dimanche 27 septembre 2015

Miraculeux

Lundi 28 septembre 2015


Vous n'êtes pas enfermés dans vos corps,
ni confinés à des maisons et des champs.
Ce que vous êtes habite au-dessus de la montagne
et erre avec le vent.
.
Khalil Gibran
"Le prophète"
.

samedi 26 septembre 2015

Au commencement était le rêve

Samedi 26 septembre 2015


Au commencement était le rêve...


Dans les croyances chamaniques,
certains rêves sont considérés 
comme des enseignements provenant directement
du monde des esprits.
Par leur intermédiaire, les chamanes ont accès
à des informations vitales 
pour eux-mêmes et leur communauté.
 Ces « grands rêves » sont au centre
d’une pratique onirique très élaborée.
Tout commence par une anecdote hypothétique 
qu’il m’arrive de raconter lorsque l’on me demande d’expliquer 
comment le chamanisme a été inventé par l’Homme. 
En effet, comment nos ancêtres préhistoriques en sont-ils venus 
à utiliser des états modifiés de conscience 
pour faire voyager leurs âmes dans un autre monde ? 
Et surtout, comment en sont-ils venus à utiliser ces états modifiés de conscience 
pour résoudre des problèmes de la vie courante, 
ce qui est aujourd’hui encore le but de la pratique chamanique ?


Je me plais à imaginer une tribu regroupée autour d’un feu ; 
la nuit est froide et cela fait plusieurs jours
que les chasseurs n’ont pas ramené de gibier.
 Dans le regard des uns et des autres, on peut lire la faim et la peur. 
Au petit matin, une femme du groupe raconte que durant son sommeil, 
son âme a voyagé de l’autre côté de la montagne, et que là, 
elle a vu un troupeau de bisons. 
Elle les a vus paître et ruminer. Elle a senti leur odeur et leur force. 
Ne doutant pas une seconde de ce que cette femme a pu voir et ressentir, 
les chasseurs de la tribu s’en vont de l’autre côté de la montagne 
et reviennent le soir même avec assez de gibier pour tout le monde.

La femme qui a rêvé est bien évidemment remerciée : 
elle reçoit une patte de bison, comme cela se fait aujourd’hui encore 
dans certaines peuplades traditionnelles, et sa capacité à « voir » en rêvant 
est considérée comme une bénédiction pour la tribu. 
On lui demande alors d’affiner ses perceptions 
et de trouver un moyen d’accéder au monde des rêves sur demande, 
selon les requêtes, de jour comme de nuit.

C’est comme cela que j’imagine la naissance du chamanisme :
grâce à un rêve.


Le voyage de l’âme

Pour comprendre la manière dont le rêve s’inscrit dans la pratique chamanique,
il est nécessaire d’avoir à l’esprit que pour les chamanes,
l’âme n’est pas une entité monolithique immuable.
En effet, contrairement à la manière dont elle est décrite
dans certaines cosmologies religieuses, l’âme chamanique change,
elle évolue, elle vit une vie d’âme, parfois très aventureuse.
Et surtout, elle voyage, parce qu’elle est indépendante du corps
et qu’elle le quitte régulièrement, par exemple au moment du sommeil.

C’est autour du voyage de l’âme
– ou voyage chamanique –
que les chamanes ont construit leurs pratiques,
leurs techniques et leurs cosmologies.

En apprenant à provoquer ce voyage intentionnellement,
ils sont parvenus à se frayer un chemin vers ce qu'ils considèrent
comme étant la réalité ultime
sous-tendant la réalité visible dite « ordinaire ».
Cette réalité ultime est parfois appelée l’ « autre monde »,
bien qu’elle soit en fait « le » monde
qui forme la trame de toutes les réalités,
 y compris celle du rêve.


Au départ, il y a cependant une différence subtile
entre le voyage chamanique proprement dit et le rêve :
 l’un est provoqué volontairement par l’intermédiaire de diverses méthodes,
les plus répandues étant l’utilisation de rythmes et de chants,
ou l’ingestion de plantes psychotropes,
alors que l’autre a lieu spontanément durant le sommeil.
Mais lorsque le voyage chamanique et le rêve coïncident,
qu’ils fusionnent en un seul et même continuum onirique,
les « grands rêves » font leur apparition. 

Il y a plusieurs types de grands rêves :
certains d’entre eux contiennent un enseignement spécifique,
des informations vitales ou une rencontre avec un esprit allié ,
alors que d’autres avertissent le rêveur d’un danger à éviter
ou d’une situation conflictuelle à résoudre.

