Jeudi 20 juillet 2017
Les rêves m'ont toujours fascinée.
Ces dernières années, j'ai consacré beaucoup de temps à la compréhension des rêves,
en lisant beaucoup sur le sujet et en participant à des groupes d'interprétation de rêve.
J'ai compris que les rêves nous donnaient accès à un autre monde,
où le temps et l'espace n'existent pas.
On pourrait l'appeler la conscience universelle.
Les rêves nous mettent aussi en contact avec nous-même,
et nous révèlent notre inconscient.
Cet inconscient sait des choses que notre conscient ne veut pas voir,
et il peut nous prévenir qu'une maladie se prépare.
Les rêves peuvent aussi nous donner du courage et de l'espoir,
"Tout le monde est malade à un moment ou à un autre de sa vie,
mais nos rêves peuvent avoir un effet préventif sur notre santé psychique et physique,
et permettre de réagir quand la maladie vient.
Pour moi, le rêve peut avoir une fonction thérapeutique
en ce sens qu'il peut stimuler l'énergie vitale.
Avoir au creux de soi beaucoup d'énergie a certainement une utilité,
alors pourquoi ne pas profiter de cette énergie mise à la disposition de tous?
Le rêve peut éviter que nos inhibitions et nos complexes ne se transforment en névrose.
Dans les rêves, notre cerveau, libre de toute censure,
voyage sans contraintes dans un espace où le passé et le futur peuvent se confondre.
En suivant la voie des souvenirs, nos rêves, à l'aide d'images,
nous font plaisir ou nous font peur,
et ont parfois le rôle de nous avertir et de prévenir."
Johanne Ledoux, qui a écrit le merveilleux livre
Guérir sans guerre (Flammarion Québec),
raconte comment 3 rêves en rafale, faits 3 nuits de suite,
l'ont avertie de la maladie.
Elle dit que ces rêves l'ont réveillée et lui ont sauvé la vie.
Le troisième rêve l'incitait à monter d'urgence dans un ascenseur d'hôpital,
et suite à ce troisième rêve elle alla passer des tests
qui révélèrent la présence de cancer dans ses poumons.
Le premier des 3 rêves qui l'a averti d'un danger dans sa poitrine
utilisait l'image de champignons.
Les champignons poussent dans l'obscurité, tout comme les cancers.
Voici le récit de ce rêve:
Je me rendais au cabinet d'un médecin pour lui montrer les champignons
qui avaient poussé dans deux poches de ma poitrine.
Je les lui tendais agglutinés en grappes sur des petites branches
semblables à des coraux dans la mer.
Elles s'émiettaient sous mes doigts tellement elles étaient friables.
Plus tard, j'ai constaté la parfaite ressemblance
entre ces branches de corail et mes bronches.
Cinq mois avant de savoir qu'elle avait le cancer,
elle avait eu le rêve suivant:
J'ai rêvé que, sans le savoir, j'avais dormi toute une nuit
sous une tente dressée au-dessus d'une tombe creusée pour recevoir un cercueil.
Je serrais dans mes bras pour le réchauffer un tout petit bébé chauve abandonné.
Au matin, en sortant de la tente, le bébé dans les bras,
j'ai fait face à une foule agenouillée qui attendait que commencent mes funérailles.
Le bébé s'est alors mis à me donner des indications
pour que je le ramène vers le Nord, là où il avait été abandonné.
Je me suis éclipsée sur la pointe des pieds en rigolant,
amusée de voir la foule scandalisée parce que je fuyais mes funérailles
.
Six mois plus tard, quand je me suis retrouvée sans un cheveu
et donnée pour morte par plusieurs,
je me suis souvenue de ce bébé chauve,
bavard et débrouillard bien qu'abandonné, qui m'avait dit où le ramener.
J'ai décidé de lui obéir, de retrouver ce Nord que j'avais perdu,
d'échapper à mes funérailles, de vivre une délicieuse vie d'outre-tombe.
Quand j'ai fait une récidive de cancer, j'ai aussi eu des rêves qui m'avertissaient.
Voici celui qui m'a laissé la plus forte impression:
Je conduis une voiture dans une grande ville, c'est la nuit.
Je suis pressée et distraite, je passe sur un feu rouge
au nez et à la barbe d'une voiture de police.
Mais à ma grande surprise ils ne me prennent pas en chasse.
J'arrive à un immense pont, et comme je m'y engage je remarque sur le côté
une personne qui semble blessée et une autre qui l'aide.
Je pourrais m'arrêter, mais je continue en faisant comme si je n'avais rien vu
et en ne pensant qu'à ne pas avoir d'accident.
Tout-à coup la voiture se trouve happée dans les airs, à une hauteur vertigineuse.
Je ressens cela comme dans les montagnes russes.
Pendant une seconde je suis paniquée, horrifiée,
car d'une seconde à l'autre la voiture va tomber dans le vide et je vais mourir.
