mercredi 28 février 2018

Interprétation du rêve "Le Saint-Je" (3)

Mercredi 28 février 2018
 


Le "Saint-Je"

Dans le rêve, ce qui attire le rêveur n'est pas le commerce des objets du Soi, même si le bonhomme qui en fait la vente constitue une ombre, un risque à reconnaître dans sa vie. Ce qu'il trouve est "une espèce de singe en peluche" qui fait une musique extraordinaire, des sons clairs, cristallins, merveilleux. 

Il faut prendre ce singe sur plusieurs plans. 

Souvent, dans les motifs des cathédrales qui étaient construites au Moyen-Âge, le singe était le symbole du Saint-Esprit. Parce que le singe ne se prend pas au sérieux. Il n'est pas comme le moi qui doit sans cesse "prouver que"...Certains maîtres spirituels en Inde, par exemple, ne se prennent absolument pas au sérieux. Ils auraient peut-être même une tendance à se moquer d'eux-mêmes et des autres. 

Le singe symbolise le Saint-Esprit, l'inspiration qui vient de l'intérieur, qui vient du Soi et dont le moi est appelé à devenir le véhicule. Le moi est appelé à se faire le canal de cette inspiration.
Prendre le singe, c'est s'orienter vers un nouveau rapport au Soi, qui tourne en dérision le sérieux du moi, le sérieux crispé du moi, et qui cherche premièrement à faire entendre cette musique merveilleuse de l'intériorité, de l'harmonie intérieure profonde. La faire entendre pour qu'elle puisse être communiquée à l'extérieur, pour que le moi se fasse canal de communication de cette harmonie.
 
Nous sommes appelés à être ces canaux de communication de l'harmonie du Soi. Jung disait que la vocation profonde du moi est d'être le représentant du Soi sur terre.

Il faut se libérer de la crispation du moi (tant qu'on est dans cette logique, rien n'est possible) pour accueillir le singe qui fait de la musique merveilleuse et pouvoir la communiquer.
 

Sur un autre plan, il est aussi extraordinaire de noter que le singe du rêve est en peluche. la peluche fait penser à l'enfance, à l'amour maternel qui est toute tendresse et tout accueil. Plus nous avançons sur le chemin où le Soi nous conduit, plus nous faisons l'expérience de la tendresse du Soi pour nous. Le Soi est cet ami intime qui est à l'intérieur de chacun de nous, tout accueil et toute tendresse. Si nous allons sur ce chemin, décrispé, c'est l'expérience que nous faisons. 

Et c'est aussi la guérison de toutes les blessures d'amour, y compris celles connues dans la relation à nos mères...cette tendresse que nos mères n'ont pas pu toujours nous donner. La découverte de la tendresse infinie à l'intérieur de nous-mêmes, c'est la guérison du cœur blessé. 

Enfin, en contemplant encore une fois cette image du rêve décidément très riche en symboles, on pourrait entendre, dans ce que les alchimistes appellent la "langue des oiseaux", l'écoute de la matière phonétique des mots, le mot "singe" comme le "Saint-Je", c'est-à-dire le Soi.

"Je est un Autre" disait Rimbaud. Le Soi est l'altérité du je véritable en chacun de nous qui nous interpelle et nous appelle à sortir de la clôture de notre moi pour devenir réellement présents à la vie.
 

Pierre Trigano
"Le Sel des rêves
.
 (à suivre)

 
 

mardi 27 février 2018

Interprétation du rêve "Le Saint-Je" (2)

Mardi 27 février 2018 
 
 

La guérison du masculin

Le groupe d'hommes qui travaille au Grand Œuvre de la profondeur, c'est un peu la guérison du masculin dans l'être du rêveur. Justement, sortir de cette crispation, c'est la guérison du masculin. Qui peut, du coup, se tourner vers les profondeurs, sans crainte.
Dans le groupe, figure un homme blond aux cheveux longs et au visage angélique qui évoque au rêveur un ami voyageur, c'est-à-dire un homme qui dépasse les frontières. La quête des profondeurs, c'est ainsi le dépassement des frontières intérieures. On ne peut s'empêcher de penser à une sorte d'image archétypique du Christ ou d'homme divin. C'est une figure du masculin transfiguré par le Soi. C'est-à-dire qui intègre la lumière, qui n'est plus dans la crispation.

En descendant dans les profondeurs, le rêveur admire le travail qui est fait : des galeries  avec un soutènement solide, qui représentent ici un encouragement à emprunter cette voie : il n'y a pas de risque d'effondrement, mais une solidité de l'être.

Puis l'homme découvre cette ville. Une ville dans les profondeurs, dont il est dit qu'elle est en ruine. Souvent, dans les rêves, lorsqu'il y a des ruines, ça signifie qu'il y a une dimension inconsciente qui a été perdue depuis longtemps, ou même jamais rencontrée, et qui est donc à l'état de ruines, désaffectée. (Dès que le conscient rencontre cette dimension perdue, on voit arriver  souvent d'autres rêves où il n'est plus question de ruines, mais d'une ville bien vivante.)

