dimanche 31 décembre 2017

Synchronicités musicales

Dimanche 31 décembre 2017
 


 


J'eus, plus jeune, deux grands rêves que je passai près d'abandonner ;
l'un de ceux-ci était d'être écrivain.

À un moment décisif de mon existence,
où il fallait que je m'oriente vers du « plus concret »,
je décidai ainsi que je laisserais de côté ces ambitions.

Toutefois, j'eus envie, avant d'irrémédiablement tourner la page,
de tester la vie, pour ainsi dire ; afin de voir si une quelconque magie de l'univers
me permettrait de ressaisir mes rêves.
En ce sens, je n'y croyais pas tout à fait, et je voulais,
 à un niveau conscient, cimenter mon cynisme.

Ainsi, instinctivement, j'eus l'idée de faire une demande très bien définie au destin
(je demandai, en outre, d'entendre certains morceaux musicaux à des moments précis ;
si je devais entendre ces chansons, je saurais qu'il fallait
 que je retourne vers mes rêves abandonnés) ;
à tout prendre, je décidai d'avoir un comportement déréglé :
 je casserais ma routine, et je chercherais des signes à des moments inusités.
J'adopterais des attitudes légèrement différentes — en étant davantage ouvert d'esprit —,
pour voir s'il ne se cacherait pas, en marge de tout ce que je connaissais,
de l'improbable et du fantastique susceptible de m'éclairer
 par rapport à mes choix existentiels.

C'est ainsi que, demande après demande, la vie m'écouta.
« S'il faut que je retourne vers ces rêves brisés, je veux entendre cette chanson ! »


 
 
L'oeuvre country exigée débuta aussitôt, lorsque j'ouvris la radio.
Quelques jours plus tard : « Je n'y crois pas.
S'il s'agissait vraiment d'un signe, la dernière fois,
 je veux que cette même musique joue de nouveau. »

Je me dirigeai à la cuisine, près de la radio.
 J'appuyai sur le bouton pour ouvrir cette dernière...

La même oeuvre musicale se mit à jouer de nouveau.

Cela se produisit au total sept fois. Jamais il n'y eut de tentative ratée.
Cinq fois avec la même chanson. Les deux autres, quant à elles,
étaient du même groupe de musique !
Chacune portait un message bien précis, conforme à mes attentes.
Elles étaient un miroir de ma pensée.

 

Du reste, ces occurrences musicales s'inscrivent dans un schéma plus grand,
dans une cascade de synchronicités plus immense encore,
où différentes personnes clés de mon existence surgirent toutes en même temps,
relativement à mes rêves ;
des films aussi furent très révélateurs, dans cette période de ma vie.

J'ai calmement analysé l'aspect surnaturel de ces événements,
des années durant, et ma conclusion est la suivante :
statistiquement, si cela n'avait été que de la chance,
il se serait agi d'une pure impossibilité.
Il y a donc une harmonie, une structure cachée dans l'existence.
Une relation réelle entre l'esprit et l'univers. 
 




samedi 30 décembre 2017

Le temps est un enfant qui joue...

 Samedi 30 décembre 2017

 
Tout vous interpelle
Le fou du Tarot est sorti du jeu
Et remonte le chemin
Avec tous les schémas du monde dans son sac
Pour vous rappeler
(si toutefois vous l'écoutez)
Que pour être sage il faut parfois paraître fou
Dans le regard des autres
- mais ne pas confondre cet état
avec le comportement d'un véritable fou
(...)
Tout se trame pour vous révéler
Que le ciel et la terre veulent que cela arrive
Quand vous pensez être perdu,
Quand se dressent des montagnes de verre
Et de béton entre vous et vos rêves,
Celui qui se déplace au-delà du voile
De nos hallucinations consensuelles
Et parle comme le vent dans les arbres,
Le chant d'un oiseau ou l'aboiement d'un renard
Découvrira des routes là où il ne les attendait pas.
Pour les voir, il suffit d'une nouvelle écoute, d'un nouveau regard...
 

 
 
UN ACTE DE MAGIE PURE
Il existe un flux commun,
un souffle commun,
toute chose étant en empathie.
.
Hippocrate
. 
Nous allons embarquer sur un chemin de magie pure.
La magie pure est l'art de rapporter des cadeaux d'un autre monde dans le nôtre.
Nous y parvenons lorsque nous rêvons et que nous nous souvenons des images de nos rêves.
Dans ces rêves nous pénétrons des réalités distinctes
riches de conseils, d'inspiration, d'initiation, de défis, d'aventures, de saluts.
 
