mardi 27 mars 2018

Le rêve d'éveil


Dimanche 25 mars 2018

Une nouvelle façon  de contacter son âme par le rêve...
un outil plein de promesses :


Nous entrons de toute évidence dans un nouveau paradigme.
La nouvelle vibration de la terre est déjà là.
Les méthodes de développement personnel utilisées jusqu'alors deviennent désuètes
si on ne tient pas compte de cette donnée.

Cela est-il suffisant pour faire basculer le monde que nous connaissons ?
 Une chance nous est offerte et elle est signifiée
par les grands transits astrologiques qui appellent à une telle transformation.
Un monde est en train de mourir alors qu'un autre commence à naître.
Le fonctionnement du monde qui meurt est celui de la dualité et des opposés.

La nouvelle  terre est celle de l'unité retrouvée et demande à l'homme
de se centrer dans son cœur, de découvrir l'intelligence et l'amour du cœur,
 celle de la vie unifiée, en conscience avec son âme.

Entre les deux mondes, il y a un sas correspondant à l'inconnu.
Il faut créer son propre passage et accepter de se laisser guider de l'intérieur.
Chaque humain devra franchir cet espace entre les deux centres énergétiques,
individuellement et à sa façon, suivant un choix qu'il aura fait :
 accepter ou non le défi que la vie lui propose.

Un grand nombre de personnes sont actuellement dans ce passage.
En vivant cette expérience, ils sont en train de créer
des ponts de lumière entre les deux mondes.
(...)




La prise de conscience que nous avons faite
 devant le nombre de plus en plus important de rêves
s'ouvrant vers de nouveaux horizons
tient au fait que de plus en plus de rêveurs se connectent à leur âme.
En faisant cela, ils accèdent à une nouvelle dimension, celle du cœur.
Tenant compte de ce fait, nous avons perfectionné notre méthode
 et l'avons nommée : le rêve d'Eveil.

Si nous pouvions donner une première définition
du Rêve d'Eveil dans sa dynamique, nous dirions : 

Le Rêve d'Eveil est un passeur de lumière
accélérant la connexion consciente à notre âme.
Il favorise des allers et retours
entre le monde de la dualité et celui de l'unité
jusqu'à ce que, par l'alchimie de l'amour
et de la reconnaissance mutuelle,
âme et personnalité fusionnent
et rayonnent toute la puissance
de l'être lumineux que nous sommes.
.

Michel Tabet
Sylvie Gavilan
"Le rêve d'éveil"
. 



vendredi 23 mars 2018

Retour à l'unité intérieure par le franchissement d'un seuil

  Vendredi 23 mars 2018


L'être humain se vit divisé, victime d'un douloureux clivage.
Toutes les thérapies actuelles, toutes les démarches psychanalytiques
visent à aider le retour à l'unité intérieure.

Georges Romey, praticien du Rêve Éveillé Dirigé, a fait
une découverte importante : certains rêves, éveillés ou
nocturnes, nous avertissent d'un changement intérieur,
du franchissement d'un seuil
par lequel  les parties séparées du  moi
retrouveraient l'unité.

Si chacun crée son propre théâtre du franchissement,
quelques thèmes constants apparaissent :
(cliquer sur les liens pour accéder
à des exemples concrets)



Passage d'une porte, traversée d'un miroir,
franchissement d'un décor de théâtre,
dissolution des parois, traversée du ciel,
disparition d'un masque, chute dans un puits,
engloutissement par la bouche,
descente d'un escalier en spirale,
passage d'un col de montagne,
passage d'un tunnel...etc.

Ce franchissement symbolique d'un seuil n'est pas une action ordinaire.
On ne peut le comparer qu'à une nouvelle naissance.
.
"Rêver pour renaître"
Georges Romey
.




Si vous vous intéressez aux rêves,
je vous conseille vivement 
la lecture de ce livre,
qui est une "mine"...
et regorge d'exemples relatifs au passage
vers "l'autre côté des choses",
au passage vers la réconciliation des opposés
et vers une nouvelle "liberté d'être"...
.

La Licorne
.



mercredi 21 mars 2018

Comment aller au-delà de l'ego ?

Mercredi 21 mars 2018


L'évolution de la conscience... n’est pas un luxe :
si on ne change rien, la planète court à sa perte, et nous avec.

La crise actuelle n’est-elle pas révélatrice d’un besoin criant
de retrouver un supplément d’âme, un sens et une cohérence ?

Frédéric Lenoir, philosophe :

« Les derniers grands succès de la littérature et du cinéma,
tels que l’Alchimiste, le Seigneur des Anneaux, Harry Potter ou Avatar,
réhabilitent les mythes, la magie, l’imaginaire.

Preuve qu’on crève dans un rationalisme desséchant
et que les gens ont besoin de rêver,
de se relier au monde à travers des symboles, des archétypes.

L’âme n’a pas suivi la croissance du corps matériel de l’humanité.
 Pourquoi ? Parce que nous ne la cultivons pas.
On a aujourd’hui de plus en plus d’outils qui nous permettent de comprendre,
de discerner, mais on ne sait pas bien s’en servir.

Nous avons besoin de rééquilibrer notre cerveau.
De plus en plus d’individus sont en quête d’une expérience intérieure
qui touche leur cœur, leur vie.

Ils sont à la recherche d’un éveil, d’un changement de conscience.
Je crois que l’existence a un sens et que chacun peut le trouver, s’il le veut. »

 




 Focusing, cohérence cardiaque, hypnose, TIPI… 
 Ces techniques travaillent sur le monde de l’âme,
du rêve, de l’imaginal,
qui amène des compréhensions
dépassant les connaissances habituelles.

Lorsque la conscience est attirée vers l’ego,
celui-ci la rétrécit, la ratatine et la conditionne.
 
C’est en allant chercher des choses extérieures à lui
qu’on permet à l’ego de trouver des voies de transformation
 qu’il ne trouve pas en lui-même.
On apprend à faire attention à des choses inconnues, irrationnelles,
éphémères, imprévues, incontrôlées.

En voyage chamanique, sous hypnose ou en EMDR,
on accède à des parties du soi oubliées,
des souvenirs qu’on ignorait avoir,
 des énergies nouvelles, ainsi qu’à un espace de pardon,
de compréhension et de confiance, où l’on peut se voir
et voir les autres sans juger ni blâmer.

On obtient alors un rééquilibrage à tous les niveaux :
physique, émotionnel, mental et spirituel.

Olivier Chambon
Psychiatre et psychothérapeute
. 

