Samedi 3 décembre 2016
Une équipe de scientifiques de la prestigieuse Université de Princeton
mène depuis une quinzaine d'années
un programme de recherche pour le moins étonnant :
Les résultats sont implacables :
l'esprit humain et/ou la noosphère
produisent des effets sur la matière.
L'histoire commence à la fin des années 70,
sous la houlette du professeur Émérite Robert Jahn
de l'Université de Princeton (New Jersey, Etats-Unis),
où Einstein passa une bonne partie de sa carrière.
Un beau jour, le chercheur tenta de savoir si l'esprit pouvait influer
sur un générateur de nombres aléatoires (GNA).
Il a donc demandé à quelques sujets de se concentrer sur une petite boite noire,
dans laquelle de pauvres électrons étaient martyrisés
pour les besoins de l'expérience.
Au lire des résultats, les bras lui en tombèrent.
La conscience humaine pouvait effectivement modifier son environnement.
Dans les années 1980, c'est le docteur Roger Nelson de la même université
qui s'est amusé à reprendre l'expérience, en plaçant les GNA
au beau milieu de groupes de méditation.
Les résultats furent en tous points comparables.
Et cette série d'essais marqua
le début du projet d'étude de la "conscience globale",
le Global Consciousness Project.
Soubresauts quantiques
Quinze ans plus tard, Roger Nelson, entouré d'une fine équipe, passa la vitesse supérieure.
Il envoya ses boites noires dans plusieurs laboratoires répartis sur toute la planète
et développa un serveur Internet de réception et d'analyse de données en temps réel.
Début septembre 1997, le système était opérationnel :
à chaque seconde, les GNA compilaient 200 tirages aléatoires binaires
(une sorte de pile ou face dans lequel la pièce de monnaie est remplacée par un électron),
24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les générateurs fonctionnaient à plein.
Moins d'une semaine après la mise en service de l'architecture,
les graphes se mirent subitement à dévier de leur trajectoire moyenne,
de façon très nette, pour revenir à la normale quelques heures plus tard.
L'esprit en avance sur son temps ?
Ce jour est définitivement devenu historique...
mais pour une toute autre raison, en fait :
un milliard de personnes de par le monde ont ce jour là suivi
l'enterrement de la Princesse Diana, en direct.
Une semaine plus tard, les aiguilles s'emballèrent de nouveau...
à l'occasion des cérémonies d'adieu dédiées à Mère Thérésa.
Et depuis lors, tous les ans, une vingtaine d'événements planétaires
sont marqués par ces mouvements d'humeur quantiques ;
les célébrations du nouvel an, des bombardements, des tremblements de terre,
les éclipses solaires, des élections ou des finales
de compétitions sportives importantes, des attentats...
C'est d'ailleurs en analysant les données du 11 septembre 2001
que les chercheurs relevèrent une deuxième curiosité :
l'affolement des GNA a ce jour là débuté 4 heures
avant que les deux avions touchent les deux tours du World Trade Center,
avant même que les terroristes se pointent à l'aéroport.
Une erreur, un bug, un artefact, une mauvaise interprétation ?
Apparemment pas.
Car dans les derniers jours de l'année 2004,
la machine est une nouvelle fois entrée dans un délire spatio-temporel.
Et vingt-quatre heures plus tard, un violent séisme provoquait le tsunami
qui a dévasté l'Asie du Sud-Est, et qui a coûté la vie à 220 000 personnes.
"L'effet est réel"
"Très souvent, les phénomènes paranormaux s'évaporent
si vous les étudiez suffisamment longtemps.
Mais ce n'est pas le cas du Global Consciousness Project (GCP).
L'effet est réel.
Le seul doute porte sur son interprétation", a déclaré le physicien Dick Bierman,
de l'Université d'Amsterdam, lors d'une interview pour le Daily Mail en 2005.
Ce chercheur connaissait les scientifiques impliqués dans le projet de recherche,
leurs compétences et leur intégrité. Mais il n'arrivait pas à les croire.
"J'ai donc répété l'expérience et j'ai obtenu les mêmes résultats. J'étais sous le choc.
