On appelle "état modifié de conscience" (E.M.C)
tout état de l'être
ayant franchi un cap de perceptions
par rapport à celles de l'état
ordinaire de conscience.
Tout être vivant (mis à part quelques exceptions chez certains animaux)
se retrouve, à un moment donné, dans un état modifié de conscience.
C'est l'état qui est modifié, pas la conscience !...
La plupart du temps, cet état est relégué dans le pack des bizarreries inutiles.
Dommage, car on peut provoquer un état modifié de conscience
et entrer en état modifié de conscience.
- Comment faire l'expérience d'un E.M.C. ?
Bien que l'on ne puisse pas "commander" un songe,
- Comment faire l'expérience d'un E.M.C. ?
Bien que l'on ne puisse pas "commander" un songe,
en revanche on peut décider de dormir.
Il y aura donc nécessairement l'apparition du sommeil paradoxal ,
Il y aura donc nécessairement l'apparition du sommeil paradoxal ,
petite phase où surgit le rêve, le songe.
Il existe de multiples techniques sont propices aux E.M.C. telles que:
les hyperventilations (Respiration Consciente),la technique des dyades, l'hypnose,A quoi ça sert ?
la relaxation, le bouddhisme zen, la méditation cadrée....
Quel en est l'intérêt, pourquoi vouloir accéder à un E.M.C.?
La réponse est simple, cet état est libérateur.
Il libère le corps,
d'abord, qui se détend, qui se nettoie des contractions,
des tensions,
des noeuds, il libère l'esprit, ensuite,
qui peut enfin s'exprimer en
faisant fi des us et coutumes sociales
appliquées au plus grand nombre.
Au quotidien, nos faits et gestes, comme les pensées qui relèvent
d'une mécanique mentale et intellectuelle,
s'orchestrent en état ordinaire de conscience
ou si vous préférez à l'état éveillé.
L'État Ordinaire de Conscience
... se caractérise par le "pseudo contrôle" que l'on pense avoir sur nos actes,
nos décisions, notre perception des choses, notre "intelligence"...
Or, il apparaît que nos actes, notre perception des choses, notre "intelligence"
Or, il apparaît que nos actes, notre perception des choses, notre "intelligence"
sont sous le joug de notre vécu, de nos expériences de
vie, de la vision
qu'ont nos éducateurs (parents-adultes) sur la vie, et
aux règles de société,
aux modes de pensées qui varient selon les
époques, aux codes sociaux obligés
qui permettent plus ou moins de
canaliser les réactions viscérales:
non, on ne crache pas sur son voisin, on n'insulte pas autrui,
on le tue moins encore et, oui on se contient !
Se contenir pour la bonne cause est une chose,
mais trop se contenir
en se pliant au normatif,
en calquant tout son comportement sur la loi
du plus grand nombre,
restreint le champ de conscience et interdit
le
développement de soi et le développement tout court.
L'État Modifié de Conscience
se caractérise par l'abandon de l'esprit raisonnant et de ses carapaces naturelles
(mécaniques de défenses posées dans l'enfance)
pour une expérience à vivre.
L'acceptation à cette expérience à vivre
se fait rapidement ou par étapes,
c'est selon le rythme de chacun.
(...)
c'est selon le rythme de chacun.
(...)
Le Rêve
....ou le songe est l'état modifié de conscience le
plus connu
et admis comme un des fonctionnements naturel et normal du
cerveau.
Longtemps combattu par l'obscurantisme religieux,
on n'osait pas trop parler de ses rêves.
Aujourd'hui (depuis 1992 en France, interpréter les rêves n'est plus un délit !),
on n'osait pas trop parler de ses rêves.
Aujourd'hui (depuis 1992 en France, interpréter les rêves n'est plus un délit !),
on est un peu plus décontracté, mais un peu seulement.
Le rêve appartient au sommeil.
Au bout d'1 h 30 environ d'un premier cycle de sommeil,
on entame une phase d'un autre genre de sommeil appelé "sommeil paradoxal"
on entame une phase d'un autre genre de sommeil appelé "sommeil paradoxal"
(cf: Michel Jouvet, neubiologiste et inventeur du sommeil paradoxal).
Il se repère par une activité cérébrale accélérée au regard de la phase de sommeil ordinaire
qui, lui, se distingue par une grande
lenteur.
Le sommeil paradoxal est reconnu par les spécialistes du sommeil
comme le support principal, mais pas unique,
qui privilégie l'apparition de scénarios tels que les scénarios oniriques,
c'est-à-dire des songes.
Le rêve, ou l'activité nommée comme telle aujourd'hui,
surgit au cours d'un état modifié de conscience qui se produit à notre insu.
A notre insu, car la volonté volontariste,
le "je vais y arriver" ou le "je veux y accéder donc je peux",
empêche cette possibilité.
Lorsque l'on dort, le corps se relâche, se
détend, le mental également
pour "plonger" dans un stade de détente
encore plus intense.
Et c'est ainsi qu'allégé des rigidités du
conscient,
l'esprit accepte de s'ouvrir à une forme de connaissance.
Et si on oublie ses rêves, on les a oubliés tout simplement
mais on a rêvé tout de même.
Quelle est la part de temps que prennent nos rêves dans notre vie ?
Pour avoir une idée du temps qu'occupent les sommeils paradoxaux
dans la vie d'un être humain, prenons l'exemple d'un homme de 75 ans,
avec une moyenne de 5 cycles de sommeil par nuit,
soit l'équivalent de 7
heures 30.
Il dort donc 25 ans soit un tiers de sa vie.
Cette récupération obligatoire comprend 25% de sommeil paradoxal
en
alternance avec le sommeil ordinaire, dit végétatif.
25% soit 6 ans et quelques mois.
Chez les animaux domestiques par exemple le cheval,
le sommeil paradoxal comprend un peu moins de 10%
de leur état de sommeil total.
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre,
éthologue et psychanalyste français,
éthologue et psychanalyste français,
précise que les prédateurs rêvent davantage,
car ils "s'endorment en toute confiance".
Louise-Frédérique
"Café-rêves"
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