 
 
 
Lorsque nous rapportons ces cadeaux de ces lointains voyages
et reproduisons dans nos vies les conseils et l'énergie qu'ils nous ont offerts,
nous pratiquons alors de la magie pure.
La nuit, nous rêvons. Le plus souvent, assez spontanément. 
Nous pouvons induire ces rêves
en énonçant une intention pour nos aventures nocturnes.
 
Nous pouvons rêver en tant que rêveurs lucides,
conscients du fait que nous sommes en train de rêver
et capables de naviguer consciemment dans les pays du rêve,
ou encore à la manière des chamans,
en voyageant intentionnellement, consciemment
et parfaitement éveillés, au rythme des tambours,
vers des lieux situés au-delà de l'ordinaire,
d'où nous rapportons de fabuleux présents.
 
 
 
 
Nous pouvons aussi suivre les routes de la vie quotidienne
en tant que rêveurs conscients, en apprenant à reconnaître
comment le monde nous envoie des messages
au travers de signes et de symboles,
mais aussi comment le jeu de la synchronicité
est à même de nous révéler un ordre plus profond de la réalité.
Dans les rêves nocturnes et les voyages conscients,
nous nous approchons ou pénétrons des ordres de réalité distincts
dans lesquels ne s'appliquent pas les règles du temps linéaire
et de la physique newtonienne.
 
Par le jeu de la synchronicité,
les pouvoirs d'une réalité plus profonde
traversent les murs de nos hallucinations consensuelles
pour nous éveiller ;
parfois, ils nous encouragent à suivre une ligne d'action;
d'autres fois, ils nous ramènent sur la bonne voie
et nous dissuadent de persister dans nos erreurs.
 
Nous parlons de synchronicité
lorsque l'Univers s'adresse à nous personnellement.
Naviguer par synchronicité est le mode opératoire du rêveur,
sept jours sur sept.
Bien que le mot synchronicité soit une invention moderne
- créée par Jung (...)-
le phénomène est reconnu et estimé
 depuis la plus haute Antiquité.
Selon le philosophe Héraclite,
le temps est un enfant qui joue
dans une réalité parallèle.
Lorsqu'il déplace ses pions, nous le percevons
grâce aux coïncidences.
.
Robert Moss
.
 
 

  

jeudi 28 décembre 2017

Des rêves connectés au futur

Jeudi 28 décembre 2017
 

 

 

Pouvons-nous influencer notre vie en utilisant les synchronicités, en les appelant, voire en les provoquant ? Oui, d’après les pratiques chamaniques venues du fond des âges mais aussi selon la physique moderne ! Et si le futur pouvait être connecté ?



Si les synchronicités ont un sens et que le temps est une illusion nécessaire à notre expérience dans la matière, alors il doit être possible de les utiliser à notre avantage, voire de les provoquer.
 
Etonnamment (ou pas) on trouve cette approche à la fois dans les pratiques précivilisationnelles de certains courants du chamanisme et dans les réflexions de pointe de la physique contemporaine.

Et pour cause, pourrait-on dire, car les deux s’appuient sur le même concept : la rétrocausalité. L’idée que le futur ait une certaine « solidité », sous forme de potentialité ou de réalité psychique, et soit capable d’agir sur le présent n’est en effet pas nouvelle et les chamanes ont toujours su en tirer profit, notamment par l’intermédiaire des rêves.

Le temps du rêve


Ainsi, dans la culture aborigène d’Australie, la notion de rêve est centrale et cette cinquième dimension a sa propre temporalité. L’anthropologue québécoise Sylvie Poirier explique que les Aborigènes vivent la continuité du « rêve ancestral », qui désigne le temps de la création, avec le rêve individuel : « Les rêves sont l’espace-temps privilégié de communication entre les humains et les Anciens, les humains et les esprits des morts. »

Le rêve est un voyage de l’âme, il est actif et « représente une forme d’engagement », comme l’écrit de son côté Robert Moss, créateur du rêve actif : « On peut décider de l’endroit où on a envie d’aller et y aller consciemment. »