Après ça, j'ai commencé à réfléchir plus profondément à la nature de notre monde".
Dick Bierman n'est pas le seul à avoir douté.
Au total, une centaine de laboratoires, de chercheurs ou d'analystes
Au total, une centaine de laboratoires, de chercheurs ou d'analystes
se sont intéressés au programme. Une partie y participe aujourd'hui activement ;
65 GNA sont actuellement disséminés dans le monde.
La probabilité globale pour obtenir de tels résultats par le hasard
est de l'ordre de 1 pour 1 million. Autant dire quasi-nulle.
Le problème, c'est que personne ne sait comment interpréter ces données.
Et si quelques médias anglo-saxons (CBS, Time Magazine, NBC...)
ont rapporté l'expérience, c'est en mettant en avant
le côté le plus spectaculaire du phénomène, à savoir la possibilité de "prédire l'avenir".
Or, cette expérience ouvre des perspectives bien plus impressionnantes,
d'un point de vue scientifique.
Pour bien comprendre, il faut savoir que la physique actuelle
est tiraillée entre deux extrêmes :
la physique quantique qui s'applique à l'infiniment petit,
et la relativité générale qui décrit (relativement) bien
le monde macroscopique dans lequel nous vivons.
Les scientifiques recherchent depuis une cinquantaine d'année
à unifier ces deux théories, en vain.
Perspectives prometteuses
Sans rentrer dans les détails, nous pourrions résumer de cette façon
le principe majeur de la physique quantique :
Si l'évolution d'un système est globalement déterministe
(régi par le principe de causalité : action/réaction),
la mesure de son état peut donner aléatoirement
une valeur prise dans un ensemble de résultats possibles.
En clair, le hasard est partie intégrante de notre univers
et nous ne pouvons déterminer l'état d'un système microscopique avec précision,
mais seulement en termes de probabilités.
D'où l'importance du Global Consciousness Project, qui relie directement
cet espace probabiliste de l'infiniment petit à notre monde macroscopique.
Un des liens connectant les deux serait l'esprit, ou la "noosphère"
définie comme l'espace d'agrégation de l'ensemble des pensées,
des émotions et des idées produites par l'humanité à chaque instant.
Et finalement... cette expérience ne remettrait-elle pas en cause
les fondements même de la Science
(et pas seulement de la Physique) ?
En théorie, le boulot d'un scientifique est d'observer, d'expérimenter,
de théoriser puis de valider ses prévisions
au moyen de nouvelles expériences ou d'observations.
Or, et jusqu'à preuve du contraire,
le scientifique possède une conscience, un esprit.
Les résultats du GCP nous montrent justement que l'être humain
(ou même animal, souvent objet d'essais)
peut directement influer sur les résultats de ces expérimentations.
Reste à savoir dans quelles proportions...
ce qui ne peut être connu qu'en multipliant les expériences.
Pourtant la communauté scientifique ne semble guère mobilisée par cette découverte.
Pour vous en convaincre, rendez-vous sur la page de contributions du projet :
l'équipe en est réduite à agiter la sébile pour récolter les dizaines de milliers de dollars
nécessaires au fonctionnement et à l'amélioration du programme.
"Dieu ne joue pas aux dés"... disait Einstein, incrédule devant les résultats
(pourtant) implacables des expériences validant la théorie quantique.
Peut-être serait-il aujourd'hui rassuré.
"Un jour après avoir maîtrisé les vents, les vagues,
les marées et la pesanteur,
les marées et la pesanteur,
nous devrions exploiter les énergies de l'amour ;
et pour la seconde fois dans l'histoire du monde,
l'homme découvrira le feu"
disait aussi Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955),
qui avait prédit en son temps
l'existence d'une "conscience globale".
A voir...
l'existence d'une "conscience globale".
A voir...
.
(Article publié en 2009,
sur le site "Les mots ont un sens")
.
Le Yi king (encore lui... ! :-) témoignait, il y a déjà fort longtemps, du fait que "les œuvres naissent tout près et deviennent visibles au loin".