Il y a toute une ville, toute une société symbolisant ce qu'on peut appeler les racines intérieures de l'âme. Pour le rêveur, ces racines évoquent le monde de la tradition juive dont il est issu, tradition qu'il méconnaissait jusque-là et qu'il découvre peu à peu à l'époque où il fait ce rêve.

A ce moment-là se passe quelque chose de capital dans le rêve. Le rêveur s'aperçoit que des gens ramassent avec avidité tous les objets qui sont là pour les vendre 600F. C'est justement le danger dans lequel il ne faut pas tomber : lorsqu'on rencontre la sphère lumineuse du Soi, il y a toujours un reste du moi crispé qui se dit : "Tiens, il y a plein d'énergie à récupérer. Et après je vais en faire mon commerce !" 600F, c'est le chiffre 6, qui, en numérologie hébraïque, est le nombre du masculin, ici le masculin aliéné, qui en est encore à devoir se prouver que, prouver que...Il peut y avoir une utilisation masculine négative de la grâce du Soi rencontré dans les profondeurs, qui serait d'en retirer beaucoup d'énergie pour plus s'affirmer, d'y gagner de la puissance rien que pour le moi, de faire commerce de l'énergie du Soi.
On peut explorer des choses magnifiques, des états de grâce intérieurs, mais ensuite le danger est de les utiliser dans une sorte d'affirmation narcissique, ce qui entraîne immanquablement des dérapages inflationnistes. L'on pourrait se prendre pour un grand personnage, un grand maître, pour le Messie !
Si ce dérapage se produit, la grâce du Soi se retire.

Mais ici, le rêveur affirme : "Cela ne m'intéresse pas !" Il n'est pas là pour se laisser piéger dans le narcissisme du moi. Il est averti du danger.

La question posée ici est aussi : "Est-ce qu'on fait les choses pour l'argent ?". C'est une question très concrète, qui interpelle en premier lieu le thérapeute : Est-ce qu'on fait ce travail pour l'argent ou en premier lieu pour être un véhicule de vie ? Ici aussi doit se produire une décrispation...


Pierre Trigano
"Le Sel des rêves"
 .
(à suivre)


 
 
 

lundi 26 février 2018

Interprétation du rêve "Le Saint-Je" (1)

 Lundi 26 février 2018

Une interpellation venue des profondeurs

L'homme qui fait ce rêve se trouve ici en face de son chemin intérieur, de sa quête, de la dimension très essentielle de cette quête. Il est ici en contact avec ce qu'on peut appeler la puissance initiatique du rêve, qui est en fait la manifestation du Soi, qui intervient dans sa vie. Le Soi se manifeste ici sous la figure symbolique d'un ami du rêveur qui existe dans la réalité et qui représente pour lui un guide spirituel.
Il y a au commencement du rêve un jeu subtil entre "laisser dormir" et "réveiller". l'ami bienveillant veut fermer les persiennes pour laisser dormir le rêveur. mais en le faisant, il le réveille. C'est cette action paradoxale qui, peut-être constitue le mystère du rêve : le rêve nous laisse dormir pour nous réveiller !

Il faut en effet que nous puissions dormir, c'est-à-dire nous abandonner au rêve; abandonner l'action de notre moi,  afin de nous réveiller à une dimension essentielle, celle que propose la voie (voix) des profondeurs, la voix du Soi.
Le rêve est ici un travail de "réveil", une quête du Graal, vers laquelle nous mène la figure symbolique du guide intérieur, reconnu comme un guide mais avant tout un ami intime, bienveillant.

L'expérience du Soi, c'est à la fois l'autre à l'intérieur de nous, l'étranger, mais plus nous avançons dans cette rencontre de l'étranger dans les rêves, plus nous nous apercevons que c'est un ami intime qui est plein de tact pour nous. Qui peut aussi nous secouer très violemment, mais toujours en fait dans une recherche d'amitié.

La Soi, c'est cet ami qui est l'amitié de la vie à l'intérieur de nous.

La remise en cause des attitudes du moi

Pour l'homme qui nous confie ce rêve, psychothérapeute de son état, la quête a commencé  déjà depuis longtemps, mais il y a là quelque chose de nouveau.
Il prend conscience quand il va "dans le jardin", c'est-à-dire dans le monde où le Soi le conduit et qui le sort de l'unilatéralité du moi, il prend conscience qu'en fait il n'est pas dans une position juste par rapport au Soi. C'est comme s'il était en représentation, comme s'il avait l'obligation de prouver quelque chose. Et c'est seulement par la prise de conscience de cette attitude faussée que s'installe une détente et que la rencontre avec la figure du Soi peut se révéler un bienfait.

Nous avons tous cette crispation du moi qui est très forte à certains moments de notre vie, où le moi justement a besoin de se prouver qu'il est à la hauteur. cela dénote une insécurité profonde, et finalement un manque d'abandon à la vie. Quand on est crispé pour se prouver quelque chose, ou pour prouver aux autres quelque chose, on ne peut pas encore considérer la vie comme une amie.

Pour le rêveur, la quête des profondeurs a commencé depuis longtemps , mais elle était perturbée par la crispation du moi, qui  a besoin de "prouver" , de "se prouver que", et qui est donc en décalage par rapport à cette rencontre avec le Soi.
(C'est une expérience que l'on peut vivre dans son corps : le corps est parfois crispé et l'on ne s'en rend pas compte, on ne s'en aperçoit que si survient cette décrispation dont il est question ici).