  

 
Le but ultime d'une thérapie psychochamanique
est d'obtenir une âme complète (le Soi de Jung)
et une connexion large à l'Esprit : car cela accroît l'énergie
et la conscience dans le corps, le cœur et le mental
et cela crée donc un élargissement du champ de présence de la conscience
et une plus grande vitalité.

Labonté et Bornemisza (2006) rappellent que
"la partie consciente de notre personnalité (le moi),
agit aussi comme un filtre ou une membrane qui respire
au sein de l'univers beaucoup plus vaste qu'est le Soi.

Le Soi est comme un réceptacle psychique
qui serait en communication avec les autres,
l'inconscient collectif, le cosmos et l'univers (...).

Le moi, lors d'un processus dit "d'individuation",
apprend à puiser  au potentiel du Soi
pour se nourrir à sa propre source créatrice.

Un être humain "individué" a retrouvé l'axe moi-Soi
qui lui permet d'être pleinement lui-même
sans souscrire aux modèles collectifs
ni occulter sa nature et son vécu réel.
Toutefois, d'un filtre souple,
le moi peut se transformer en prison".
.
Olivier Chambon
"Psychothérapie et chamanisme"
.


 

mardi 20 mars 2018

Chemin d'éveil

  Mardi 20 mars 2018
 
 
La "bulle" de l'ego : impression d'être séparé
 

Nous sommes à la fois manifestation physique et Essence universelle ;
or nous avons oublié notre source.

A mesure de l’éloignement de son identité divine,
l’humanité s’est installée  dans le doute, la perte de confiance.
Le voile s’est graduellement épaissi,
 et de moins en moins guidée par la sagesse de l’être profond,
l’ego trompeur s’est construit
avec ses certitudes et son système de croyances.

L’ego manipule parfois à notre insu
les outils spirituels, énergétiques ou corporels
que nous sommes amenés à utiliser.
Cela a pour conséquence de générer beaucoup d’illusions
et la conviction de l’inutilité de reconnaître nos peurs,
 la blessure qui nous habite, d’en comprendre le sens…

Il est vrai qu’il peut être tentant de se tourner vers une recherche spirituelle
en évitant soigneusement la confrontation avec nos ombres.
Lesquelles finissent pourtant par nous rattraper à un moment ou à un autre de notre vie !

Les enseignements d’éveil font de l’instant présent la clé d’accès à l’ouverture de conscience.
Il semblerait qu’il y ait parfois une distorsion de compréhension de cette réalité.
En effet, ne pas s’identifier à nos pensées, nos émotions et vivre le moment présent
ne signifie pas nier, rejeter ou fuir ces aspects de nous.

Guérir les divisions intérieures impliquent d’intégrer l’expérience humaine
 dans la conscience de notre dimension lumineuse
 Cela implique notre responsabilité envers nous même
et envers la vie d’une manière toute différente.

Ainsi toutes nos blessures constituent le compost
de ce qui devient notre force de vie.
Notre peur la plus intense est très souvent associée
à ce que nous avons d’essentiel à réaliser
dans notre incarnation présente.
 
A chaque fois que nous appréhendons
un événement de la vie, une rencontre de manière difficile,
il est en fait question d’une étape initiatique qui s’offre à nous,
soit une opportunité de libération, de dissolution de quelque chose
qui restreint notre élan de vie.

Il est par conséquent de la plus grande importance
de vivre nos expériences en toute conscience…
Et pour cela nous devons réinvestir ce « territoire sacré »,
à savoir le présent de notre être dans ce corps.

C’est de ce lieu, le corps, la conscience, la sensation dans l’instant présent
 que nous pouvons accueillir une réaction, une émotion, un sentiment douloureux,
prendre conscience d’une programmation qui nous limite.

Une réaction, c’est la manifestation d’une mémoire émotionnelle,
donc d’une blessure
Naître à soi-même, car c’est bien de cela dont il est question,
 c’est s’accompagner dans un processus de reconnaissance de soi
 à tous les niveaux de l’être, incluant la sphère psychologique.

Nous sommes créateurs de nos états intérieurs et non pas victimes.
Il importe d’observer ce que nous avons mis en place pour masquer ce désarroi
d’être éloigné de notre nature essentielle.

 

La quête intérieure prend tout son sens quand elle inclut la question de la souffrance.
Les pensées compulsives, les sentiments de mal-être, les sensations d’anxiété
qui nous habitent, mais aussi les pulsions réactives (colères, émotions)
ont leur source  dans les peurs et les blessures
que nous n’avons pas encore réussis
à rencontrer, à accueillir, à embrasser.

A partir d’une expérience douloureuse,
il y a tout un programme qui se met en place
de sabotage, d’abnégation,
de sous-évaluation, de non-amour de soi…

Même si notre ego tente de nous persuader que nous sommes
le plus intelligent, le plus beau, le plus performant.
Et surtout s’il tente de nous en persuader, c’est pour cacher quelle détresse ?
Quelles sont ces circonstances de vie où nous refusons de lâcher prise ?

L’activation d’une blessure, le refus de mouvement, la rétraction de l’énergie.
La conscience de soi nourrit la confiance en soi.
Il nous appartient de démystifier la souffrance pour libérer, accueillir
et faire grandir cette confiance, la sentir encore plus palpable en soi.

Le non-amour de soi, le manque de valeur et d’estime
 font que nous nous sentons de plus en plus abandonné par la vie.
De ce fait nous cherchons davantage de sécurité, de reconnaissance, de pouvoir.
 Ce qui conduit inévitablement à se blesser encore davantage.

Notre humanité a banalisé l’état de victime
et le «consensus social » en joue à notre dépens
en actionnant tous les leviers de la peur.
Aussi longtemps que nous nous positionnons comme victime de l’autre, de la vie,
 nous ne pouvons bénéficier du potentiel d’énergie et de conscience à notre disposition.

A partir du moment où nous avons créé le petit moi et toutes ces identifications,
nous ne vivons plus à partir de notre conscience profonde.
Nous fonctionnons à partir d’une conscience de surface
qui est une adaptation à notre conditionnement, à notre éducation
et toutes les peurs, les appréhensions, les jugements que ceux-ci véhiculent.
 
 Ce sont alors nos pensées qui nous disent qui nous sommes, qui nous croyons devoir devenir.
Elles élaborent des scénarios sur les autres, sur le monde, souvent fort différents de la réalité.
L’être s’est confondu avec le personnage, occultant sa véritable essence… !
Le chemin d’éveil passe, de façon incontournable,
par la découverte permanente de ce qui empêche d’Être.