RépondreSupprimerJ’avoue que la l’expression poétique du vieil oracle ( La grue n’a pas besoin de monter sur une colline élevée...........son petit entend sa voix et lui répond) a pour moi bien plus de charme que les graphiques et les statistiques. Mais les temps sont ce qu’ils sont et la poésie ne tient pas le devant de la scène d’aujourd’hui, encore moins lorsqu’elle est si profonde et si inspirée... (le Yi King est à coup sûr une co-création à laquelle participait le Grand Mystère Créateur pourvu de la vision absolue de l’ensemble des phénomènes manifestés ;-)
« 61 Tchoung Fou / La Vérité Intérieure
Le Jugement
VÉRITÉ INTÉRIEURE.
Porc et poisson. Fortune.
Il est avantageux de traverser les grandes eaux.
La persévérance est avantageuse.
Le porc et le poisson sont les animaux les moins spirituels et, par suite, les plus difficiles à influencer. La force de la vérité intérieure doit avoir atteint un degré élevé avant d'étendre son action à des êtres de ce genre. Lorsqu'on se trouve en face de tels hommes récalcitrants et difficiles à influencer, tout le secret du succès consiste à trouver la voie menant jusqu'à eux. On doit commencer par acquérir une parfaite liberté intérieure à l'égard de ses propres préjugés. Il faut en quelque sorte laisser la psyché de l'autre agir sur soi sans prévention; on se rend par là intérieurement proche de l'interlocuteur, on le comprend et l'on reçoit pouvoir sur lui, si bien que la force de notre personne, empruntant la porte ainsi ouverte, acquiert de "influence sur l'autre. Quand, de cette manière, on ne rencontre aucun obstacle qu'on ne puisse surmonter, on peut entreprendre même les affaires les plus dangereuses, telles que la traversée de grandes eaux, et ces actions seront couronnées de succès. Ce qu'il importe essentiellement de comprendre, c'est le fondement de la vérité intérieure. Elle n'est pas identique à la simple intimité ou à une solidarité secrète. Une telle solidarité intime peut également exister entre voleurs. Sans doute, même dans ce cas, elle représente une force. Mais elle ne conduit pas à la fortune, car elle n'est pas invincible. Toutes les alliances fondées sur la communauté d'intérêts valent seulement jusqu'à un certain point. Là où cesse cette communauté, l'alliance s'arrête également et l'amitié la plus intime se change souvent en haine. Ce n'est que là où le fondement réside dans la droiture et la fermeté que le lien demeure assez robuste pour vaincre toutes les forces contraires. (Voir ici : http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Yijing&lang=fr&no=61)
(commentaire 1/2)
Amezeg
)
(Commentaire 2/2)
RépondreSupprimerNeuf à la deuxième place signifie :
Une grue criant dans l'ombre.
Son petit lui répond.
J'ai un bon gobelet.
Je le partagerai avec toi.
Il est ici question de l'influence involontaire de la nature intérieure de la personne sur des êtres qui nourrissent les mêmes dispositions. La grue n'a pas besoin de monter sur une colline élevée. Même si elle fait entendre son cri tout en demeurant entièrement cachée, son petit entend sa voix, la reconnaît et lui répond. Là où règne une humeur joyeuse, il se présentera un compagnon qui partagera un gobelet de vin avec celui qui est là. Ainsi se manifeste l'écho éveillé dans l'homme par la sympathie. Là où un sentiment s'exprime en toute sincérité et en toute pureté, là où un acte est la claire expression de la disposition intérieure, ils exercent une influence secrète au loin, et d'abord sur ceux qui sont intérieurement prêts à la recevoir. Mais ces cercles s'élargissent. La racine de toute influence se trouve à l'intérieur de l'être. Quand cela se traduit en paroles et en actes avec une sincérité et une fermeté entières, alors l'influence est grande. L'influence n'est que le reflet de ce qui sort de notre cœur. Toute volonté délibérée de produire une influence ne ferait que détruire cette influence. Confucius dit à ce sujet : « L'homme noble demeure dans sa chambre. S'il prononce bien ses paroles, il trouve un assentiment à une distance de plus de mille milles : combien plus dans son voisinage ! Si l'homme noble demeure dans sa chambre et ne prononce pas bien ses paroles, il trouve une contradiction à une distance de plus de mille milles : combien plus dans son voisinage ! Les paroles viennent de l'essence de la personne et exercent leur influence sur les humains. Les œuvres naissent tout près et deviennent visibles au loin. Les paroles et les œuvres sont les gonds de l'homme noble et les ressorts de son arbalète. Lorsque ces gonds et ces ressorts fonctionnent, ils apportent l'honneur ou la honte. A l'aide des paroles et des œuvres, l'homme noble meut le ciel et la terre. Ne convient-il pas, dès lors, d'être prudent ? »
(Il faut lire tout le texte se rapportant à l’hexagramme, une merveille sans statistiques et sans graphiques mathématiques qui n’oblige pas à prendre de l’aspirine après la lecture ... Voir ici : http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Yijing&lang=fr&no=61 )
Amezeg
Je réponds tout d'abord à ta première remarque...Amezeg.