Dans tous les cas, les grands rêves sont généralement faciles à reconnaître,
parce que leur contenu est exceptionnellement riche et profond.
En plus de cela, ils génèrent des émotions très fortes
et surtout, ils sont indélébiles.
Des années après, leur présence est toujours palpable,
comme s’il suffisait d’une étincelle pour les raviver.
Leur degré de réalisme est tel qu’à long terme,
il arrive qu’ils se confondent avec des souvenirs de la vie ordinaire.

Dans les peuplades chamaniques traditionnelles,
l’interprétation des grands rêves est au centre
d’une véritable science onirique. 
Des grilles de lecture extrêmement complexes y ont été créées
afin de fournir un cadre explicatif aux escapades nocturnes de l’âme.
Les présages et les signes perçus dans le monde des rêves
y sont considérés comme des informations à prendre très au sérieux.

Cela a parfois pour effet de rendre la vie diurne
au moins aussi compliquée que la vie onirique,
car à chaque grand rêve correspond
une ou plusieurs actions à mener dans la réalité ordinaire,
si bien qu’en plus des tâches de la vie courante,
des tâches liées aux rêves doivent être entreprises quotidiennement.

Leur nature dépend du type de grand rêve :
dans le cas d’un rêve contenant un enseignement,
il faudra le mettre en pratique dans la vie quotidienne,
mais si le rêve annonce un danger ou un problème à résoudre,
il s’agira, comme l’explique l’anthropologue Michel Perrin ,
« de le “faire passer” en modifiant ses projets
et en accomplissant des actes rituels appropriés ». 


Neutraliser un rêve

Lorsqu’un grand rêve contient des informations
 mettant en danger l’équilibre de la communauté
– ou même parfois sa propre vie –,
le chamane spécialisé dans le travail sur les rêves
 peut parvenir à le neutraliser
en agissant directement à sa source dans l’autre monde.

Cela permet de court-circuiter la nécessité
d’entreprendre une action rituelle dans la réalité ordinaire.
Cette neutralisation est généralement entreprise le matin au réveil ou,
si le rêve a réveillé le chamane durant la nuit,
directement dans l’état de semi-inconscience qui s’en suit.
Le chamane fait alors un voyage chamanique dans le but
de retourner dans son rêve et de le remodeler – ou de le « reprogrammer » –
 vers une issue positive.

S’il a par exemple rêvé qu’il est en conflit
avec une personne de son entourage,
il va retourner dans ce rêve et y résoudre ce conflit
en discutant avec la personne concernée
comme si elle était effectivement présente – et d’un point de vue chamanique,
elle est effectivement présente, puisque son âme est présente.
Il peut également dénouer les noeuds énergétiques qui génèrent leur différend.
Le chamane revient ensuite de son voyage
et attend que les résultats de son travail
prennent forme dans la réalité ordinaire.

L’efficacité de cette neutralisation s’explique par le fait
que dans les cosmologies chamaniques,
l’autre monde se situe en amont de la réalité ordinaire – il en est la source –,
et toute action entreprise en lui a une répercussion sur le monde visible.

La neutralisation des rêves est une approche active
orientée vers une résolution rapide et efficace des problèmes.
Le monde des rêves y est perçu comme un lieu décisif
où se joue le sort de l’individu et de sa communauté,
et les chamanes y ont un rôle déterminant à jouer,
parce qu’ils travaillent dans le but de modifier
le cours des événements visibles et invisibles
afin que l’équilibre entre les réalités soit maintenu.
.
Laurent Huguelit
.




mercredi 23 septembre 2015

Cultures du rêve

Mercredi 23 septembre 2015

 
 
Mais l'homme qui revient après avoir franchi la Porte dans le Mur
ne sera jamais tout à fait le même que l'homme qui y était entré.
.
Aldous Huxley
"Les portes de la perception"
.
 
 


 
Il faut tout d'abord dire que tous les rêves ont une portée initiatique.
Toutefois il en existe que l'on peut spécifiquement qualifier d'initiatiques.

Chez les peuples chamanistes, le rêve est investi d'une profonde signification, 
contrairement à notre culture dans laquelle il est totalement dénigré
ce qui fait que nous sommes un peuple très ancré dans la matière, 
ayant développé d'impressionnantes techniques mais qui ignore sa nature profonde
ce qui nous conduit fréquemment à la violer, par exemple en croyant 
que la matière peut satisfaire nos désirs infiniment...

Le rêve comporte une part initiatique 
qui peut nous ramener vers notre essence 
et nous réconcilier avec notre vraie nature...
Et par conséquent avec la nature.