Et se découvrent alors des choses extraordinaires qui se passent dans le jardin. Il est important que le lieu de ce rêve soit le cabinet de thérapeute du rêveur : sans aucun doute s'agit-il de cette expérience des profondeurs qu'il faut faire passer, dans l'art thérapeutique. Il y a là un grand travail - on emploie dans le rêve le mot "grande oeuvre" - qui se fait. Et c'est la grande œuvre de l'individuation, la grande œuvre du Soi. Les alchimistes appelaient le travail de transmutation "le Grand Œuvre". Et c'est cela, c'est l'œuvre de la transmutation.
Et finalement, c'est la seule chose qui soit vraiment inestimable dans la vie d'un être humain. Quand on entre dans cette voie, on se rend compte qu'on est dans l'essentiel. Que tout le reste n'est que crispation, justement.
Et voilà que le rêveur découvre toutes ces galeries.

On pourrait évoquer un rêve de Jung qu'il raconte dans "Ma vie". Un rêve qui a été fondamental pour lui, qui lui a donné l'intuition de l'inconscient collectif, un rêve où il rentrait dans une maison qui, au départ, était une sorte d'intérieur bourgeois, un peu rococo, très sympathique, mais enfin très superficiel finalement. Puis il n'arrêtait pas de descendre, toujours plus bas dans les profondeurs et il trouvait différentes couches. D'abord un atelier d'alchimie. Ensuite, des ruines romaines. Et enfin une grotte préhistorique, où il y avait des vestiges d'un couple préhistorique.
Dans le rêve qui nous occupe, il y a un peu ce mouvement, cette exploration. Vraiment, c'est cela la voie des profondeurs.

Il y a une profondeur infinie dont chacun de nous est l'entrée. Et il y a un âge de la vie où l'on peut y aller. Peut-être qu'à 18 ans, on est encore trop dans le cycle de la crispation, dans le moment où l'on doit faire ses preuves...mais la seconde moitié de l'existence, c'est manifestement l'âge des profondeurs.

(à suivre)

Pierre Trigano
"Le Sel des rêves"


dimanche 25 février 2018

Le symbole de l'escalier

 Dimanche 25 février 2018




Cheminement ascensionnel, de marche en marche ...
 Sans raison évidente, vers un but qu'il ne connaît pas,
sur son chemin d'évolution,  l'individu avance,
sans trop savoir sur quelle marche de l'escalier il se trouve
et quel chemin il lui reste à parcourir
(ni d'ailleurs, celui qu'il a déjà parcouru) ...
et si tout cela était sans fin ? ...

D'autant que cet escalier symbolique est aussi (seulement ?) en soi ...
 double progression ou continuité de l'évolution nécessaire à la vie ? ...

Lorsqu'il est considéré comme une allégorie du déroulement de la Vie,
l'escalier symbolise cette dernière : son mouvement vital, ses soubresauts,
ses obstacles, ses retours en arrière, ses surprises et ses joies aussi.
Par ses circonvolutions ou ses paliers, ses brusques changements de direction,
 ses marches inégales ... l'escalier/vie conduit et guide, pas à pas,
vers une conscience accrue de soi et du monde !



Parfois, comme une éclaircie, la progression est plus évidente.
La spirale de l'escalier permet de percevoir le chemin parcouru ...
l'harmonie règne ainsi que l'ordre et la sérénité ... ! 

L'escalier est le symbole de la progression vers le savoir,
de l'ascension vers la connaissance/lumière et la transfiguration.
L'élévation de tout être peut symboliquement lui être associée.
Il participe à la symbolique de l'Axis Mundi (l'Axe du Monde),
 de la verticalité, de la spirale (escalier en colimaçon).


Il relie ce qui est "en haut" à ce qui est "en bas".
Comme tous les symboles de ce type,
l'escalier revêt aussi un aspect négatif :
la descente, la chute, le retour à la matérialité
et au monde souterrain, à l'ombre en soi.
Antiochus




Les escaliers sont des chemins normalisés, adaptés et créés par l’homme.
Ils permettent de changer d’étage, c’est à dire de niveau de conscience.
C’est notre propre énergie qui nous permet de les gravir ou de les descendre.
Ils représentent une voie de progression que d’autres ont déjà tracée,
 mais qu’il faut découvrir seul, c’est à dire avec notre propre énergie.

C’est un travail qui demande un effort, un certain travail.
Il faut emprunter les escaliers pour apprendre
à se connaître sur tous les plans.
Nous pouvons descendre en nous
ou accéder à des niveaux de conscience supérieure.

Des escaliers en parfait état représentent les facilités d’accès
à ses différents plans internes et la solidité de votre connaissance.
 Si la rampe de l’escalier est bien visible ou tangible sous la main,
elle représente un guide, une connaissance
qui vous permet de vous déplacer plus sûrement
à l’intérieur de vous-mêmes.

