Jung évoque plusieurs fois cette "cage invisible",
cette "cage à trois dimensions",
dans laquelle nous vivons sans nous en rendre compte.
D'abord juste après avoir vécu ce que l'on appellerait aujourd'hui
une NDE ou une EMI (expérience de mort imminente),
quand il revient en quelque sorte "sur terre"
et qu'il ne peut s'empêcher d'éprouver une immense déception :
"En réalité, il se passa encore trois bonnes semaines
avant que je pusse me décider à revivre,
je ne pouvais pas me nourrir,
j'éprouvais du dégoût pour tous les mets.
j'éprouvais du dégoût pour tous les mets.
Le spectacle de la ville et des montagnes
que j'apercevais de mon lit de malade
me semblait être un rideau peint, percé de trous noirs
ou une feuille de journal trouée,
pleine de photographies qui ne me disaient rien.
Déçu, je pensais : "Maintenant, il me faut retourner
dans le "système des caissettes" !
Il me semblait en effet que derrière l'horizon du cosmos
on avait construit artificiellement
un monde à trois dimensions
dans lequel chaque être humain occupait seul une caissette.
Et désormais, il me faudrait à nouveau me convaincre
Puis lorsque, toujours hospitalisé, il est plongé, au milieu de chaque nuit,
dans des "visions extraordinaires", des "visions de béatitude"
et qu'une fois encore , le retour à la réalité ordinaire est difficile,
il évoque à nouveau cette "limitation",
cette sensation d'"enfermement" : :
il évoque à nouveau cette "limitation",
cette sensation d'"enfermement" : :
"Quant à la beauté et à l'intensité du sentiment pendant les visions,
on ne peut s'en faire aucune idée.
C'est ce que j'ai jamais vécu de plus prodigieux.
Et quel contraste, le jour !
Alors j'étais tourmenté et mes nerfs étaient totalement épuisés.
Tout m'irritait, tout était trop matériel, trop grossier et trop pesant ,
limité dans l'espace et en esprit;
tout était rétréci artificiellement pour des fins inconnaissables
et cependant semblait avoir un pouvoir hypnotique péremptoire
pour que nous y croyions, comme si c'était la réalité même,
alors que clairement on en saisissait l'inanité.
Au fond, depuis ce temps-là,
malgré une revalorisation de ma croyance au monde,
je ne me suis jamais tout à fait libéré de l'impression
que la "vie" est ce fragment de l'existence,
qui se déroule dans un système universel à trois dimensions
prévu spécialement à cette intention."
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