La somme des attachements, des attentes,
des désirs, des besoins
amoindrissent considérablement
le sentiment d’Être et de vivre
 à partir d’une conscience profonde.

Un certain nombre d’individus peuvent néanmoins sembler manifester
une grande confiance en eux à laquelle s’ajoute force de conviction et charisme
mais dont les fondements se trouvent encore dans un système de croyances.

Si, de la perspective de l’Être, la peur ne fait que servir l’illusion,
sur le plan de la manifestation physique
elle n’en constitue pas moins une réelle entrave,
générant beaucoup de souffrance.

Mes peurs, mes pensées, ne sont certes pas qui Je Suis ;
elles sont pourtant mes créations et il m’appartient de les réintégrer,
de les transmuter à la lumière de cet espace de conscience plus vaste et inclusif.

Nous ne pouvons retrancher une partie de ce qui nous constitue.
La lumière doit faire corps avec la densité.
S’éveiller à qui nous sommes,
c’est l’expérience d’une profonde réunification en soi.

C’est à partir d’une conscience ancrée dans le moment présent
que nous apprenons à apprivoiser ce qui nous fait peur.
Il n’existe pas de technique ou de méthode miraculeuse.
La seule pratique à laquelle se conformer est celle qui nous éveille
 à une aptitude à revenir au présent, encore et encore… !

C’est une sorte de gymnastique spirituelle qui demande entraînement et persévérance,
le mental humain étant très mal adapté au moment présent.
C’est faire le choix de cultiver cet art d’exercer sa conscience dans l’ici et maintenant
 afin d’intégrer sur un plan supérieur les pensées, les émotions et les sensations
qui véhiculent les peurs, les attentes, et les frustrations.

En d’autres mots :
l’intégration du moi limité dans le soi illimité.
(...)

Sylvia Garance
"Revue troisième millénaire"
.

 

lundi 19 mars 2018

La voie de l'individuation

Lundi 19 mars 2018



Il existe une voie, une possibilité de parvenir au-delà des échelons psychologiques,
des niveaux mentaux et humains décrits dans la première partie de cet ouvrage :
c'est la voie de l'individuation.

La voie de l'individuation signifie :
tendre à devenir un être réellement individuel
et, dans la mesure où nous entendons par individualité
la forme de notre unicité la plus intime,
notre unicité dernière et irrévocable,
il s'agit de la réalisation de son Soi,
dans ce qu'il y a de plus rebelle à toute comparaison.
.
 
"Dialectique du Moi et de l'inconscient"
.




samedi 17 mars 2018

Notre essence est-elle "unique" ?

Samedi 17 mars 2018


Marc Gafni, dans son livre "De l'ego au Moi unique"
 étend notre compréhension du Soi .

Il conjugue les polarités orientales centrées dans la recherche du non-soi
et les polarités occidentales centrées sur l'émergence de l'individu.

Passionnant et d'une radicale nouveauté.
.

La Licorne



Une première édition de la traduction française, aujourd’hui épuisée, est parue en France
chez En Avance il y a quelques années.
Dans cet extrait de la nouvelle édition qui vient de paraître chez Almora,
Marc Gafni analyse comment deux conceptions
– transcendante et immanente –
du Soi qui se sont affrontées peuvent aujourd’hui
se réconcilier et s’associer
dans la perspective intégrale d’un nouveau stade évolutif,
celui du Moi Unique :

« A travers l'Histoire,
lorsque les sages et les philosophes mystiques ont analysé la conscience,
deux conceptions très différentes du Soi se sont affrontées.
Et chacune a donné sa définition du Soi "éclairé".
La première conception est celle de la conscience mystique classique.
Elle conçoit le moi séparé - ou l'ego - comme une perception fausse de la réalité
et comme la cause de la souffrance,
tout en proclamant que la conscience impersonnelle
(souvent appelée Vrai Soi ou Soi Véritable)
est l'essence de votre vraie nature ou de votre véritable identité.
Si cette vision s'apparente souvent à juste titre à l'enseignement oriental non duel,
elle n'a pas de limites géographiques.
Le Soi Véritable a de nombreux équivalents dont rigpa dans le bouddhisme tibétain,
 mochin degadlut, l'esprit élargi dans la Kabbale, antar atman (le Soi intérieur)
ou Tat (Cela, comme dans l'aphorisme Tat tvam asi, "Tu es Cela") dans l'hindouisme,
ou encore la Conscience Christique dans le Christianisme.
Cette prise de conscience de la vraie nature du Soi
est ce qu'on appelle classiquement « l'éveil».
Elle se nomme également réalisation de soi (Shankara, Aboulafia),
libération (Ramana) ou état d'éveil,
à savoir l'état que le Bouddha a, comme chacun le sait,
atteint sous l'arbre de Bodhi.
Cette acception de la vraie nature du Soi, que j'appelle « éveil classique»,
est certes exacte. Mais elle est également partielle.
La seconde acception du Soi soutient presque la thèse opposée.
Cet enseignement, qui s'est développé en Occident durant l'âge dit des Lumières,
au milieu du dix-huitième siècle, affirme que votre moi personnel, séparé -
votre identité en tant qu'individu distinct - est votre nature essentielle.

Cette idée est considérée, par les penseurs les Lumières tels que Hobbes, Locke, et Rousseau,
comme le fondement de tous les droits et de toutes les responsabilités de l'homme.
Ainsi, pour la conception des Lumières,
c'est l'échec à reconnaître  l’autonomie de chaque individu
qui est la cause de toute souffrance.
Cette notion est à la base de presque toute la psychologie occidentale.
L'idée que le Soi soit ce grand être impersonnel, comme le suggère le mysticisme,
 est soit ignorée, soit rejetée et considérée comme non pertinente, voire immorale,
dans la conception des Lumières.
Et comme la compréhension non duelle du Soi,
la conception des Lumières est vraie, quoique partielle.
 
La reconnaissance du Moi Unique inclut et transcende les conceptions
 à la fois vraies mais partielles de ces deux visions de l'éveil
et, pour la première fois dans l'histoire de la conscience,
permet une acceptation intégrale et plus élevée de chacune d'elles.
  
Dans l'éveil du Moi Unique, vous acceptez et reconnaissez
que votre nature est inséparable du champ de conscience élargi,
tout en sachant que vous êtes une expression absolue et unique du Soi Véritable,
différente de tous les autres.