SupprimerJe ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'ai commencé dans la vie par des études de maths...trois ans de mathématiques supérieures...ça laisse des traces ! :-)
Alors, aujourd'hui, je ne crache pas sur les nombres ni sur les démonstrations, quand ceux-ci viennent confirmer ou appuyer l'intuition de départ.
Un peu de rigueur ne fait pas de mal...
Et puis, il y a parfois et même souvent de la poésie dans les mathématiques...dans la pureté d'une courbe ou d'un raisonnement...(je ne parle pas des graphiques ci-dessus).
Mais je comprends bien que ce n'est pas forcément ta poésie à toi... :-)
Alors, avant de nous pencher sur celle du Yi King (indéniable), j'ai une question : comment es-tu tombé sur cet hexagramme, tu as fait un tirage ou tu as juste constaté qu'il était en correspondance avec l'article ?
Oui, j’avais noté (ton commentaire furtif chez Jean) que tu avais fait des études de mathématiques supérieures, ce qui ne me surprenait pas vraiment. J’ai pour ma part suivi un cours de taquinerie inférieure (premier niveau) qui donne cependant d’assez bons résultats lorsque je mets ses enseignements en pratique... :-))
RépondreSupprimerJe n’ai pas fait de tirage, c’est en lisant ton précédent article que le commentaire du deuxième trait de cet hexagramme s’est mis à parler dans ma p’tite tête. Je voulais d’ailleurs poster mes commentaires à la suite de ce précédent article mais ma p’tite tête pas très matheuse m’a joué un tour bien dans sa manière étourdie et indocile...et je l’ai posté ici.
Amezeg
P.S. Je prends bonne note de ta remarque (réitérée) à propos de la poésie parfois présente et perceptible dans les mathématiques, bien que la nature ne m’ait pas doté de la capacité à l’y découvrir. Je parviens cependant à imaginer un tant soit peu, je ne sais par quelle grâce imméritée, qu’une poésie puisse se dégager de formules abstruses pour le commun des mortels mais "magiques" pour les (grands ou assez grands) initiés.
Amezeg
Je confirme : je te mets 20/20 en taquinerie... :-)
Supprimeret je me dis que si ton commentaire a atterri ici, c'est qu'il y a une bonne raison (sachant que le hasard n'existe pas...) ;-)
Enfin, pour plus de "rigueur" scientifique, je t'encourage quand même à faire de "vrais tirages" de Yi King afin de confirmer tes impressions "poétiques"... ;-)
Entendu. :-) Je vais donc peut-être acheter un exemplaire neuf du Yi King de Richard Wilhelm traduit en français par Étienne Perrot pour pouvoir enfin pratiquer concrètement l’art des tirages, celui dont je dispose depuis... très longtemps... commence à tomber en ruines sous la cloche de verre où je l’ai placé juste après l’avoir acheté (sûrement à cause du climat qui est assez humide par ici)...
SupprimerEuh... faut-il, à ton avis, que j’améliore mon niveau de maths pour bien comprendre ces tirages de nombres aléatoires et en saisir toute la poésie ?