Quand ils ne sont pas à l’intérieur de votre maison,
les marches de l’escalier représentent vos progressions,
vos moyens d’accès et de connaissances sur d’autres plans.
Les marches permettent d’accéder à divers domaines,
toujours en rapport avec le monde construit des hommes.
.
Tristan-Frédéric Moir
"Dictionnaire des symboles"
.



  

L'escalier montant
est en relation avec les connaissances et les savoirs
que tout un chacun peu acquérir.
Il figure les sciences ou les informations
 mises à la disposition du plus grand nombre.
 C'est pourquoi il est associé
à la partie exotérique de la Connaissance.

L'escalier descendant,
celui qui va au sous-sol, au cœur de la terre,
 correspond au cheminement intérieur,
aux révélations de l'inconscient.
Il fait pénétrer les mystères du monde invisible.
 C'est la partie ésotérique de la Connaissance,
car emprunter cet escalier fait appel à d'autres ressources
que les seules fonctions du mental.
Louise Frédérique
 .



Dans l'ancienne religion de Mithra,
 l'escalier des initiations comptait sept marches,
la première en plomb, la dernière en or.

L'un des talismans les plus répandus représente une série de marches
car l'homme a toujours rêvé d'ascension et de progression.

L'escalier représente symboliquement le passage d'une étape à une autre.
Il indique que le rêveur fait des progrès
sur le plan personnel ou sur le plan spirituel.

Et, le plus souvent, cette progression rencontre des obstacles
imagés par des marches cassées, manquantes, trop hautes,
des escaliers interminables ou rétrécis, etc.

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Hélène Renard
"Dictionnaire des rêves"
.





samedi 24 février 2018

Grand rêve : Le Saint "Je"

Samedi 24 février 2018
 



Je suis en train de dormir dans la chambre d'une petite maison que j'ai,
qui est le lieu de mon cabinet de thérapeute, et je suis réveillé par un ami,
 qui est en même temps un guide spirituel avec lequel j'ai travaillé...
Il veut fermer les persiennes de ma chambre par bienveillance pour me laisser dormir
car il y a des travaux dans le jardin, sur lequel donne la chambre.
Mais, en les fermant, il me réveille.
Donc je me réveille et je reconnais des gens que j'aime,
 rien que des hommes.
 Cet ami, un autre homme, blond aux cheveux longs,
le visage un peu angélique, d'autres...

Je salue mon ami, mais je ne suis pas naturel, j'en fais trop,
 je ne suis pas moi-même...comme si j'avais des choses à prouver.
 Je m'en aperçois tout de suite et cela me calme, me fat du bien.
Je le suis vers les travaux dans le jardin et il me montre
 qu'il s'agit d'une grande œuvre qui consiste à creuser un trou
 qui descend vers les profondeurs de la terre,
 comme si c'était un challenge, un but qu'ils se sont donné, 
 auquel je m'associe. Ils ont bien avancé les travaux.
Il y a une galerie qui descend comme un escalier en colimaçon,
avec des marches solides. C'est un beau travail.


 

Au départ, dans le jardin, il y a une construction carrée en briques
par-dessus le trou.
Je commence à descendre et, tout en descendant,
je me demande où cela va aller,
car cela ne me semble pas avoir de fin.
En même temps,
je comprends la dimension spirituelle de cette œuvre
et je trouve cela fabuleux.

Je remarque tout le travail que cela a représenté
pour faire les marches et pour étayer.
A un certain niveau de profondeur,
ils ont découvert les ruines d'une cité très ancienne,
 très bien conservée, dans une très vaste grotte.
Il y a des tours, des maisons, beaucoup d'objets anciens.
 
Des gens sont là qui ramassent les objets dans des sacs pour faire des affaires...
Certains me montrent que le moindre objet se vend six cent francs.
Un homme me montre son étalage avec plein d'objets en vitrines,
 tous à six cent francs.
 
 Je vois des gens qui ramassent ces objets
pour gagner le plus d'argent possible.
Cela ne m'intéresse pas du tout.
Par contre, je trouve par terre un singe en peluche
qui fait de la musique quand on le secoue,
une musique extraordinaire, cristalline, angélique.
Je suis très content de l'avoir trouvé et cela me suffit.




Puis je remonte dans la barque en brique carrée. Elle est assez grande.
On discute de sa construction : il semble qu'elle soit humide et cela m'étonne.
Je regarde à l'extérieur, et, en fait, elle est construite sous une croûte terrestre fine.
 A ce moment du rêve, la baraque qui était extérieure au début
se trouve donc sous une couche de terre, arrondie comme une colline.
 
 J'ai envie de monter dessus. C'est comme si c'était une pelouse.
 C'est un peu difficile de me hisser mais j'y arrive.
Au début, c'est de l'herbe,
puis c'est une grande et belle terrasse de carreaux jaunes,
un peu en pente pour que l'eau s'écoule bien,
et je me promène dessus. Le paysage est magnifique.
.

Rêve extrait du livre
"Le Sel des rêves"
de Pierre Trigano
.



