
Elle s'abat sur l'humanité comme une fatalité devant laquelle la raison est dépassée. Elle est une maladie de l'espèce humaine, une «psychose collective» résultant de ce qu'il nomme souvent une «infection psychique» ou une «contagion psychique», aussi dévastatrice qu'une épidémie de choléra. Et il semble bien que l'on ne soit pas près d'inventer le vaccin qui nous mettra à l'abri de ce fléau. 
 
En exergue du livre "Aspects du drame contemporain", on lit ces lignes de Jacques Madaule qui posent bien le problème:

La guerre est irrationnelle, comme l'amour,
 comme un grand nombre de comportements les plus essentiels. 
Depuis un grand nombre de siècles 
les sages ont rêvé que l'homme se conduise 
selon les règles de la raison
 
Jusqu'à présent leurs efforts n'ont pas donné de grands résultats.
La découverte capitale de ce dernier siècle, 
découverte dont on est loin d'avoir déduit
 encore toutes les conséquences, 
c'est que le monde est mené par des forces irrationnelles.
 
 Ceci ne veut pas dire que l'homme doive abdiquer sa raison, 
mais qu'il n'est pas aussi facile qu'on l'avait supposé 
de le traiter en animal raisonnable.
Si donc l'on veut supprimer la guerre 
il faut prendre conscience de son mystère.
 
 
Si la guerre est irrationnelle, c'est qu'elle est, du moins en partie, fondée sur des motivations inconscientes. Celles-ci exercent une telle pression sur l'affectivité que l'on peut, à toutes fins pratiques, considérer les raisons que l'on invoque pour la justifier comme de simples rationalisations. Si tel est le cas, il ne faut pas songer à affronter directement ces motivations et tenter de les réduire à néant par la force persuasive de la raison. 
 
Le remède est plus subtil et la voie de la guérison beaucoup plus compliquée qu'on le souhaiterait. Elle passe par l'élargissement et l'approfondissement de la conscience individuelle. Telle est, en résumé, la position de Jung, que nous allons tenter d'expliquer dans les pages qui suivent.

        La racine de la guerre serait à aller chercher dans la structure bipolaire de l'inconscient. En effet ce dernier renferme des couples d'opposés qui tiraillent l'être humain et tendent à le diviser. C'est même, selon Jung, le but suprême du développement de la personnalité que d'arriver à un point d'équilibre où l'harmonie s'instaure entre les tendances antagonistes: ce que Jung a appelé le «processus d'individuation».

Pourtant, sans ce jeu des contraires, il ne pourrait y avoir de vie psychique, comme il ne pourrait y avoir, sur le plan physique, de déploiement d'énergie s'il n'y avait différence de potentiel entre des pôles opposés. Mais qui dit opposition dit lutte. Si l'homme est divisé à l'intérieur de lui-même, il n'est pas étonnant qu'il ait tendance à se diviser d'avec ses semblables..

Une première opposition se localise au niveau de la rencontre de l'individu avec le milieu. La survie exige en effet l'adaptation à l'environnement physique et humain.
Or les instruments d'adaptation dont dispose le Moi constituent eux aussi un système polaire. Jung les a appelés «fonctions» du Moi , à savoir la pensée, le sentiment, l'intuition et la sensation, lesquelles «présentent entre elles certaines incompatibilités, dont tient compte leur disposition deux à deux opposées». 

 


 

Cette situation confronte l'individu à la nécessité de se spécialiser dans l'une ou l'autre fonction, qui deviendra son outil privilégié pour traiter avec le milieu. Par le fait même il s'ampute de nombreuses possibilités qui s'atrophient et sont condamnées à sommeiller dans l'inconscient. 

Par sa nature même, le champ de la conscience est extrêmement réduit et ne permet d'actualiser qu'une part infime du potentiel psychologique. Jung le compare d'ailleurs au faisceau étroit d'une lampe de poche qui ne nous permet d'explorer à la fois qu'une portion très réduite de l'environnement nocturne.