Amezeg
Oui, c'est urgent...:-)
SupprimerEnfin, comment peux-tu te contenter d'un exemplaire qui tombe en ruines ?
De mon côté, j'ai celui dont tu parles + quatre autres !!!
C'est bientôt Noël, parles-en autour de toi... ;-)
Et côté "niveau de maths", je te donne toutes les indications un peu plus bas...ça tient en trois phrases, ça ne devrait pas t'occuper trop longtemps ! ;-)
Et j'ajouterai juste que nous sommes parfaitement dans le sujet, puisque, qu'est-ce que le Yi King, sinon un "tirage de nombres aléatoires" qui répond à un état psychique particulier ?
RépondreSupprimerC'est un très bon exemple de "l'influence" de l'esprit sur la matière...facilement vérifiable, de plus.
En 1935, Jung disait : "L’Orient fonde sa pensée et son évaluation des faits sur un autre principe. On n’a même pas de mot pour rendre compte de ce principe. L’Orient a bien sûr un mot pour cela mais nous ne le comprenons pas. Le mot oriental est Tao... J’utilise un autre mot pour le nommer mais c’est assez pauvre. Je l’appelle synchronicité."
Bon ! je vois que ma p’tite tête pas très matheuse est parfois à l’origine d’une felix culpa en me faisant placer ici ce que j’envisageais de placer ailleurs...Ouf !
SupprimerAmezeg
Revenons donc à notre hexagramme 61...
RépondreSupprimerSi tu veux, je te fais une petite démonstration de "poésie mathématique"... ;-) Allons-y...
Commence par bien regarder bien cet hexagramme...il est beau...il est harmonieux...
Normal, il est symétrique !
Symétrie entre le haut et le bas...le haut reflète le bas, et vice-versa !
De plus, il y a comme un petit "trou carré" au centre...une petite "fenêtre centrale".
Il s'en dégage donc une idée d'harmonie entre le haut et le bas, entre l'esprit et la matière...
La matière va "refléter" (symétrie) l'esprit qui est "en haut"...le dessin nous amène donc à une vision très juste, bien plus juste que le mot "influence" (qui suppose une cause et un effet).
C'est donc un hexagramme qui indique que la matière reflète l'esprit...que l'extérieur reflète l'intérieur...
De plus, d'après mes sources, le nom original de cet hexagramme évoque le tir à l'arc...et aussi l'archer qui recherche l'harmonie entre son énergie intérieure et les conditions extérieures, afin de ne pas manquer son but.
Or, le dessin de l'hexagramme évoque justement une cible et le centre de cette cible...(le trou carré).
Harmoniser l'intérieur et l'extérieur permet d'atteindre le "coeur" de la cible, le centre...
Voilà.
Tout était inscrit dans le dessin, dans les traits, on pourrait dire aussi dans les "nombres"...
Et c'est beau, et c'est poétique... Non ? ;-)
Bravo !! :-)
SupprimerMais je ne vois vois clairement le rapport avec les mathématiques elles-mêmes dans ta belle méditation sur le dessin.
Ce dessin est aussi comme un œil, avec la pupille "vide" au milieu. Tu connais le symbolisme universel de l’œil, l’œil de Dieu, l’œil de la Conscience, etc. La vérité intérieure n’est-elle pas en étroite relation avec "ces yeux-là" ? Et puis les taoïstes, le Yi King, nous rappellent que c’est autour du moyeu vide, du vide central, que tourne la roue de la manifestation changeante.
Amezeg
Oui, c'est aussi un oeil...et le centre vide autour duquel tout tourne...
SupprimerQuant au rapport du Yi King avec les maths...
Ce sont des maths élémentaires, mais des maths quand même...
Tu fais un tirage aléatoire avec deux possibilités à chaque tirage. Au premier tirage tu as deux possibilités, au deuxième (2x2) , au troisième (2x2x2)...etc , jusqu'à 64 possibilités en tout.
A chaque fois, tu "représentes" ton tirage avec un trait (qu'on pourrait assimiler à 1, par exemple) ou avec deux traits (assimilable au nombre 2).
