lundi 30 octobre 2017

Rêver d'une personne décédée

  Lundi 30 octobre 2017


Après tout ce qu’on a dit de la mort,
il y a une vie après la mort, il n’y a pas de vie après la mort,
 après toute la littérature que nous avons maintenant sur la mort,
il était naturel pour moi de me dire :
Pourquoi est-ce que personne ne regarde les rêves ?
Qu’est-ce que les rêves disent de la mort ?
.
Marie-Louise von Franz
"La Quête du sens"



  
Dans son livre "Les rêves et la mort",
 Marie-Louise Von Franz cite
de nombreux rêves dans lesquels les rêveurs
aperçoivent ou rencontrent une personne récemment décédée.
 
J'en ai choisi deux, à titre d'exemple.
Le premier a été fait par l'auteure elle-même,
trois semaines environ après la mort subite de son père :
 
"Il était environ dix heures du soir et il faisait nuit.
A ce moment-là, j'ai entendu sonner à la porte,
 mais je savais d'une certaine façon que c'était mon père qui arrivait.
J'ai ouvert la porte et il se trouvait là avec une petite valise.
Je me souvins (dans le rêve) que le Livre des morts tibétain dit
 que l'on doit informer les gens
qui sont brusquement décédés qu'ils sont morts.
Mais avant que j'aie pu dire quelque chose, 
mon père déclara :
"Je sais que je suis mort, mais tout de même,
m'est-il permis de vous rendre visite ?
Moi :"Bien sûr, entre donc" ;
et ensuite j'ai demandé : "Es-tu heureux ?"
Il me répondit " Je dois réfléchir 
à ce que vous les vivants appelez heureux"
 "Oui, tout de même, selon votre langage, je suis heureux,
 je suis à Vienne et j'étudie à l'Académie de musique."
 Puis il entra dans la maison et monta l'escalier.
Je voulus l'accompagner jusqu'à la chambre des parents,
 mais il me fit signe que non et dit :
"Non, maintenant je ne suis ici qu'un hôte."
Et il se dirigea  vers la chambre d'amis.
Là, il posa sa valise sur la table et dit:
" Il n'est pas bon pour les vivants 
de rester trop longtemps avec les morts.
Va maintenant, bonne nuit."
 
Par un geste, il me fit comprendre de ne pas l'embrasser mais de partir;
je retournai dans ma chambre et pensai que j'avais oublié
 de fermer le radiateur électrique, ce qui pouvait provoquer un incendie.
A ce moment-là, je me suis réveillée fiévreuse, tout en sueur.

Jung m'a interprété ce rêve comme étant objectif.
(c'est-à-dire que mon père réel m'était apparu)
Mon père dit qu'il se trouve à Vienne, sa ville natale bien-aimée ;
on pouvait dire de lui qu'il était retourné chez lui.
Mon père, qui était doué pour la musique,
n'avait pas développé ce don
et cherche donc à rattraper ce qu'il avait autrefois négligé.
(...)

 
Le deuxième rêve a été fait par une des patientes
de Marie-Louise Von Franz.
Elle fit ce rêve dans la nuit qui suivit la mort de Jung.
(C'est M-L Von Franz qui le raconte")
 
Elle était à une garden-party.
Beaucoup de gens se tenaient sur la pelouse.
Parmi eux : Jung.
Il portait un costume singulier :
veste et pantalon étaient vert clair devant, noir derrière.
Puis, elle vit un mur noir dans lequel une ouverture avait été découpée
qui correspondait exactement à la silhouette de Jung.
Jung passa brusquement par cette ouverture
et on ne vit plus qu'une tache noire compacte,
mais on savait qu'il était encore là.
La rêveuse se vit ensuite elle-même
et comprit qu'elle était elle aussi
vêtue d'une robe verte devant et noire derrière.
 
Elle se réveilla étonnée
et apprit plus tard à la radio que Jung était mort.

Ce rêve semble signifier que la mort est un problème
de seuil de perception entre les vivants et les morts.
Les morts, en quelque sorte, sont
comme une étoile dans un trou noir,
cachés derrière un "seuil de perception",
mais ils n'en continuent pas moins à exister.