Sylvie Poirier souligne que les Aborigènes distinguent les « rêves ombres », les moins importants et dont on se souvient à peine, et les rêves « porteurs d’un message », « ceux qui présagent d’un événement à venir ou confirment un événement déjà survenu. […] Les rêves peuvent aussi annoncer la visite d’un parent ou d’un étranger ; d’autres présagent d’un malheur prochain […] ; d’autres rêves avertissent d’événements déjà survenus dans une autre région mais dont la communauté du rêveur ne sera informée qu’après que le rêve se soit produit (1)…»

Le rêve oriente finalement les activités liées aux rencontres, à la chasse et à la cueillette, aux maladies, aux conflits, etc. Ce que l’Occidental nomme synchronicité est donc dans cette culture la marque de l’irruption constante du « temps du rêve » dans le temps ordinaire car, note Sylvie Poirier, « l’univers aborigène est un univers ‘‘où tout fait signe’’, ou pour reprendre l’expression de Foucault (1966), un univers où les signes font partie des choses ; les signes n’y sont donc pas des modes de représentation, ils sont des manifestations. Toute manifestation est potentiellement signifiante. »
 

Un puzzle temporel


En étudiant l’initiation des chamanes Shipibo-Conibo d’Amazonie péruvienne, l’ethnobotaniste Romuald Leterrier a de son côté découvert « une forme de cognition rétroactive avec des échanges d’information à rebours dans le temps, du futur vers le passé ».
Là aussi, les chamanes utilisent différentes formes de conscience et donnent la même importance à l’état de veille, au rêve et à « l’expérience visionnaire provoquée par l’absorption de plantes psychoactives comme dans la préparation ayahuasca », explique-t-il.
Mieux, le chamane met en œuvre une logique dynamique d’échanges d’information entre rêves, conscience de veille et visions, et l’expérience initiatique se structure comme un puzzle temporel dans lequel les informations disparates et chaotiques du début de l’expérience prennent du sens dans le futur de l’initiation.
« C’est à rebours du temps, par le biais de la rétrocognition, que l’initié non seulement comprend le sens de ses rêves, de ses visions et des synchronicités, mais est aussi susceptible, par l’effet des prises de conscience et de l’intention, de produire à rebours les synchronicités qui vont avoir un rôle d’attracteur et d’organisateur », souligne Romuald Leterrier.
 
Lors d’un séjour chez les Shipibo, un chamane métis, Ernesto, lui apprend qu’il existe une façon de contrôler ses rêves à partir du futur, sur la base d’un travail de mémoire qui consiste à « se souvenir du futur ».
Et de lui livrer l’exemple suivant : « Disons que tu as rêvé cette nuit d’un homme habillé en blanc qui te donnait de l’argent. […] Trois semaines plus tard, tu vas à ta banque et l’employé au guichet est habillé en costume blanc. Surpris, tu repenses à ton rêve. C’est cette énergie, ce frisson de la surprise qui parcourt ton corps et ton esprit qui, lorsque tu te souviens de ton rêve, lui donne sa forme et son contenu trois semaines en arrière dans le passé. »

 

Une science de la surprise

Là où d’autres n’y verraient qu’une forme de superstition, Romuald Leterrier a au contraire entrepris de mettre à l’épreuve cette modélisation des rêves par la rétrocognition, « le réel étant aussi souple que le rêve », selon Ernesto.
Il s’agit en fait d’entraîner sa conscience extratemporelle selon une véritable « science de la surprise ». « Il est important de bien mémoriser ses rêves et d’avoir ensuite une forme d’attention flottante, détachée, précise-t-il. L’effet de surprise provoqué par ce type de synchronicités active notre conscience extratemporelle qui influence le hasard. Nous sommes bien en présence d’une science de la surprise qui crée un acte d’observation et simultanément de création d’un événement. Le constat d’une synchronicité est un acte d’observation faisant intervenir nos sens et notre cognition en lien avec notre mémoire, mais aussi notre intelligence du cœur ou émotionnelle en provoquant dans notre organisme une cascade d’émotions qui nous amène presque à l’euphorie. Une bonne synchronicité provoque toujours de la joie et un sourire qui unifie l’observation, le mental, le cœur, et l’esprit. »


Le réel étant aussi souple que le rêve

En 2013, il met au point son premier protocole d’expérimentation pour créer des synchronicités, en s’inspirant de dispositifs divinatoires anciens tels que le Yi-King ou la cartomancie.
Deux éléments sélectionnés « au hasard » sortent : l’animal rat et l’archétype cristal. Quelques heures plus tard, alors qu’il zappe devant sa télévision, un rat géant au dos recouvert de cristaux de quartz apparaît sur son écran !
Un second tirage effectué un mois plus tard donne le singe associé à la chauve-souris. Le lendemain, Romuald Leterrier se trouve dans un magasin de vêtements et remarque, côte à côte, un pull au motif de chauve-souris avec des perles de cristal et un autre figurant un singe…
À raison d’une expérience tous les deux mois, les synchronicités continuent de se manifester tout en se complexifiant et « en développant des condensations d’information par résonance entre elles » , observe-t-il.
L’archétype cristal reste présent, comme un « ciment psychique et physique »  ; or il est le symbole d’une matière informée par l’esprit.