 
 
 

vendredi 23 février 2018

L'individuation : du Moi au Soi

Vendredi 23 février 2018


Le plus grand voyageur n’est pas
celui qui a fait dix fois le tour
du monde, mais celui qui a fait
une seule fois le tour de lui-même.
Mahatma Gandhi

 


 


Piera a 43 ans, elle est cadre dans la fonction publique. Il y a deux ans, elle participe à un séminaire. Dans un exercice d’analyse transactionnelle qui met en scène un conflit professionnel, elle tient à la perfection le rôle de la victime. Le soir, en racontant cette expérience à une amie, le déclic se produit. Elle réalise brusquement qu’elle n’a pas joué un rôle de composition. La position de victime est celle qu’elle tient dans son couple, ce qui explique en partie la grave crise que celui-ci traverse.
« À partir de cet instant, je me suis vue comme si j’étais une autre, infantile, culpabilisante, toujours en recherche d’exclusivité, et j’ai vu Aymeric toujours en train de se justifier et d’essayer de me faire plaisir, puis devenir agressif. C’est comme si le film de notre relation se déroulait devant mes yeux. Et que la spectatrice que j’étais avait grandi d’un coup. Cette prise de conscience profonde, intense, n’a pas tout réglé du jour au lendemain, mais elle a été le socle de notre nouvelle façon d’être l’un avec l’autre. »
 

Un élargissement de la conscience

 
Y voir enfin clair. En soi et autour de soi. Avoir une vision et une perception lavées des projections, des croyances et des peurs, et accéder à ce que l’on pressent être pour soi une vérité libératrice.
C’est ce que l’on appelle en psychologie un insight, la version laïque et banale de ce que les mystiques appellent une révélation.

Il existe pourtant un point commun entre ces deux états :
une modification de la conscience, qui transcende les limites du moi conscient ordinaire
et qui nous donne accès à une vision plus globale, plus profonde et plus juste du monde et de soi-même.
 
« Au-delà du petit moi », c’est ainsi que l’on pourrait qualifier ce mouvement intérieur.
Un moi conscient qui, pour le psychanalyste  Carl Gustav Jung, s’assimile à ce qu’il nomme la persona, du nom du masque que portait le comédien et qui l’identifiait au rôle qu’il jouait.

Ainsi notre moi conscient serait-il le rôle que nous avons adopté très précocement et qui, au fil du temps et de nos interactions avec notre entourage, s’est renforcé jusqu’à devenir ce que l’on prend pour la totalité de notre identité.
  
Or, nous explique Carole Sédillot, spécialiste en psychologie jungienne, « le moi n’est que l’une des manifestations du Soi, une partie seulement de notre être.
Aussi, lorsque nous nous éloignons de notre moi ordinaire, de notre masque social, nous avons accès à une dimension plus vaste, plus riche de nous-mêmes, celle qui serait le centre de notre personnalité, et que Jung nomme le Soi ».

Une profonde transformation

 
La rencontre avec le Soi ne se commande pas, elle est de l’ordre du sensitif, de l’intuitif.
« Dans ces moments, nous avons une sensation de justesse, d’harmonie, une évidence lumineuse qui nous fait nous sentir reliés à une sorte d’absolu, à quelque chose d’infini, détaille Carole Sédillot. C’est quelque chose qui nous traverse et s’impose, qui fait oeuvre de transformation intérieure et nous permet d’aller à notre essentiel en termes de choix de vie professionnels, relationnels, amoureux.
Jung considérait que ces moments étaient constitutifs et moteurs de ce qu’il nommait “le processus d’individuation”. » C’est-à- dire devenir vraiment soi.

Ainsi écrit-il dans Dialectique du moi et de l’inconscient :
« L’individuation n’a d’autre but que de libérer le Soi, d’une part des fausses enveloppes de la persona, et d’autre part de la force suggestive des images inconscientes. Si la rencontre avec le Soi ne peut se faire par un acte de volonté, elle peut toutefois être favorisée.

Pour cela, il est nécessaire de cultiver un état d’esprit d’accueil et d’écoute. »
Le point de départ ?
« Sortir de la tête, du mental, et revenir habiter notre corps, conseille Carole Sédillot. Mettre toute notre attention dans notre respiration, dans nos mouvements, dans nos sensations émotionnelles et physiologiques… Tout cela permet de se rendre disponible intérieurement.
Écouter de la musique, contempler un paysage, méditer, se reposer, se laisser aller à la rêverie sont autant d’états pour se connecter au Soi. »

  
Les synchronicités, ces coïncidences significatives qui viennent valider une intuition ou répondre avec force et clarté à une question, sont également des manifestations du Soi.
« Elles nous déstabilisent, renforcent des intuitions ou des convictions, c’est à cela que l’on reconnaît que notre être profond exprime son désir », poursuit la spécialiste. Reste ensuite à les accepter sans les passer au tamis de nos peurs et de nos habitudes. Là n’est pas le plus facile.
« J’aurais dû m’écouter » est souvent la conclusion qui vient sanctionner une décision prise contre son intime conviction et qui révèle les résistances actives du « petit moi » tyrannique.
 