Le Soi Véritable regarde toujours à travers une paire d'yeux unique,
révélant une perspective spéciale et fondamentalement unique en son genre.
De cette façon, vous transcendez les limites du moi séparé tout en affirmant l'autonomie,
la valeur et la dignité infinie de votre Moi Unique...
Soi Véritable + Perspective = Moi Unique  »
.
.



jeudi 15 mars 2018

Interprétation du rêve "Le pont sur le Bosphore" ou "Le lien entre Orient et Occident"

Jeudi 15 mars 2018

Le symbole du pont évoque une transition entre deux états intérieurs,
 entre deux désirs en conflit,
 il peut indiquer l’issue d’une situation conflictuelle,
il faut la traverser, éluder le passage ne résoudrait rien.
.

 

L'homme qui fait ce rêve, Pierre, est un chercheur spirituel, sincère et courageux, venu me consulter dans une période très troublée de crise et de doutes, une nuit de l'âme qui le poussait fortement à quitter son maître spirituel.

Il lui en voulait beaucoup, se sentait mal accompagné, et il avait plusieurs fois été déçu par des décisions que son maître avait prises, décisions qu'il ne comprenait pas et même désavouait concernant d'autres membres de la sangha (les autres élèves).

Jusque-là, dans l'ensemble, il avait toujours suivi fidèlement son maître et, lorsqu'il ne comprenait pas, il pensait que c'était lui-même qui n'était pas à même  de voir aussi largement que son maître, et quand les choses devenaient difficiles pour lui, il se disait que la vie mettait sa confiance à l'épreuve, et il tenait bon. (...)
Désormais, il ne parvenait plus à se donner des raisons raisonnables ; son esprit ne pouvait plus rassembler des éléments par trop contradictoires. Il ne comprenait plus du tout ni son maître ni lui-même.
Il était perdu.
(...)

Le passage par une crise fondamentale est inévitable pour toute personne qui entreprend un chemin de transformation sérieux et ce passage arrive bien souvent spontanément chez chacun, lorsque nous ne suivons pas nos aspirations profondes et que, pour toutes sortes de raisons, nous vivons une vie qui ne nous correspond pas.

Cette crise, quand elle atteint l'extrême, la nuit de l'âme de saint Jean de la Croix, nommée par le psychanalyste Pierre Solié, "crise du milieu de la vie", nous conduit au bord de la faille, le trou noir de la psyché, l'endroit difficile, vertigineux où nous encourrons le risque d'une chute grave et même de la mort.

La personne en chemin, en quête du sens de la vie, se heurte, un jour ou l'autre, au non-sens total, à l'absurdité, à l'inacceptable, à l'irréductible étrangeté de l'Autre, qu'il soit un dieu, un amour essentiel, ou un maître. Le choc est violent, il est parfois (et même souvent) mortel.
Le Soi, instance de la totalité, est menacé d'éclater en morceaux dissociés, sous l'impact de ce qui ne peut être assimilé et intégré au reste des composantes. 

Nous avons tous connu ces moments terribles de remise en cause fondamentale, où nous ne pouvons plus accepter ce que nous présente notre vie, où nous ne pouvons plus "com-prendre", au sens fort du terme, "prendre avec".
Pierre, très investi auprès de son maître, ne parvient plus à digérer certaines choses, il ne les supporte plus, et ne peut non plus faire "comme si"; il a tenté un moment mais il ne peut plus.
(...)

Je parle du moment très éprouvant, cornélien, où au-delà de toutes les explications, nous ne pouvons plus ni partir ni rester, soit parce que l'être que nous remettons en cause est essentiel pour nous, soit parce qu'il nous est matériellement impossible de quitter la situation qui nous fait souffrir : nous sommes dans un cul de sac ou une prison, et nous ne pouvons plus ni reculer ni avancer.
La contradiction intime est insupportable...et la personne, prise dans l'étau, craint que sa tête n'éclate.






Tout comme le chante Fabienne Thibeault dans la comédie musicale de Starmania :

J'ai la tête qui éclate
J'voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir...

Stone, le monde est stone,
je cherche le soleil au milieu de la nuit

j'sais pas si c'est la terre
Qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi
Qui m'fais du cinéma
Qui m'fais mon cinéma...

La faille du Soi nous attire dans la mélancolie - joli mot pour dire une chose terrible et toute la puissance d'autodestruction qui gît au sein de notre âme.
(...)

Pour moi, ce qui arrive à Pierre est de cet ordre.
L'inconscient qui plonge ses racines dans l'histoire la plus profonde de l'âme humaine, tente via le rêve de venir en aide à Pierre; il exerce ce faisant sa fonction de guérison et de préservation de la totalité du soi, de son intégrité psychique. Pierre le reconnaît tout de suite comme un "grand rêve".
Avant même d'en comprendre pleinement  le sens, il en ressent un profond soulagement tout aussi illogique et incompréhensible que sa situation n'a pas changé. C'est désormais le sens qu'il lui donne subtilement qui a changé.
(...)

George Sand écrivait : "Ce que l'esprit cherche, c'est le cœur qui le trouve."

Le rêve du pont sur le Bosphore l'exprime à sa manière : par-dessus la faille constitutive de notre psyché, il s'agit de construire un pont, suffisamment solide pour passer d'un monde à l'autre, pour passer d'une rive à l'autre.

Ce pont relie l'Occident et l'Orient :
l'Occident parce que Pierre a été éduqué et formé en France, qui plus est dans une discipline scientifique (ingénieur de formation) et qu'il vient d'une famille catholique.
L'Orient parce que l'enseignement de son maître est d'origine indienne, hindouiste.

Cette image symbolise en outre le pont que nous avons tous à réaliser entre notre monde conscient, clair et connu, et notre monde inconscient, plus obscur, plus vaste et largement méconnu.

Dans l'âme de Pierre , la dynamique occidentale vise à son autonomie de sujet et à la liberté de pensée, alors que la dynamique orientale, spirituelle, indienne ou tibétaine, vise à l'abandon de l'ego, et au surrender envers le Maître, la soumission sans condition à la vie, au divin, à l'accomplissement de son destin.
Sur ce point, Orient et Occident semblent en contradiction logique irréductible, et l'on peut facilement croire qu'ils ouvrent des chemins incompatibles, irréconciliables. L'acmé du conflit se situe à la pointe de l'ogive, là où les pressions contraires sont les plus fortes.

Tant que nous vivons dans un monde en deux dimensions, une vérité chasse l'autre, un chemin est juste et les autres sont dans l'erreur, j'ai raison ou j'ai tort.
(...)