Toutes les possibilités qui ont été ainsi reléguées dans l'inconscient, à cause de leur incompatibilité avec les orientations du Moi, constituent ce que Jung a appelé l'«ombre». C'est également dans ce foyer que se concentrent les tendances que l'on a dû refouler pour se conformer au code des mœurs imposé par les parents et la société. Il n'est donc pas difficile de concevoir que l'ombre représente aux yeux de l'individu ce qu'il y a de moins réjouissant dans sa personne. 

Dans Aïon, Jung esquisse une description très convaincante de l'aspect menaçant qu'elle représente pour le Moi:

Un examen plus précis 
des aspects obscurs ou inférieurs formant l'ombre 
révèle que ceux-ci ont une nature émotionnelle
et donc une certaine autonomie,
 et qu'ils revêtent, en conséquence, une forme d'obsession 
ou, mieux, de possession.
 
En effet, l'émotion n'est pas une activité, 
mais un événement qui assaille l'individu.
Des affects naissent généralement 
en des points de moindre adaptation
 et révèlent simultanément la raison de cette faiblesse, 
à savoir une certaine infériorité 
et l'existence d'un niveau plus bas de la personnalité.
 
 Sur ce plan profond où les émotions ne sont qu'à peine 
ou même nullement contrôlées, 
on se comporte plus ou moins à la manière d'un primitif  
qui est non seulement la victime passive de ses affects,
 mais qui manifeste en outre 
une remarquable inaptitude au jugement moral.

 


L'ombre représente donc cette moitié de la personnalité qui fait pendant à tous les processus d'adaptation et vient troubler la clarté de l'image positive que chacun tente de se construire de lui-même. 

Conformément aux prescriptions de la morale traditionnelle, l'individu s'efforce d'acquérir les vertus qui feront de lui un honnête citoyen, un bon parent, un professionnel consciencieux, etc. Mais ce que la psychanalyse a découvert, c'est que ce magnifique travail d'éducation ne peut s'accomplir sans d'innombrables refoulements.

 En clair, cela signifie que les tendances immorales ou antisociales que l'on croyait avoir été déracinées continuent à mener une vie autonome sous le seuil de la conscience. Elles réapparaissent sous le masque de symptômes variés qui vont du simple lapsus à la somatisation la plus grave.

L'ombre constitue donc l'ennemi intérieur, l'empêcheur de tourner en rond, la source des sentiments d'infériorité. Malheureusement elle ne se réduit pas à un accident de parcours, une faiblesse dont, moyennant une bonne dose de volonté, il sera un jour possible de se débarrasser. Au contraire il faut y reconnaître une nécessité de la psychologie humaine, dont le dynamisme même découle de l'opposition entre les tendances contraires. 

Cette théorie occupe d'ailleurs une place centrale dans l'oeuvre de Jung. Par exemple, toutes ses recherches approfondies sur le symbolisme alchimique explorent les multiples façons dont les alchimistes s'y sont pris pour représenter leur «opus», qui n'est autre que la réconciliation des opposés qui se combattent dans la psyché humaine.

Par contre, si jeune que soit la psychologie des phénomènes psychiques inconscients, elle n'en a pas moins établi d'une manière solide un certain nombre de faits qui reçoivent de plus en plus l'accord général. Parmi eux se trouve la structure contradictoire de la psyché, structure qui est commune à toutes les productions naturelles. Celles-ci constituent des phénomènes énergétiques qui proviennent toujours d'un «état moins probable» de tension des opposés. 

Cette formule revêt une importance toute spéciale pour la psychologie, car la conscience hésite généralement à percevoir ou à admettre la nature contradictoire de son arrière-plan, bien que son énergie ait précisément là sa source.

(...)

 

( deuxième partie de l'article ICI )

Raynald Valois

(paru dans le blog "Autour de Carl")

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