« L’empreinte du Soi est tenace, lorsqu’il s’est exprimé et qu’il n’a pas été écouté, il se manifestera à nouveau », constate encore Carole Sédillot.
Cette dimension de soi, plus vaste que soi-même, riche de nos potentiels, exprime une vérité difficile à étouffer. « Ces expériences intérieures fortes nous modèlent, elles nous changent en profondeur parce qu’elles nous donnent à goûter un sentiment de complétude que nous recherchons tous », conclut-elle.
Un sens de l’absolu et de l’essentiel qui fait que vivre n’est plus seulement exister.

 
Psychologie.com


 
 

jeudi 22 février 2018

Le Moi, le Soi et les rêves

 Jeudi 22 février 2018


 
C'est dans le temps de son auto-analyse, de 1913 à 1917,
après la rupture avec Freud et la profonde régression quelle déclencha
que Jung fit l'expérience d'un autre centre de la personnalité que le moi,
d'un centre virtuel, dont il conclura, de nombreuses années plus tard,
 qu'il agit comme un organisateur inconscient.
 
Ce fut avant tout une expérience et non une idée
qui découlerait d'une réflexion théorique ou d'une pensée déductive :
un fait psychique récurrent, s'imposant à l'esprit malgré sa radicale nouveauté
impliquant l'existence d'un inconscient impersonnel
qui n'est donc plus celui dont Freud a fait la théorie.

Aussi faut-il attendre la publication des Types psychologiques, en 1921,
pour que le Soi soit nommé et sommairement décrit dans sa relation au moi
( « le Soi est beaucoup plus vaste que le moi ;
il comprend aussi l'inconscient tandis que le moi
est surtout le point central de la conscience »).
 
Par cette découverte empirique, la complexité est acceptée pour elle-même
sans avoir à la réduire, comme l'a fait dans ses débuts la psychanalyse,
au point de vue souvent unilatéral du moi.
  C'est l'homme total, conscient et inconscient, corps et esprit,
qui reçoit cette expérience.
 
Le moi gagne toujours à s'ouvrir aux mouvements souterrains du Soi,
à ses cheminements aléatoires que l'on peut suivre à travers les rêves
 et qui l'engagent dans d'heureuses bifurcations,
mais il demeure celui par qui,
dans les limites humaines de l'espace et du temps,
le réel nous parvient.
 
C'est lui seul, comme le remarque Jung à la fin de sa vie,
qui peut donner « une voix et un nom au monde et à lui-même ».

Aimé Agnel


Guy Corneau nous explique le Moi et le Soi : 




 
 

mercredi 21 février 2018

La découverte du Soi par Jung

Mercredi 21 février 2018

 

 

Le Soi est le psychanalyste «réel»

 
"La contemplation des rêves et expériences intérieures personnelles de Jung
est passionnante. Elle nous enseigne comment le Soi,
avant même d'ailleurs que Jung ait pu forger son concept,
travaille patiemment (et malgré son moi, pourrions-nous dire),
à le guérir d'une grave dissociation.
Nous y voyons à l'œuvre le Soi comme agent thérapeutique profond
qui travaille de l'intérieur de la psyché.
 
Je crois que le Soi est le psychanalyste «réel»,
l'accompagnant thérapeutique intérieur du sujet en analyse.
Le praticien de l'analyse n'est en fait que le psychanalyste «symbolique»,
celui qui facilite l'accès au Soi de la personne qu'il accompagne,
en l'aidant à contempler ses propres rêves.

Jung n'a certes pas toujours bénéficié de cet «accès facilité»,
à certains tournants fondateurs de sa vie onirique.
Il avoue lui-même qu'il n'a pas pu comprendre plusieurs de ses rêves importants,
et il est passionnant de les reprendre aujourd'hui avec le recul
 que nous permet la connaissance biographique de la totalité de son existence.
 
Néanmoins nous pouvons constater dans l'approche de son processus onirique et symbolique
au cours de la première moitié de sa vie, que le Soi cherche à «percer» dans sa conscience.
Il veut, dans un mouvement patient mais insistant, se faire reconnaître de Jung,
non seulement pour lui, mais aussi pour tous les êtres humains
qui seront touchés et transformés par l'ouverture de sa voie des profondeurs.
 
Tout se passe à mes yeux comme si le Soi avait «élu» Jung,
du sein même des méandres et pesanteurs pourtant lourdes de sa vie,
 afin de se faire connaître à travers lui à toute une culture, la nôtre."
 (p 7 et 8)
 

La découverte du Soi par Jung :

 l'originalité la plus radicale de son apport

 
"La découverte du Soi par Jung exprime [...] l'originalité la plus radicale de son apport.
 
Le Soi est une voie fondamentale de l'union des contraires dans l'être humain,
qui réunit, sans les réduire, toutes les dimensions de l'expérience humaine sur la Terre.
Il intègre en lui aussi bien la sexualité que la raison et la spiritualité, la nature et la culture,
sans que l'un de ces domaines n'occulte les autres.
La matière comme l'esprit sont articulées ensemble en lui.

La prise en compte de cette découverte fondamentale permettrait
d'élargir le champ des sciences humaines en y intégrant sur une base rationnelle
la fonction de la transcendance spirituelle dans l'aventure humaine.
 