L’action de l’intention


« Pensée magique, animisme, névrose obsessionnelle… », Freud ne nous a-t-il pas libérés de toutes ces fadaises ? Et pourtant, la physique moderne vient en renfort de cette lecture rétrocausale avec les propositions iconoclastes du physicien Philippe Guillemant, qu’il a lui aussi testées en maintes occasions et qui l’amènent aujourd’hui à affirmer :
 « Nos intentions causent des effets dans le futur qui deviennent les futures causes d’un effet dans le présent. »
Le concept de rétrocausalité en physique a été défendu en son temps par Olivier Costa de Beauregard, ancien directeur de recherche au CNRS, plus ou moins marginalisé pour son soutien à la parapsychologie.
Comme le fait observer Philippe Guillemant, cette notion « exigeait un futur déjà déployé, ce qui a longtemps paru impensable, mais c’est aujourd’hui le concept de causalité stricte, avec flèche du temps, qui est largement remis en question ».

Ainsi, une vingtaine d’articles ont été publiés dans les actes du Congrès international sur la rétrocausalité quantique qui s’est tenu à San Diego en juin 2011.
« Les synchronicités et autres phénomènes extraordinaires nous dévoilent des dimensions intérieures où les lois physiques ne sont défiées qu’en apparence, observe Philippe Guillemant.
 
 
L’action de la conscience traduit simplement la causalité inverse, la cause finale, qui est liée à l’intention et qui a volontairement été oubliée par la science parce qu’elle s’est construite en opposition aux religions. Cette cause inverse existe déjà dans notre réalité et la seule chose est d’en faire l’expérience.
Le temps n’existe pas; la sensation du temps correspond à une vague de densification de la conscience collective qui vient modifier localement la réalité à une ou plusieurs époques simultanées, comme illustré dans le film Cloud Atlas. »

Le temps n’existe pas
S’appuyant sur une expérience de simulation chaotique avec des boules de billard virtuelles, en cours de publication dans une revue scientifique, Philippe Guillemant en vient à proposer l’existence de six dimensions supplémentaires pour décrire notre futur : trois pour décrire le point par lequel il faut passer pour connaître les conditions finales (la destination), et trois pour décrire le chemin que l’on va prendre.
« Pour décrire précisément ce qui se passe dans l’espace-temps, la physique a besoin de six dimensions supplémentaires, comme le propose la théorie des cordes, mais sans savoir à quoi elles servent », conclut-il.
 
Dans le cadre de la théorie de la double causalité qu’il propose, notre présent peut être sous l’influence du passé, comme le sens commun nous pousse à le croire de façon exclusive, mais il peut aussi être sous l’influence de notre futur.
Même en restant dans une mécanique déterministe, cette théorie dit que nos lignes temporelles peuvent bouger dans le futur, sous l’effet de nos intentions et de certaines « qualités d’âme », ce qui est la source même des synchronicités.
 
« N’y croyez pas, invite Philippe Guillemant. Testez-la ! »
.
Article INREES ICI




mercredi 27 décembre 2017

Le chamane : un praticien du rêve

Mercredi 27 décembre 2017



"Un grand chamane est avant tout un bon rêveur"
disait au début du siècle un chamane bouriate.
Et à la même époque, Nimuendajù le sorcier chipaya ajoutait en écho :
"les rêves sont l'origine de la sagesse du chamane".
 
La possibilité pour l'être humain d'échapper à son environnement
et d'accéder au "monde-autre" où résident les esprits
existe dans toutes les sociétés cultivant
l'idée d'une réalité à plusieurs étages,
  différents mais perméables.
 
Visite passive dans le rêve nocturne habituel,
ce contact prend la forme de voyages contrôlés, actifs
quoique tout aussi oniriques, lors de pratiques
rassemblées sous le terme général de chamanisme,
  que Mircéa Eliade définissait comme une "technique de l'extase".
 
