vendredi 23 décembre 2016

L'unité du monde

Vendredi 23 décembre 2016
 


La matière est l'une des faces de la nature intime des choses.
 
Wolfgang Pauli
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Jung écrit dans Les Racines de la conscience :
 "Avec la disparition de l’alchimie, l’unité symbolique de l’esprit et de la matière s’est défaite 
et, par suite, l’homme moderne se trouve déraciné et étranger dans une nature privée de son âme".

Matière et esprit, matière et psyché sont ressentis et conçus comme n’ayant rien en commun 
(voire l’esprit est pensé comme étant produit par des processus de nature matérielle), 
et le causalisme de la vision scientifique du monde 
exigeant en outre une stricte séparation des phénomènes,
 on perçoit de plus en plus difficilement 
la "corrélation universelle" des événements, 
c’est-à-dire "l’unité du monde" (Mysterium Conjunctionis).

C’est justement ce contexte de "désenchantement du monde"
et d’isolement dans la subjectivité 
qui confère aux phénomènes de synchronicité,
 aux yeux de Jung, une telle importance.
(...)
Comme psyché et matière sont contenues dans un seul et même monde, 
qu’elles sont en outre en contact continuel l’une avec l’autre …, 
il n’est pas seulement possible, mais, dans une certaine mesure vraisemblable, 
que matière et psyché soient deux aspects différents d’une seule et même chose.

Les phénomènes de synchronicité indiquent, me semble-t-il, une telle direction, 
puisque, sans lien causal, le non-psychique peut se comporter comme le psychique, et vice versa" 
(Les Racines de la conscience,).

Le principe de synchronicité, « que j’ai défini comme coïncidence signifiante
écrit Jung dans Mysterium Conjunctionis, … 
suggère un rapport entre des phénomènes non reliés par la causalité, 
voire une unité de ces phénomènes et représente donc un aspect d’unité de l’être 
que l’on peut à bon droit désigner comme "unus mundus
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