Elle contribuerait à l'approche de la réalité de l'univers comme un unus mundus,
un champ unitaire du réel, intégrant de manière harmonieuse
tout aussi bien le matérialisme que le spiritualisme." (p 15)
 
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Pierre Trigano
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mardi 20 février 2018

De l'ego au grand Soi

 Mardi 20 février 2018
 
 
 

 

Pourquoi Jung est à la mode


C’est clair, il faut s’accrocher !
L’oeuvre de Jung est difficile à lire, pleine d’idées déroutantes, plongeant dans la psychologie, la spiritualité, voyageant de l’alchimie à l’astrologie, du bouddhisme à la kabbale, de la Bible aux contes de Grimm. Mais l’enjeu en vaut la peine.
 
Aux antipodes du pessimisme de Freud, pour qui l’être humain est destiné au déchirement intérieur permanent, Jung propose un chemin vers la positivité et l’harmonie, destinations paradisiaques en temps de crise, où nous avons envie de rêver, d’échapper aux dures lois de la raison, de nous dire que le vrai pouvoir est celui de l’esprit. Jung répond parfaitement à ces besoins.
D’où l’utilité de le découvrir ou de le redécouvrir aujourd’hui.
(...)
  

« Je » est quatre

 
Notre réalité intérieure, dans une optique jungienne, s’organise autour de quatre éléments : l’ego, la persona, le Soi et l’ombre.
 
L’ego, centre de la conscience, des sensations, des émotions, me permet de me sentir moi à toute heure du jour et de la nuit.
La persona (mot latin signifiant « masque ») est la personnalité sociale que chacun endosse pour s’adapter aux attentes des autres et se faire accepter.
Le Soi fait de nous une totalité corps-esprit : un être humain.
Ce Soi jungien n’est pas celui de la psychologie classique : il s’apparente à l’âme, c’est notre « part divine », quel que soit le sens que l’on donne à cet adjectif : « On peut aussi bien l’appeler Dieu que le mystère ultime de la vie, affirme Juliette Allais, thérapeute et analyste de rêves.
Impalpable mais omniprésent, il règne sur nos existences. »
Enfin, il y a l’ombre, qui « comprend tous les aspects de notre personnalité que nous ne reconnaissons pas comme nôtres, car inacceptables au regard de l’image que nous voudrions avoir de nous-même et donner à autrui ».
 

Comment Jung devint Jung

 
En 1900, le jeune psychiatre Carl Gustav Jung (26 juillet 1875 - 6 juin 1961) entre au Bürgholzli, hôpital psychiatrique de Zurich, en Suisse. Six ans plus tard, il se passionne pour les idées de Freud, avec qui il entretiendra une correspondance comptant trois cent quatre-vingts lettres. Jung s’efforce de vérifier les intuitions théoriques du maître, en qui il voit un père – dix-neuf ans les séparent. En 1908, Freud propose de faire de Jung son héritier, son « dauphin ». L’idylle se termine en 1911, car Jung s’éloigne de son interprétation des rêves (le rêve comme réalisation d’un désir sexuel inconscient) pour se plonger dans les mythes, l’histoire des civilisations, la spiritualité. Pour lui, la sexualité n’est pas le moteur de la vie psychique.
En 1914, c’est la brouille définitive, Jung quittera la présidence de l’Association psychanalytique internationale, où Freud l’avait installé. Il deviendra l’inventeur de la « psychologie analytique ». Toutefois, la psychanalyse freudienne lui doit son principe de base : l’idée que tout psychanalyste doit en passer par une longue analyse personnelle pour pouvoir exercer.
 
Contrairement à Freud, Jung affirme que nous possédons deux inconscients :
l’un individuel, où parlent nos névroses et conflits personnels ; et l’autre collectif, qui nous raconte une histoire universelle, peuplée de héros (Oedipe, Icare ou… la Belle au bois dormant) et de symboles communs à toute l’humanité. Dans une optique jungienne, en rêvant d’une pomme, je me retrouve aux côtés d’Adam et Ève, je revis symboliquement le mythe fondateur du paradis terrestre.

Transmis de génération en génération, réalité psychique mais aussi biologique, cellulaire, l’inconscient collectif est le dépositaire de toutes les réactions typiques de l’espèce humaine : la peur, l’intuition d’un danger, l’amour, l’angoisse de la mort.
Nous sommes là dans un univers bien différent de la vie intérieure selon Freud, avec ses obsessions érotiques, scatologiques, inavouables.
« Il est plus agréable et valorisant de se voir plongé dans un inconscient peuplé de divinités que dans l’univers de fantasmes sexuels jaillis du cerveau reptilien », remarque Jean-Jacques Antier, auteur d’une excellente biographie de Jung.
En tout cas, en ces temps de désenchantement, cela fait du bien.

De l’ego au grand soi

 
Selon Jung, le but d’une vie est de passer de l’ego, notre petite personne, au grand Soi grâce au « processus d’individuation ».
Il s’agit d’un cheminement intérieur par lequel nous allons tenter de devenir le plus conscient possible, afin de nous « auto-engendrer » en tant qu’individu particulier, homme parmi les hommes, mais unique. Une seconde naissance, en quelque sorte.
Pour Jung, l’enjeu est d’importance.
Car « devenir conscient de son Soi, c’est permettre à l’univers de devenir conscient de lui-même ».