  L'homme-médecine, le sorcier, le druide ou le chamane
remplissent la même fonction, marquée par leurs différences culturelles.
Ils régulent les relations entre nature et surnature en intercédant auprès des esprits.
Ils poursuivent aussi les mêmes buts : soigner les malades,
accompagner l'âme des morts, obtenir une divination
ou agir sur les éléments naturels.
 
Qualifié de "praticien du rêve" par l'ethnologue Michel Perrin,
le chamane utilise le rythme, la danse et les substances psychotropes
pour obtenir la transe et les rêves
qui lui permettent d'accéder au monde des esprits,
source de ses pouvoirs et terrain de son action.
.
 
Mohamed Cheguenni
.
 
 

lundi 25 décembre 2017

Chamanisme et monde moderne

Lundi 25 décembre 2017
 

Le chamanisme, la plus ancienne discipline spirituelle de l'humanité,
suscite un nouvel engouement lié, en grande partie,
au fait que toutes les religions ,
 qui étaient à l'origine des expériences spirituelles,
ont été hiérarchisées.
 
Le chamanisme, sous sa forme archaïque ou moderne,
rappelle l'aspect démocratique de la vie spirituelle :
les forces subtiles de la nature se manifestent
par des niveaux d'expérience spirituelles. 
 
Chaque dimension de la réalité se révèle à celui
qui fait l'effort d'apprendre à utiliser les différents moyens
 de voyager d'un monde à l'autre.
La voie chamanique permet de vivre une expérience directe,
 sans l'intermédiaire des structures imposées
 par une Eglise ou une doctrine.
.
Patrick Drouot
 "Le chaman, le physicien et le mystique"
.
 


 
L'instrument le plus utilisé par les chamanes de tous les pays est le tambour.
Pourquoi ? Tout simplement parce que son battement régulier,
 de soixante à cent vingt coups par minute environ,
a pour effet de synchroniser les deux hémisphères cérébraux,
 ce qui permet de sortir de la dominante des fonctions cérébrales gauches (l'intellect)
 pour ouvrir les capacités de "voyage intérieur" du cerveau droit.
Le tambour est le "coursier" que chevauche le chamane
 pour explorer les mondes non-ordinaires.
 (...)
Les recherches sur les ondes cérébrales ont montré que le rythme bêta,
 qui correspond à l'activité du cerveau gauche,
fait place à des rythmes plus lents (alpha, delta et thêta)
dès que le tambour bat.
Ces  rythmes correspondent à l'état de transe,
dans lequel le cerveau droit fonctionne pleinement.
(...)

Avec un cerveau "global",
il devient facile d'explorer les "réalités non-ordinaires,
comme le font tous les chamanes, qui sont des êtres humains
vivant à la fois dans le monde matériel, la "réalité ordinaire"
et dans les mondes que seuls des états modifiés de conscience 
permettent de visiter.
 
 Qu'il s'agisse de rêve éveillé ou de voyages hors du corps
(appelés aussi voyages astraux),
les chamanes, comme le Père Noël des contes d'enfants,
 les sorcières des légendes sur leur balai ou les anges des récits sacrés,
ont le pouvoir de se déplacer dans toutes sortes de mondes
qui sont devenus "extra-ordinaires"
pour la majorité des adultes des peuples des civilisations modernes. 
 


 
Dans celles-ci, le matérialisme a décrété 
que seule compte la réalité matérielle
 et la logique rationnelle, tout le reste étant rejeté, méprisé,
 considéré comme irrationnel et sans valeur. 
 
Dès l'école maternelle, on ridiculise le monde des fées,
on déclare que le père noël n'existe pas,
on inculque aux enfants les "vraies valeurs"
de la raison, des mathématiques, de la technologie, du sérieux
et de l'obéissance à autrui. 
 
Ainsi naissent des générations de civilisés stressés,
 soumis aux maladies de civilisation, conditionnés par la publicité
 à consommer toujours plus, sans aucun respect pour leur corps,
la nature qui les entoure et la planète Terre 
dont ils pillent les ressources naturelles.
 
 Ainsi des millions de gens vivent 
dans la surconsommation permanente,
sans être conscients de scier, par leur mode de vie artificiel,
la branche sur laquelle ils sont assis !
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Dr Chr. Tal Schaller
"L'univers des chamanes"
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