Plusieurs peuples d'Afrique noire mettent l'accent
sur l'unité constituée par ici et là-bas,
ici étant la vie et là-bas le royaume des morts.

Une vieille femme zoulou exposait cette idée à sa façon.
Regardant la paume de sa main, à plat et tournée vers le haut,
elle disait "Ainsi vivons-nous."
Retournant la main, paume en bas,
elle dit : "Ainsi vivent les aïeux."

Comment faire comprendre plus simplement
que le monde des vivants et le monde des morts,
tournés l'un vers l'autre comme le spectateur
et son image dans le miroir qu'il regarde,
constitue un tout unique ?
.
 
Marie-Louise Von Franz
"Les rêves et la mort"
.


samedi 28 octobre 2017

Contact avec les défunts en rêve

Samedi 28 octobre 2017

Les défunts nous parlent à travers nos rêves
Les rêves sont depuis longtemps considérés comme une porte
donnant accès à des informations que nous pouvons recevoir la nuit.
Ils sont porteurs de précieux messages venus directement de l’au-delà,
et il est important de prendre en considération ceux où nous apparaît un défunt disparu.
Un être cher peut ainsi nous livrer un message,
tout particulièrement si celui-ci nous est directement adressé par lui.

En effet, les esprits ont le pouvoir de s’intégrer dans nos rêves,
lorsque notre corps est endormi et que notre âme est libre de voyager,
sans attache ni corps terrestre pour enfreindre ses mouvements.
L’âme ainsi libérée se promène et visite le plus souvent
d’autres âmes un peu partout dans le monde,
même celles qui se trouvent dans l’au-delà.
Ainsi, les défunts peuvent en profiter pour rendre visite
à ceux qui sont demeurés sur terre.
 Cela leur permet de leur offrir leur amour et de leur faire savoir
qu’ils sont bien dans la lumière et auprès de Dieu.

Lorsqu’un être cher nous visite et nous apporte un message,
le rêve est porteur d’espoir et de courage.
Nous devons donc suivre les enseignements appris durant la nuit,
car cela vient directement de la source divine et de l’amour pur,
du jardin divin qui accueille chacun de nous.
Les rêves appellent le langage de l’âme,
mais beaucoup de gens ne se souviennent pas de leurs songes
et croient donc qu’ils ne rêvent pas, ce qui est faux.
 Nous rêvons chaque nuit et, même quand nous n’en gardons aucun souvenir,
l’âme se souvient de chaque mot prononcé.
Nous n’avons rien à craindre : si nous écoutons notre cœur et notre intuition,
 nous entendrons les murmures de notre âme
nous dicter les messages reçus dans nos rêves.

Il nous faut donc ouvrir la porte de la connaissance des rêves.
Et une fois que nous aurons acquis assez d’expérience dans ce domaine,
peut-être serons-nous plus à l’écoute des défunts
qui essaient de communiquer avec nous à travers nos songes.

Comme l’écrit Allan Kardec dans son Manuel d’évocation spirite (*) :
« Les personnes que nous voyons en songe sont donc de véritables visions ;
si nous rêvons plus souvent à celles qui préoccupent notre pensée,
c’est que la pensée est un mode d’évocation,
et que par elle nous appelons à nous l’esprit de ces personnes,
qu’elles soient mortes ou vivantes. »

Les rêves sont des clés qui ouvrent directement notre inconscient,
et lorsque nous recevons des données, des messages,
nous pouvons les enregistrer directement dans notre âme.
Le plus difficile est de se souvenir, au réveil, des paroles reçues,
 mais à force de s’entraîner à se remémorer ses rêves,
il sera plus facile de prendre conscience, au fil des jours,
de la réalité vécue pendant la nuit.
Tenir un journal de rêves aide grandement à se rappeler chaque jour
 les messages reçus durant la nuit.
Quand nous prenons le temps de décrire nos songes par écrit,
nous pouvons mieux saisir leurs archétypes, leurs paroles,
leurs événements, leurs rencontres,
bref, tout ce qui est susceptible de nous transmettre des messages
que nous pourrons ensuite appliquer dans notre quotidien.