Donc l'hexagramme 61 peut se noter : 112211...nombre miroir...qui se représente aussi par des traits dessinés.
Et ensuite, tu réfléchis sur ce nombre ou sur sa représentation...
Tu vois ?
...et malgré cette simplicité apparente, ce principe binaire (base 2, avec deux nombres seulement) est celui sur lequel est fondé le fonctionnement de tout ordinateur...
SupprimerOn n'utilise au départ que deux nombres : le 0 et le 1 ...(contact ou pas contact).
En fait, le Yi King, mine de rien, c'est l'ancêtre de l'informatique...!!! :-)
Un des "sens" possibles de cet hexagramme 61 est :
RépondreSupprimer"En retrouvant notre centre, nous retrouvons l'ouverture au monde."
Soit, en d'autres mots :
Quand on a retrouvé sa "vérité intérieure", on agit sur l'extérieur...
Plus que possible, tu ne crois pas ?
SupprimerC’est assez clairement noté dans le texte (que je n’ai pas entièrment cité ici, mais rien que la notation concernant le porc et le poisson en dit long sur les effets produits sur " le monde".)
Amezeg
Oui, et j'aime bien aussi le passage que tu n'as pas rapporté :
SupprimerLe vent souffle sur le lac et meut la surface de l'eau Ainsi se manifestent les effets visibles de l'invisible.
L'hexagramme se compose de traits pleins dans ses parties supérieure et inférieure, tandis qu'au centre il est libre. Cela indique un cœur libre de préjugés et, par suite, capable d'accueillir la vérité.
Par contre, chacun des trigrammes a un trait plein en son centre. Ainsi se trouve traduite la force de la vérité intérieure dans les effets qu'elle opère.
Les propriétés des trigrammes sont : en haut, la douceur, la complaisance envers les inférieurs; en bas, la joie dans l'obéissance aux supérieurs.
De telles dispositions créent la base d'une confiance réciproque qui rend le progrès possible.
Le caractère fou (vérité) est en fait l'image d'une patte d'oiseau au-dessus d'un oisillon. Il contient l'idée de la couvaison.
L'oeuf est creux. La vertu vivifiante du principe lumineux doit agir de l'extérieur.
Mais il est nécessaire qu'un germe de vie existe déjà à l'intérieur pour qu'on puisse y éveiller la vie. A ces idées sont rattachées des spéculations de grande portée.
Je me retenu, à grand peine, crois-moi... :-), de citer ce que tu cites ci-dessus et d’autres choses encore... Mais j’ai pensé que deux commentaires qui saturaient déjà la boîte à commentaires (/nombre de caractères acceptés) suffisaient peut-être et que les esprits curieux suivraient le lien pour savourer tout le reste...
SupprimerAmezeg
Merci Licorne de diffuser cette information autour du GCP, peut-être cruciale pour notre époque, et à vous deux pour cette discussion passionnante et non moins amusante. En bon informaticien, je suis sensible à la poésie des mathématiques, et le Yi-King tout comme la synchronicité, vous le savez, me passionnent. Mais je me demande si le débat ne passe pas à côté de la conclusion la plus importante que l'on peut éventuellement tirer de l'expérience du GCP : l'ensemble des phénomènes régis par le "hasard" seraient donc affectés par une conscience globale. Le Yi-King met en lumière comment une conscience individuelle qui entre en résonance avec cette conscience globale (Tao) peut influencer les événements autour d'elle. Or ces éléments questionnent l'existence même d'une conscience individuelle en tant que réalité séparée de la conscience globale. C'est, disons-le mathématiquement, une variable inutile dans l'équation. On retrouve là ce qu'affirme par exemple la philosophie de l'Advaïta Vedanta, à savoir qu'il y aurait une seule Conscience qui, dans le cas de la conscience relative d'un individu, se restreint temporairement à un organisme corps-mental, une histoire individuelle. L'entrée en résonance de la conscience individuelle avec la conscience globale serait alors un simple retour de la conscience à sa nature propre. A noter que cela va bien avec le mythe du Tsimtsoum dans lequel Dieu a du se retirer (perdre sa globalité) pour permettre au monde (la conscience relative) d’apparaître...