...le rêve exprime que le passage est ouvert au féminin plus facilement qu'au masculin. Le dépassement de la contradiction, par un positionnement à un niveau logique supérieur, capable d'englober l'ensemble est plus aisé par le chemin de l'amour, celui qui voit avec le cœur ce qui est invisible pour les yeux.

L'amour ne discute pas, il préfère être heureux plutôt qu'avoir raison. Le cœur se meut plus facilement que la raison dans les contradictions.
Reste que le masculin, lui aussi a besoin de faire le pont par-dessus le gouffre, et d'élargir sa compréhension par un point de vue plus vaste et plus complexe, capable d'intégrer des composantes  jusque là irréductiblement antagonistes.



L'Orient et l'Occident sont radicalement différents; et pourtant notre monde les contient tous deux, et tenter de ramener l'un à l'autre est un appauvrissement de l'esprit.

Ramener tous les gourous d'Orient à des charlatans épris de pouvoir, tout autant que croire naïvement en la sagesse parfaite du premier enseignant venu, pourvu qu'il critique l'Occident, sont des pauvretés de l'esprit. Nul n'est dispensé de vigilance, pas plus que d'ouverture à l'étranger.

Admettre comme une loi de la vie que l'Autre est un autre, et qu'à ce titre, un jour ou l'autre, il ne va pas réagir du tout comme je me crois en droit de l'attendre, est un long chemin de maturation qui traverse nombre d'épreuves et de déceptions, suivies de ruptures douloureuses. C'est vrai en amour, en amitié, professionnellement, intellectuellement, spirituellement. Qui n'a jamais été déçu par quelqu'un ?

Dans le rêve, pour que Pierre et ses deux compagnons maghrébins (figures d'ombre) parviennent au but, ils doivent au fur et à mesure se dévêtir, ceci jusqu'à la nudité : pas à pas, ils doivent enlever tous leurs vêtements, leurs déguisements, leurs armures, leurs défenses ; l'intellect est si souvent utilisé pour tenir à distance et cacher les mouvements émotionnels, pour escamoter la vulnérabilité ! On peut même être déguisé en chercheur spirituel, si fin connaisseur des textes et si apte à répondre à toutes les questions, qu'il est bien difficile pour les autres de saisir les fragilités cachées, les doutes, les pertes  de confiance.

Pour toucher à la vérité nue et sacrée, il est demandé au masculin d'être nu. Le féminin, lui, n'a pas de preuves à fournir, ni de sa force, ni de sa sincérité, ni de son courage ; il est plus facilement lui-même. Il ne demande pas non plus des preuves à l'autre pour l'aimer, il écoute plus facilement les mouvements de son cœur sans être obligé de les justifier. "Pourquoi ? Parce que..."

Pour que quelqu'un comme Pierre s'apaise complètement, il faut non seulement que son cœur dise oui, mais il lui faut aussi admettre par l'intelligence logique la vérité telle quelle est : dire oui à ce qui est, chemin des chemins pour savoir ensuite ce qu'il lui conviendra de décider

Visiblement une part des convictions qui lui permettaient de vivre étaient fondées sur une vision idéaliste de son maître et de sa voie spirituelle. La crise devait survenir un jour ou l'autre, car le déséquilibre secret, la distance par rapport au réel devait venir au jour.

Tête et cœur réconciliés dans une vision cohérente permettent que la décision se prenne toute seule, car la voie à suivre devient alors évidente.

La tête seule n'y parvient pas, si le cœur dit encore non.
Le cœur sans compréhension de la tête pose un acte de foi qui laissera au bord du vide.

Les deux réunis et cohérents donnent la stabilité profonde et permettent la naissance du sujet, pointe de l'ogive et clé de voûte de l'architecture psychique.

Seul le sujet lucide et consistant pourra faire un choix véritable.
.


 Le symbole du cœur

Le symbole du cœur, présent dans le rêve de Pierre,
comporte bien sûr, au-delà de sa valeur affective, une autre valeur :
celle du Centre.

Centre de l'être, évocateur du Soi...
qui réunit les opposés et les tendances contradictoires,
ce n'est pas pour rien qu'il apparaît au milieu du pont,
en haut de l'ogive et serti de pierres précieuses.

Il est la "synthèse" de l'Orient et de l'Occident,
du Féminin et du Masculin...
il "unifie" les différentes facettes, les différentes conceptions
(les pierres de toutes  les couleurs) en un Tout,
et il indique que Pierre, redevenu "nu", donc authentique,
a atteint le centre de lui-même, centre infiniment précieux,
qui fait l'union entre ses deux "parties" :
la partie orientale et la partie occidentale .

Ayant supporté la tension "insupportable" entre les deux,
et ayant effectué "l'ascension périlleuse",
il touche finalement au "centre" qui résout,
par dépassement et union des contraires,
la crise dans laquelle il se débattait.


Et ce centre, c'est un cœur en bois, matériau naturel...et simple,
parce que Pierre a retrouvé, enfin, sa "nature" première,
son "vrai moi", se dépouillant , au passage,
de tous les "vêtements" et conditionnements
qui l'entravaient.

Il ne dépend plus maintenant d'un "maître" extérieur...
il n'en a plus besoin, car il a retrouvé et contacté
le seul maître qui lui convienne :
le "maître intérieur",
qu'on appelle aussi le Soi.

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La Licorne
.

mercredi 14 mars 2018

Grand rêve : "Le pont sur le Bosphore" ou "Le lien entre Orient et Occident"

 Mercredi 14 mars 2018
 
 


Rêve de Pierre
 
Je suis avec ma femme, Catherine, 
sur la rive ouest (occidentale) du Bosphore.
Il y a là un pont très fin, une superbe structure en bois en forme d'ogive,
qui est jetée d'une rive à l'autre, entre Occident et Orient.
C'est une structure très fine, toute réalisée à partir de croisillons de bois,
un peu comme la Tour Eiffel mais en bois.
 
Deux hommes marocains apportent à ma femme 
un magnifique objet,
assez gros (de la taille d'un melon).
C'est un cœur en bois, 
serti de pierres précieuses de toutes les couleurs.
 
 C'est offert à ma femme, comme cela, gratuitement.
 Et l'on m'annonce que je peux avoir le même, j'y ai droit,
mais qu'il m'attend au sommet de l'ogive, au beau milieu du pont,
 juste entre Occident et Orient, au-dessus du vide.
 