« En général, l’individuation devient possible après la crise de la cinquantaine, dans la deuxième moitié de la vie, la première étant accaparé par l’ego sur-actif. »
Pour y parvenir, nous devons nous confronter avec notre ombre (cette part dont nous avons honte), avec notre persona (notre image sociale), avec notre anima et notre animus. Nous devons cesser de nous mentir et de rejeter ce qui nous dérange en nous. Nous ne réussirons jamais totalement, bien sûr, l’essentiel est d’essayer.
Plus qu’un grand ménage, c’est un effort d’intégration et d’assimilation des différents aspects de notre personnalité que nous devons entreprendre.

Mais, prévient Jung, nous ne sommes pas des anges : « Une vie sous le signe de l’harmonie totale », sans aspérités, serait « très ennuyeuse et déprimante ». Pire, « inhumaine ».
Ce trajet initiatique peut passer par un travail sur soi, l’analyse des rêves, la méditation, la prière, la contemplation, l’écriture…
Cette démarche est mystique, idéaliste, naïve même, mais la rationalité pure et dure rend-elle plus heureux ? Fournit-elle des réponses à nos questions existentielles : comment être plus heureux, surmonter la souffrance, aimer, être aimé, faire face à la maladie, le deuil, la mort ? En 1946, à un vieil ami qui lui demandait quelle attitude adopter pour achever son existence dignement, Jung répondit : « Vivre sa vie. »
Vivre, c’est tout.

Isabelle Taubes
"Psychologies.com"
 
 

 

lundi 12 février 2018

La prédiction de Jung

Lundi 12 février 2018

Docteur en psycho-ethnologie, Christine Hardy mène depuis plus de 20 ans
des recherches sur la conscience et les potentiels mentaux,
en sciences cognitives, parapsychologie,
théorie des systèmes et théorie du chaos.
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 Elle a publié une cinquantaine d’articles et de papiers
et présente ses recherches théoriques dans les congrès internationaux.
Elle a été chercheur aux Psychophysical Research Laboratories de Princeton, USA ;
 puis a co-fondé, et présidé une dizaine d'années, Interface Psi,
une association de recherche sur les potentiels humains latents.
Voyageuse infatigable, elle a exploré « par immersion »
de multiples cultures en Inde, Afrique, Asie, Amérique Latine.
 Ses recherches actuelles portent sur l'intelligence et la conscience collectives. 
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En méditant l'oeuvre de Carl Gustav Jung,  
Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée (*)
 du plus grand psychologue du siècle passé :
Au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux
dans la conscience collective,
tant mental que spirituel et même physique.

Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre :
l'homme et la Terre harmonisés et enfin réconciliés !
 À la fin de sa vie, Jung entrevit,
avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli,
qu'il existait un niveau de «réalité profonde»
 où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ;
mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs.

Se fondant sur vingt ans de recherches
en sciences cognitives et en pensée systémique,
 Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung
et s'avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie
 - cognitive ou physique - n'a osé pénétrer.
 Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système,
 jardin ou musée, est une constellation de sens.

 Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire
 en création permanente, au sein duquel l'humanité et la Terre co-évoluent.
 Nous sommes actuellement à un seuil où l'humanité entière
va passer à un autre rythme,  un autre plan de conscience :
nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !
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 (*) Prédiction en partie déduite des rêves de ses patients.
Au cours de sa carrière d'analyste,
Jung disait avoir interprété plus de 80000 rêves !





Une lectrice a fait le résumé de la prédiction ainsi :
 
A partir de l’an 2000, et pour un cycle de deux millénaires se réalise une triple conjonction
(ou harmonisation, dans le sens de mariage mystique) :
 
1. Avec la première, le principe féminin, symbolisé par la Sophia (la Sagesse) retrouve sa place dans le monde spirituel et se conjoint au principe masculin.
Alors le principe divin masculin, harmonisé au féminin, s’incarne à nouveau sur Terre, mais cette fois-ci dans le cœur de chaque être, accomplissant l’œuvre d’harmonisation intérieure entre la personnalité et le Soi, le conscient et l’inconscient, le féminin et le masculin en nous.
 
2. Cette deuxième conjonction verticale du Moi et du Soi a été le but très difficile à atteindre de tous les chemins de connaissance dans le cycle passé : c’est le mariage du roi et de la reine dans l’alchimie, l’état de libération dans les religions orientales, la réalisation dans le mysticisme, la perte de l’ego et le silence intérieur chez les shamans amérindiens.
Mais, nous prédit Jung, ce cycle verra l’atteinte de cet état par un grand nombre d’êtres.
 
3. Enfin, alors que l’Esprit s’incarne ainsi dans les êtres, par une alchimie de l’énergie du Verbe, il spiritualise à la fois le corps de la matière, de la Terre, et de l’Humain : c’est l’avènement du Nouvel Adam.
Du fait que les Soi revivifiés communiquent entre eux, nous entrons donc dans un cycle d’harmonisation collective des consciences et d’harmonisation avec la planète : nous tissons et créons ensemble le champ planétaire, nous nous approchons du Point Oméga de Teilhard de Chardin.
C’est le cycle de la réconciliation Homme-Terre.