RépondreSupprimerMerci Jean de nous ramener au "centre" du sujet...;-)
SupprimerC'est bien de cela qu'il est question, en effet, et c'est une question cruciale...
Jung parlait d'inconscient collectif, mais il y a aussi une Conscience globale qui a un impact direct sur les événements "physiques"...et avec laquelle chaque conscience individuelle peut entrer en résonance...ou communiquer.
Oui, bien sûr, je crois que chaque conscience individuelle est en quelque sorte une part limitée de cette conscience globale...mais je crois quand même à la particularité, à la spécificité de chaque conscience individuelle (encore plus vrai en Occident, là où la notion d'individu est si importante).
Certains ont émis à ce sujet des hypothèses intéressantes : cette Conscience globale serait à la fois la Source -comme tu le dis- de notre conscience individuelle mais, en même temps, elle serait à tout moment alimentée par les apports de chaque conscience individuelle...
Cette "noosphère", en perpétuelle évolution, serait un peu comme une sorte de "grande citerne de conscience" qui abreuverait chacun, mais à laquelle chacun amènerait aussi, en retour, sa "goutte d'eau"...
Elle serait ainsi en perpétuelle évolution...et relierait tous les êtres humains sans exception.
Sur le plan concret, Internet en fournit une excellente illustration : source de connaissance ou de savoir à laquelle chacun peut puiser...mais à laquelle chacun peut également contribuer...
Internet "relie" tout le monde sans toutefois "absorber" les individualités...(chacun garde son "contenu propre" sur son ordinateur personnel).
Et l'expérience unique de chacun lui permet de "ramener" quelque chose de nouveau au "contenu" global, qui s'enrichit à chaque seconde ainsi de la richesse particulière de chaque individu.
J'imagine qu'il en est de même pour la Conscience globale : celle-ci serait la "somme" de toutes les consciences individuelles...
Si celles-ci sont stressées et agitées et négatives, les événements (sociaux, écologiques...etc) seront négatifs...si les consciences parviennent à rester dans le calme et la confiance, le monde vivra plus sereinement.
Parce qu'au final, le monde, et même la Nature, c'est NOUS.
Tout nous "revient".
« L'entrée en résonance de la conscience individuelle avec la conscience globale serait alors un simple retour de la conscience à sa nature propre. » (Jean)
SupprimerEt c’est là que nous retrouvons... la question de savoir si une personne peut recevoir des informations objectives de "l’inconscient". Ce terme d’inconscient est un peu un fourre-tout. Je pensais mettre une note à ce sujet dans une discussion qui se tient ailleurs...mais puisque l’occasion se présente ici, je la saisis. La Conscience globale nous est dans son ensemble inconnue. On peut dire qu’elle se situe dans l'inconscient, dans l’inconnu. Mais elle peut informer une conscience limitée de ce qu’elle sait et perçoit, son savoir est le savoir absolu, à condition que cette conscience limitée entre suffisamment en résonance avec Elle. Il faut sans doute pour cela que la conscience d’un individu soit suffisamment désencombrée et "mise en ordre" de résonance.
Amezeg
Oui, faut pouvoir se "connecter" à cette Conscience (bien plus vaste que la nôtre, qui nous dépasse (et donc est paradoxalement "inconsciente").
SupprimerCe qui suppose qu'on ait de "la place" pour l'accueillir et donc un certain désencombrement s'impose...
La méditation ou des techniques similaires peuvent nous y aider !