On me prévient aussi que l'ascension est  véritablement périlleuse.
J'y vais. Nous y allons, car je suis accompagné par les deux marocains
qui connaissent la structure en bois et qui me guideront.
 
Ma femme ne peut pas venir, car au fur et à mesure de l'ascension,
nous serons obligés de nous dévêtir pour arriver en haut,
complètement nus, dépouillés de tout.
C'est une affaire d'hommes
.
En effet, arrivés en haut, soumis au vertige, nous trouvons le cœur.
Exactement le même que celui qui a été offert à Catherine.
.
 
Rêve extrait du livre
"Sagesse du Féminin"
de Lily Jattiot
.
 
 
 

lundi 12 mars 2018

Le mariage intérieur

Lundi 12 mars 2018
 
Le mariage intérieur évoqué dans le rêve du Soleil et de la Lune,
 est aussi celui de l'orient et de l'occident :
  


 
Couronnement de la démarche spirituelle,
le mariage intérieur en constitue l'ultime étape :
par l'union entre les dimensions masculine et féminine de l'être humain,
toutes les pulsions et les émotions contradictoires qui habitent son âme
 se trouvent transformées en une énergie harmonieuse.
 
 


Le Dr Jacques Vigne, psychiatre français vivant en Inde
depuis quinze ans et spécialiste du yoga,
nous propose ici de découvrir les caractéristiques psychosomatiques et spirituelles
de cette expérience commune aux grandes traditions d'Orient et d'Occident.
 
Exprimé par des images et des mots différents suivant les cultures,
 le mariage mystique est, sous toutes les latitudes,
union des contraires et dépassement de la dualité existentielle.
.
 
Commentaire du Livre
"Le mariage intérieur"
 de Jacques Vigne
.
 
  
 
 

samedi 10 mars 2018

Jamais l'un sans l'autre

 Samedi 10 mars 2018
 
 
« Masculin Divin, Féminin Sacré :
jamais l’un sans l’autre »
(conférence)

Extraits d'une conférence de Diane Bellego
(sous le lien)
 
 
 
Je suis Diane Bellego.
Je suis l’enfant unique d’un couple ‘dysfonctionnel’,
avec des parents qui passaient leur vie à se déchirer
…/…
Je pressentais qu’il y avait de l’amour entre eux
– amour juste ‘impossible à partager’,
 je me mettais tour à tour à la place de l’un et de l’autre,
et me suis construite en me disant :
« Mais comment les deux peuvent-ils avoir tort et raison à la fois ?
 Et comment réconcilier cela ? »
Le masculin divin et le féminin sacré tendent à se dénaturer
quand ils s’expriment dans la dualité :
 c’est l’expérimentation… et tant qu’on n’a pas réconcilié l’un et l’autre,
alors on perpétue le monde de la séparation, le monde de la dualité.

 Il est important de restaurer le féminin sacré.
Au féminin sacré j’associe la Déesse, la Nature, la Beauté, la Grâce, l’Amour.
Et si l’on cherche à la dominer sans la respecter…
la nature se manifeste par exemple avec des évènements comme Fukushima.




 J’entends « masculin-féminin »
et cela n’a rien à voir avec « virilité et féminité » qui, pour moi,
sont des dénaturations, des caricatures.
Au quotidien, nous opposons et nous séparons fréquemment
toutes les tonalités du masculin et du féminin :
ciel et terre, sujet-objet, spiritualité-sexualité, onde et particule,
tangible et subtil, dedans-dehors, être et faire, etc…
et homme-femme.

Je précise donc que je ne parlerai pas du masculin des hommes et du féminin des femmes,
mais de l’un et l’autre… destinés à s’unir, en chaque être que nous sommes :
et plus je vais être complet(e), plus je vais générer une réalité en moi
et autour de moi qui portera cette union, cette complétude.

Revenons sur cette opposition qui crée et définit autant notre monde intérieur qu’extérieur :
 par exemple, c’est parce que l’on croit (les croyances !), individuellement et collectivement,
que dedans-dehors sont des énergies séparées, que l’on se retrouve dans des situations
 où l’on est adorable en société mais infernal à la maison,
 où on a Hitler qui adore ses chiens tout en commanditant des génocides, etc…
 et puis on va aussi jeter ses papiers de bonbons hors de la voiture
comme on se débarrasse collectivement de nos déchets nucléaires chez le voisin !
 Or, peu à peu, avec la ‘mondialisation’ (au sens d’une vision globale),
 je vois que la pollution est partout et revient dans ma vie :
ce que l’on fait à autrui, on se le fait à soi.
Et ce n’est pas un concept intellectuel !
Le changement de conscience auquel on aspire tous :
sortir de l’illusion qu’on est séparé (séparé de dieu, de la guidance, de etc…)
et cesser de croire qu’il nous manque quelque chose à l’intérieur
 (un quelque chose ‘extérieur’ qu’on va essayer d’obtenir de l’extérieur par tous les moyens,
dont séduction, manipulation, force… ou tout autre jeu de pouvoir).
Comme on est par ailleurs dans une accélération de l’évolution planétaire,
 il est temps en cette fin de cycle de s’unir en Soi.
 C’est l’objectif de chacun d’entre nous.
…/…
Revenons sur la double polarisation : inspirer-expirer, émettre-recevoir…
 cela existe à la même mesure jusqu’au fond de chaque cellule,
que l’on soit homme ou femme avec un sexe émetteur ou un sexe récepteur
 (un homme étant polarisé masculin sur l’extérieur et féminin sur l’intérieur,
et inversement pour une femme)
…/…
De ce fait, monter aux arbres ne fait pas d’une petite-fille un garçon manqué,
mais fait d’elle une femme complète.
« On est fait des deux, à la même mesure » signifie en terme de blessure,
que le masculin est blessé à la même mesure que le féminin,
et que l’un est à restaurer tout autant que l’autre.
 
NB : patriarcat ou matriarcat, nul intérêt de se demander
 si une émasculation est pire ou moindre qu’une excision,
car là on est dans l’extrémisme, dans l’extrême dénaturation,
et dans l’aberration de l’un comme de l’autre.



Est-ce que certains d’entre vous connaissent Mère Meera ?
C’est un Maître Indien qui vit en Allemagne.
 Elle est petite, fine voire frêle et porte un sari
– un sari qui rendrait féminin un caillou ! (sourire) –
Extérieurement, elle est pur féminin et quand on plonge dans ses yeux
on comprend qu’elle a fusionné force et compassion,
avec ce masculin qui lui donne l’axe.