Puis je change d'attitude, j'accepte de mourir en me disant que c'est peut-être un rêve.
Alors la voiture ne tombe pas, elle reste en suspens
et moi je redescends au sol doucement en flottant.
Dans ce rêve, ma façon de conduire reflète ma façon de me conduire:
je ne suis pas capable de m'arrêter, je suis négligente.
La police représente mon système immunitaire qui n'est pas en mesure d'intervenir.
Le pont représente un passage, une transition.
Je refuse de voir que ça ne va pas, que j'ai besoin d'aide.
Et je suis confrontée de façon très brutale aux conséquences de mes comportements:
je suis dans le vide, face à la mort.
Cependant, mon changement d'attitude me sauve de l'écrasement fatal.
Ce rêve (et les autres) m'ont fait comprendre que pour guérir
je ne devais pas céder à la peur, mais plutôt accepter la situation avec sérénité
tout en croyant sincèrement à ma guérison.
De même que les rêves peuvent nous avertir de la maladie et nous préparer,
ils peuvent aussi nous informer de notre guérison.
Alors que j'étais en traitement pour une récidive de cancer,
je rêvai que mon frère réparait les fondations de ma maison.
Les fondations de ma maison, cela symbolisait
mes propres fondations, ma structure, mes os.
Ayant des métastases osseuses, je sus qu'un travail de réparation et de guérison
était en train de s'accomplir.
"Trois rêves m'avaient avertie de la maladie en moi.
Deux m'ont annoncé ma guérison.
Le premier m'a informé après deux traitements,
que les métastases avaient disparu.
Je voyais mes ganglions sous forme de coeurs-saignants
(ces petites fleurs roses que je cueillais, enfant) alignés en chapelet.
Mon chat les avait toutes léchées et nettoyées de sa langue rêche.
Les ganglions se balançaient au vent, propres et sains.
Les radiographies l'ont confirmé.
Le deuxième m'a annoncé ma guérison totale,
après le cinquième traitement.
Je retrouvais, dans le bas-côté de la maison,
un bébé que j'avais abandonné pour aller lui chercher une couche.
Il était nu-fesses et avait évacué un énorme noyau de pêche auquel n'adhérait aucun résidu.
Le noyau était chaud, sec et propre même s'il était sorti par l'anus.
Je l'ai entrouvert comme une noix de grenoble ou un petit cercueil:
il était rempli de merde visqueuse.
Tout le cancer était sorti.
Le scanner l'a confirmé."
Après la maladie et la guérison, il faut rester vigilant,
nous ne sommes pas immunisés à jamais parce qu'on a déjoué les statistiques:
" Après quelques années de survie, on risque
de s'endormir sur ses lauriers et de baisser la garde,
de se laisser de nouveau envahir par les démons du passé.
La quatrième année de ma guérison, je les ai sentis rôder de nouveau.
J'ai alors fait un autre de ces rêves-tocsins destinés à me "réveiller":
J'ai rêvé à une petite princesse, emmaillotée de bandelettes de satin vert émeraude,
comme un nouveau-né ou une momie.
Elle était très jolie, vue de face, mais le derrière de sa tête était pelé,
couvert de croûtes et grouillant de gros poux noirs.
Personne ne s'était donné la peine d'entetenir cette enfant, de la laver.
Elle devait maintenant faire un séjour à l'hôpital.
J'ai compris que je devais m'occuper de cette petite et la débarasser de ses poux,
même s'ils me dégoûtaient et que je craignais d'en attraper.
Ce rêve m'a rappelé le danger d'autrefois,
la face sauve mais le derrière de la tête infesté de poux,
et la possibilité de retomber malade si je ne rajustais pas ma voie.
Le premier de mes rêves-tocsins parlait de champignons, celui-ci de poux.
Parasites tous deux.
Mon corps m'avertissait:
"Attention. Danger."
Que ce soit au niveau physique ou psychique,
les rêves ont des messages à nous transmettre,
les rêves ont des messages à nous transmettre,
et y prêter attention pourrait s'avérer d'une grande utilité,
voire même nous sauver la vie!
Mais prêter attention à ses rêves, c'est aussi accepter d'aller sonder ses profondeurs,
et se voir tel qu'on est.
C'est développer son intuition, affronter ses ombres,
se libérer de ses peurs.
Lors de mon premier cancer,
je rêvais souvent que j'étais pourchassée par des tueurs implacables.
Je pensais que ces tueurs symbolisaient la maladie, les cellules tueuses.
Puis un jour dans un tel rêve je me retrouvai face à face avec ces tueurs,
et au moment où ils allaient m'abattre j'ai cessé d'avoir peur, je me suis mise à rire!
Les tueurs sont devenus impuissants contre moi.
J'ai alors réalisé qu'ils symbolisaient mes peurs,
et cela a été déterminant,
je me me suis sentie libérée d'un lourd poids.
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