Le plus important est de voir la force et la lumière
que les rêves peuvent apporter dans notre vie.
En comprenant leurs aspects tant divinatoires que prémonitoires,
grâce auxquels ils sont porteurs de messages et d’espoir,
nous pouvons prendre au sérieux un sujet trop souvent bafoué par les sceptiques,
 qui n’ont pas conscience que la réalité se situe
entre les frontières du réel et de l’imaginaire.

Rêver, c’est réel, et pourtant peu de gens respectent le rêve.
Ils le jugent inutile et sans importance, car ils rejettent l’idée
qu’il existe quelque chose de plus grand qu’eux,
une force et une vérité au-delà de leur conscience de simples mortels.
.
Karine Malenfant
" La communication avec les esprits et les morts"
 .
 (*) Je voudrais préciser ici 
que, bien que je sois d'accord avec le contenu de cet article, 
 je n'encourage en aucune façon le "spiritisme"...
Tous les contacts avec les défunts ne sont pas bénéfiques.
Certains "contacts" peuvent être déconseillés voire même dangereux.
Le mieux est encore de s'en tenir aux contacts "spontanés"...
et de ne pas chercher à les provoquer...
.
La Licorne
.
  



jeudi 26 octobre 2017

En résumé...

 Jeudi 26 octobre 2017
 
 
C'est presqu'une évidence
si l'on sait voir :
le sommeil est une petite "mort",
la mort est un long sommeil.
 
Pourquoi avoir peur de la mort ,
alors que l'on n'a pas peur de la nuit ?
Car c'est bien la même démarche qui permet
d'accueillir la vie de l'au-delà
et d'accueillir nos rêves d'aujourd'hui...
Le rêve est une première initiation
au mystère de la vie après la mort. 
.
Contrairement à ce que l'on croit souvent ,
le sommeil et la veille ne sont pas
deux états nettement séparés...
Parfois le rêve s'invite dans nos journées
et parfois la lucidité fait partie de nos nuits...
 
Il est urgent de reconstruire des ponts de clarté
 entre le jour et la nuit,
entre la conscience diurne et la conscience nocturne,
 afin de retrouver les deux faces de la médaille de la Vie,
qui est profondément Une...
Il faut s'entraîner à repriser les trous de notre mémoire...
afin de contempler le tissu de notre existence entière.
. 
 
 
 
En ne séparant plus nos deux vies,
nous pourrons alors comprendre
que nos nuits préparent nos jours
et que nos jours influencent nos nuits,
que nos jours et nos nuits sont totalement "en lien"
et qu'ils sont engagés dans une "danse" sans fin...(*)
 
Nous pourrons comprendre
que nous sommes citoyens de deux mondes,
mondes qui ne demandent qu'à s'entrelacer
et à se fertiliser l'un l'autre...
 
Et nous pourrons enfin dépasser nos limitations
et agrandir l'éventail de nos possibilités.
 
.
La Licorne
.
 
 
(*) Rappelons que ce n'est ni le pôle conscient
ni le pôle inconscient
qui donne la direction de notre vie
mais bien l'alliance des deux...
ainsi que le dit C.G. Jung dans cet extrait
qui insiste sur  les dangers d'une confiance unilatérale :
 
"L'inconscient est inhumain : sans l'esprit humain,
il ne peut se mettre au service de buts humains.
 
La nature est un guide incomparable 
  quand on sait comment il faut la suivre.
 Elle est semblable à une aiguille de boussole pointée vers le nord,
ce qui est extrêmement utile quand on a un solide bateau
et que l'on sait naviguer.
 
 C'est à peu près la situation. 
Si vous suivez le fleuve,
vous finissez toujours par atteindre la mer. 
Mais prenez l'inconscient au mot,
et vous vous retrouverez bientôt coincé dans une gorge
  et vous vous plaindrez alors d'avoir été induit en erreur.
 
 Sans l'esprit humain, l'inconscient n'a aucun sens.
  Il poursuit toujours ses propres buts qui sont de nature collective
et ne se met jamais au service de la destinée personnelle.
 
 Votre destin est le résultat de l'action conjuguée
de la conscience et de l'inconscient."
.