Si on s’est construit avec l’empathie cela veut dire, par exemple,
 qu’à la même mesure on doit apprendre à ajuster (soit à installer la juste distance).
Si on est dans l’accueil, il doit s’accompagner de dignité pour l’équilibre
(sinon l’être est mis en pâture : le cliché extrême, avec une femme,
 sera par exemple les photos dénudées où elle s’expose…).

J’avais envie, pour cette conférence à Lyon, 
de parler davantage du Masculin Divin
car au fil de ma pratique je me suis rendue compte
que les femmes récupéraient le Féminin Sacré : un détournement,
une forme plus ou moins subtile de féminisme, de revanche…
voire de vengeance sur l’homme !




 Or, mettre du ‘féminin sacré’ à toutes les sauces…
cela finit par ne plus rien avoir de sacré.
Aussi, le Féminin Sacré est un amour total :
 exclure l’autre aspect, rejeter le masculin,
c’est sortir de l’Amour
(soit de l’amour inconditionnel).


Je suis au cœur de cette mise en pratique,
 et c’est un apprentissage pour tout le monde.
Par exemple, j’ai proposé l’an passé
– lors d’un Festival – une conférence,
et un atelier ouvert à tout le monde.

Mon compagnon était présent d’autant qu’il m’aidait
aux préparatifs et à l’organisation.
Une dame, notamment, m’a témoigné
que sa présence la dérangeait trop :
il est vrai qu’il me fallait la rassurer,
toutefois ce qu’il faut vraiment en comprendre,
c’est que ce n’est pas son féminin
qui s’exprime à ce moment-là,
mais son masculin en colère !


Voyons maintenant ce qui se joue à l’intérieur :
Lorsque les femmes – attention, mesdames, je vous ‘secoue’
car ce n’est pas simple d’être homme,
 encore moins homme sur un chemin de conscience !
 Donc, lorsque les femmes sont dans une revanche, un rejet :
c’est d’une part qu’elles confondent l’homme et le masculin,
et d’autre part elles sont manipulées par leur masculin.

Voici pour ma part,
comment je me suis rendue compte de ces fonctionnements ?
Je me suis construite en installant un masculin fort,
car dans mon histoire ‘il fallait que j’assure’.



 
Un masculin plutôt Chevalier,
qui prenait soin des autres, protecteur, prévenant,
respectant l’intégrité des autres…
mais j’avais en moi, une sensibilité parfois exacerbée
(devenant sensiblerie) que je cachais en maintes circonstances.
« Comment est-ce possible d’avoir un masculin si ‘chouette’ ?
…mais en déséquilibre car je n’ose pas être plus en contact avec ma sensibilité. »
 J’ai donc observé que mon masculin protégeait le féminin des autres
mais pas le mien, dont il se détournait… d’où, la carapace.
 « Pourquoi ce masculin fait-il pour les autres
ce qu’il ne fait pas pour moi-même ? »

En introspection, j’ai ‘demandé’ à mon masculin
de se retourner et de regarder mon féminin…
 et il m’a ‘répondu’ en quelque sorte :
 « Non, je ne peux pas ! C’est un abîme, je vais mourir ! ».
Pourquoi ?
Parce qu’entre notre masculin et notre féminin,
réside notre blessure la plus intime.

Lorsque le masculin est en face du féminin blessé
 – et il l’est à la même mesure que notre masculin est blessé –
 il fait face à son impuissance et à l’irréparable,
 et cela demande de changer de plan de conscience.

Quand on constate l’état de notre planète :
on peut également se dire qu’il n’y a plus rien à faire (impuissance),
 on peut banaliser, mépriser, minorer…
 ou alors on peut se détourner (comme moi, finalement,
 avec mon ‘chevalier qui allait sauver les autres’).

En changeant de plan de conscience,
le masculin rencontre cette blessure  et peut la reconnaitre :
 cela permet de faire grandir l’union (chemin initiatique tantrique)
 

 
 
 
Je voudrais vous raconter une histoire pour illustrer :
 celle d’une femme qui assistait à ma conférence 
et qui m’a beaucoup marquée :
cette dame, femme active avait un ordi et 3 téléphones.
 Elle était en talons très hauts, jupe très courte, décolleté très…
ongles, bouche, seins très… mais très chic.
Elle jonglait avec ses téléphones, gérant ses assistants…
puis elle a pris le 3ème et a murmuré :
« Tu m’aimes ? Et est-ce que tu me trouves belle ?».
Si je lui avais dit qu’elle avait un problème avec son masculin,
 elle m’aurait rétorqué qu’elle gagnait plus d’argent que moi !
 et elle aurait eu raison (sourire).
Certes son masculin social était très fort,
mais qu’en est-il de son féminin ?
Il n’est pas développé :
c’est une caricature de ce qu’elle croit qu’on attend d’elle.
Autrement-dit, son masculin social regardait son féminin
comme un mac considère une pute.
Et du fond de l’abîme de sa séparation cette femme dit :
« …avec tout ce que j’ai fait et refait,
est-ce qu’enfin je suis digne d’être aimée ? »

Et là, on rigole moins :
on a envie de la prendre dans ses bras, cette femme.
Reprenons le Tao, dans mon livre c’est expliqué :
si on met le symbole du Tao à l’horizontal,
les ronds sont des axes qui relient ciel et terre.


 
 
Pour cette femme, au cœur de son féminin,
il y a un petit rond non activé qui représente son masculin, son axe,
 la conscience de son essence divine.
C’est cette conscience, activée, qui reconnait à la femme sa Beauté,
son intuition, sa créativité, sa qualité d’accueil…

Il est donc important, quoi que l’âme ait touché,
quelque soit la souillure, la blessure, la profondeur de l’ombre
 – il est important de se reconnecter à l’essence divine
qui elle,  n’a jamais été touchée :
elle est intacte, indestructible… inaltérable.
…/…


 
 
1er résumé :

Tant que l’on s’occupe de restaurer le féminin sacré
sans être, dans le même temps, en amour du masculin divin…
 on dénature l’un et l’autre et on perpétue le principe de séparation.

Les femmes qui sont en colère contre les hommes
 confondent les hommes et le masculin ;
en rejetant le masculin extérieur elles le rejettent en elles :
c’est leur aspect masculin intérieur en colère
qui fait la guerre au masculin extérieur des hommes.
Pendant ce temps, le féminin en elles continue à être blessé,
et ce sont des femmes qui vont se plaindre d’être abusées dans leur faiblesse,
reprochant à l’homme d’être ce qu’il est…
sans réaliser qu’elles alimentent insidieusement la guerre.
C’est un chemin de conscience et de responsabilité.