Bon , je n'en dirai pas plus...tu t'adressais à Jean...je lui passe le relais...:-)
Merci pour tous ces éléments de réflexion. Je ne crois pas qu'il soit besoin d'ajouter quoi que soit d'autant que dans les commentaires suivants, vous élargissez la discussion en citant toutes les sources utiles que je connais (moi aussi j'aime particulièrement Sheldrake) et nous voyons l'arithmétique du Yi King (60+1) éclaircir le problème crucial de la relation entre les consciences locales et globale. Cela donne à penser... :-)
SupprimerEn y réfléchissant un peu tout à l’heure, il m’est apparu (avec le secours d’une d’une addition très basique ;-), que la Vérité Intérieure (hexagramme 61), décrite par le Yi King comme si puissante dans ses mystérieux effets sur le proche et sur le lointain, semble naître de l’union du Créateur (hexagramme 1) et de La Limitation (hexagramme 60) : 1 + 60 = 61
RépondreSupprimerLe Yi King semble ainsi nous dire, par le biais des chiffres, que lorsque le principe Créateur (1) est ajouté, c’est à dire est étroitemen associé à la créature, lorsqu’en effet la conscience individuelle limitée entre en résonance avec la Concience universelle ou principe Créateur, naît la Vérité intérieure aux puissants et mystérieux effets.
Elle n’est pas belle l’arithmétique de Fo Hi ?
Amezeg
Ah mais...je vois que tu progresses à grands pas, tu maîtrises la table d'addition du 1...c'est un bon début ! ;-))))
SupprimerPlus sérieusement...c'est très intéressant...ce que tu proposes...
SupprimerIl y a en effet un mystère de vérité dans l'alliance de l'illimité et du limité...:-)
Et pour revenir encore à la Conscience globale, je vois que je n'ai pas cité mes sources...
En fait, il y a plein de notions proches et pourtant un peu différentes sur ce sujet...on pourrait passer des heures à les comparer, mais je vais juste les nommer :
L'inconscient collectif de Jung, la "noosphère" de Teilhard de Chardin (reprise par beaucoup, dont Edgar Morin), la "conscience globale" citée ci-dessus, la notion de "champ akashique" ou de "mémoire akashique", les "champs morphiques" de Sheldrake...etc.
J'ai un petit faible pour ce dernier auteur (Sheldrake)...il s'est d'ailleurs attaché à montrer que la conscience n'est pas "dans le cerveau"...mais est "étendue", ce qui me paraît un bon point de départ, pour parler de conscience globale... :-)
Mais quel que soit le "modèle" qu'on prenne, le constat est toujours le même : "Nous sommes tous reliés".
SupprimerPetit article (pas prise de tête) sur le sujet...ici :
http://www.psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Inconscient/Articles-et-Dossiers/Inconscient-collectif-nous-sommes-tous-relies
Soyez infiniment remerciée, ô très honorable Licorne, pour votre indulgence et vos encouragements à l’adresse d’un misérable ignorant ! Permettez une fois encore à l’indigne serviteur de la science mathématique de chercher la consolation de son état dans les très sages sentences de la seule version de l’oracle merveilleuxqu’il a l’audace inouïe de fréquenter sans vergogne...:
RépondreSupprimer« 63. Ki Tsi / Après l'Accomplissement
Neuf à la cinquième place signifie :
Le voisin de l'est qui tue un bœuf ne parvient pas à un bonheur aussi vrai que le voisin de l'ouest avec sa petite offrande.
Cinquième trait
L'attitude religieuse elle-même est influencée par les dispositions de l'âme, aux époques qui suivent l'accomplissement. La simplicité des formes anciennes est remplacée, dans le culte divin, par des rites de plus en plus élaborés et par une pompe extérieure toujours plus grande. Mais ce déploiement de faste est dépourvu de sérieux à l'intérieur. Le caprice humain prend la place de l'observation scrupuleuse de la volonté divine. Tandis que l'homme voit ce qui apparaît aux yeux, Dieu regarde le cœur. C'est pourquoi un sacrifice simple offert avec piété est la source de plus grandes bénédictions qu'un culte plus pompeux, mais froid. »
http://wengu.tartarie.com/wg/wengu.php?l=Yijing&lang=fr&no=63
Amezeg ;-)
Que ces paroles sont sages !
SupprimerLaissons donc là nos "grandes pompes" et retournons simplement à la terre, qui nous sera reconnaissante d'ajouter un peu de piété et de sincérité à la "noosphère"...qui en a bien besoin ! :-)