Mesdames, il est primordial de bien saisir
comment votre masculin intérieur vous manipule vous-même,
et comment le masculin de la femme se détourne du féminin de la femme.

…/…
 Enfin, j’aime dire que dans le patriarcat,
les femmes ont eu plus de chance que les hommes.
Je répète volontairement que les femmes
ont eu plus de chance que les hommes !
Et je m’en explique :
Dans le patriarcat, grosso modo, 
il a été dit à une femme :
 « T’es une mère ou une pute ».
Et on a dit à un homme : « Sois un homme. »
Un homme, point
(t’es un homme ou tu n’es rien = aucun choix).

La femme sait donc, dans son chemin de conscience,
qu’il faut qu’elle réconcilie son cœur et son ventre.
 C’est d’autant plus ‘simple’ que chez elle cela se voit :
elle a des seins qui sont émetteurs sur le cœur, et un ventre récepteur.
Elle a deux grands thèmes de blessures auxquelles elle a accès.

Tandis que chez l’homme, tout ne se voit pas :
 il a donc un ventre émetteur qui se voit…
et un cœur récepteur ignoré
 (il n’a pas de trou au milieu de la poitrine) !
Or une blessure non reconnue c’est très grave :
 c’est un grand poison qui sommeille.

Éducation :
lorsqu’on dit à un petit garçon qui veut donner sa tirelire à un pauvre
« mais t’es qu’une pisseuse, une gonzesse »
 (note perso : idem registre pas pleurer, 
pas avoir peur, ‘même pas mal’, etc…)
c’est ignorer ou mépriser sa sensibilité.
Rajouté à l’injonction « T’es ça./ »
(nb : elle mime un pénis en érection, avec l’attitude caricaturale
 d’un homme dur, implacable, compétitif et performant),
 il se trouve que lorsque l’homme prend conscience de son féminin intérieur,
il ne sait pas quoi faire de sa délicatesse, de sa vulnérabilité
 et cela fragilise son identité d’homme, 
sans lui donner les moyens de se réconcilier !
Au moins, une femme peut arriver à faire de la pute une amante,
 et à la concilier avec la mère…

Voyons une dernière chose, et non la moindre :
les hommes nous ont fait le CADEAU
 d’incarner principalement le masculin.
 (note perso : cadeau est l’anagramme d’audace !)
Or, comme l’aspect masculin est le principe expansif qui agit,
c’est celui qui ose, tente, prend les risques…
y compris de se planter !
 
 C’est par conséquent un bouc-émissaire tout désigné,
celui qui – dans la dualité – fait les erreurs :
il est donc celui qui commet l’irréparable et en endosse la culpabilité
 (il a trop ou pas assez fait, il a ‘mal’ fait, a fait ‘mal’),
 ou bien pour ne pas commettre cet irréparable il est celui qui fuit,
 se détourne du féminin (il est impuissant : il ‘ne fait pas’).
 Important pour chacun, chacune,
de passer de la culpabilité à la responsabilité :
ainsi le masculin intérieur se tourne vers le féminin intérieur.
 (Important aussi d’aider les hommes dans ce passage !).


 
 
NB : Dans mon livre 
« Masculin-Féminin : l’Initiation Amoureuse
 (ou la Fusion au Cœur de la Séparation) »,
 j’ai mis un protocole de réconciliation,
que je conseille de faire une fois par an.
Exemple symbolique :
un ‘dieu’ dans la splendeur de son aspect masculin,
un ‘soleil’ qui illumine le ciel…

Il expérimente sur la terre, explore la densité.
Or son feu, pourtant si merveilleux dans le ciel…
brûle et dévaste une forêt avec tout ce qui vit dedans.
Il doit voir et accepter la conséquence de ses actions,
et se pardonner en toute connaissance de cause.
C’est là toute la magnificence et le drame
 (note perso : drama / grec : ‘pièce de théâtre’ ou ‘action théâtrale’)
de l’expérience de la densité, en connaissance de cause
pour comprendre les co-créateurs que nous sommes.
Apprendre les lois de la terre, du feu…
 apprendre à canaliser au lieu de s’en interdire l’usage
(sinon pour l’homme, maladies comme inflammations intérieures
type prostatites, ulcères, etc…).



 
Notre masculin intérieur est un expérimentateur,
et son défi est de s’ancrer :
il a besoin de mettre un genou en terre
(les deux genoux en terre, c’est l’attitude du ‘pécheur’
et on a vu que cela ne marche pas.
Note perso : attention à la confusion
entre « servir/se mettre au service »
et « être asservi/se soumettre »).
 C’est la position de la pure prière, du pardon :
il est pure présence et vraie disponibilité.
Ancré, un genou en terre :
il voit la blessure du féminin et la reconnait.

Dans la relation homme-femme,
c’est là qu’un flot d’émotions peut émerger :
comme c’est ce dont ‘elle a toujours rêvé’, 
elle se détend et son cœur s’ouvre. 
 
Pour la femme, après que l’homme le lui a enfin demandé,
 elle peut assez facilement lui pardonner.
Toutefois, il est un pardon moins facile :
celui qu’elle s’adressera ensuite, après avoir pris conscience
qu’elle avait contribué à la ‘guerre’ en conditionnant son amour
 (oui mais, oui mais non, oui si…),
en s’asséchant et se fermant à l’amour, 
en oubliant d’être amour !

 
2ème résumé :

quand le féminin en soi est reconnu dans sa blessure,
il pardonne au masculin.

Pour la femme qui prend conscience,
 elle s’ouvre à la dimension d’Amour
qu’elle émet par son cœur et rayonne.
Le masculin divin fait l’amour au monde,
il l’ensemence de vie par son action.
La partie féminine de l’homme, son cœur récepteur,
s’émerveille alors du monde.
Pour conclure cette conférence :
se réconcilier, c’est restaurer, honorer,
célébrer en soi et en l’autre
le masculin et le féminin.

Puis l’union à l’intérieur de soi, de ce masculin et de ce féminin,
 c’est la guérison qui permet de prendre la pleine responsabilité
 de ce que l’on est venu expérimenter sur terre.
Enfin, à partir de cette union,
 on réalise toute la liberté et la joie de créer le monde,
individuellement et collectivement :
La planète attend tout simplement notre réveil,
 notre complétude, notre union intérieure.