 Le rêve joue vraisemblablement un rôle beaucoup plus important que prévu 
dans notre équilibre de vie. On admet désormais plus facilement 
que certaines clefs de notre personnalité et de notre être
 se trouvent dans nos rêves. Et non seulement cela,
 mais il est impossible de les trouver ailleurs.
Ce qui fait du rêve un aspect indispensable de la vie. 
Et d'ailleurs s'il ne nous était pas indispensable, 
pourquoi la vie aurait-elle doté les mammifères de cette faculté ?

Penchons nous un peu sur la manière 
dont les peuples appelés parfois
"Dream-Cultures" (cultures du rêve
voient cet aspect de notre vie.

L'on retrouve partout dans le monde des traces de ces cultures, 
dont certaines sont encore très vivaces. 
De la Sibérie chamanique aux yogis indiens et tibétains
en passant par les amérindiens de toutes cultures.

Toutes sont unanimes dans leur conception du rêve: 
il fait partie intégrante de la vie, et doit être considéré comme tel, 
le contraire ne pouvant que mener à la folie.

Notre société de consommation démesurée
ne serait-elle pas le fruit d'un peuple de fous 
qui rêvent en marchant parce qu'habituellement 
ils oublient de prendre en compte leurs rêves ?

Nous traitons les peuples primitifs de sauvages,
 mais nous avons cru que nous pouvions rêver en permanence... 
Les "sauvages", parce qu'ils acceptent le rêve comme une donnée primordiale,
 ne seraient-ils pas mieux ancrés que nous dans la réalité ?

Loin de nos conceptions occidentales, 
certaines cultures considèrent même le rêve
 comme plus réel que le monde de "l'éveil"
dans lequel nos fantasmes et autres pathologies restent en réalité 
largement inconscientes et endormies, pilotant tout, 
du fin fond ténébreux de notre psyché.

Certaines cultures disent que le monde tout entier
est né des rêves "d'esprits-créateurs". 
Aujourd'hui endormis, ils continuent
de façonner notre monde par leurs rêves.

Pour beaucoup de cultures ancestrales, 
l'homme n'est qu'incomplet à l'état d'éveil,
 et a besoin de voyager dans le monde du rêve
 pour retrouver sa complétude 
en unifiant l'esprit de l'éveil et l'esprit du sommeil.

Il faut encore préciser que les deux mondes, 
celui du rêve, et celui de l'éveil 
sont souvent considérés comme équivalents 
du point de vue du niveau de réalité. 
Ils s'interpénètrent à tel point que certains d'entre nous 
peuvent passer de l'un à l'autre par la transe. 
Et que faisons nous dans ces rêves ? 
Et bien nous y passons tout bonnement une partie de notre vie. 
Ni plus ni moins. Ce qui signifie que le rêve fait partie du vécu, 
quelles que soient nos croyances et nos réticences à vouloir l'admettre.

Le monde des rêves contient donc des enseignements, et des épreuves, 
tout comme en comporte le monde de l'éveil,
et l'équilibre de l'être ne peut s'atteindre 
que par une harmonie de ces deux états de l'être.

Chaque épreuve que nous propose le rêve doit être vécue pleinement. 
Sinon nous ne sommes pas en mesure d'en retirer quoi que ce soit qui puisse servir. 
C'est à de telles fins que beaucoup de peuples à travers le monde
cultivent le rêve lucide.

En s'entraînant à maîtriser l'état de rêve, 
et à rester lucides et agissants dans cette sphère, 
ils résolvent les problèmes de leur existence, 
tout en acquérant des pouvoirs chamaniques 
tels que celui de guérison 
ou l'attachement de certains esprits totémiques.
.
Texte trouvé sur le site
.
 
 






lundi 21 septembre 2015

Initiation

Lundi 21 septembre 2015



En rêve et en état de transition, 
nous sommes appelés à une vie
d'une plus grande profondeur
Les enseignements et l'initiation,
tout comme l'expérience directe du sacré, 
se trouvent au-delà des portes du rêve.

Une véritable initiation est faite d'épreuves et d'extase. 
"La majorité des épreuves initiatiques impliquent 
d'une façon plus ou moins transparente 
une mort rituelle, 
suivie d'une résurrection ou d'une nouvelle naissance
explique le grand historien des religions, Mircea Eliade.
A la fin de ses épreuves, le néophyte jouit 
d'une tout autre existence qu'avant l'initiation : 
il est devenu un autre
L'initié est un homme nouveau
une femme nouvelle.
(...)

Une initiation nécessite souvent un voyage dans le monde souterrain
une descente dans les Royaumes de la Terre, de la mort et des ancêtres.

Mais l'itinéraire ne se limite pas aux lieux souterrains.
Les histoires sacrées originaires de l'Orient et de l'Occident 
contiennent des descriptions fascinantes, 
qui peuvent sembler contradictoires, de "cavernes célestes". 
On descend par une ouverture dans la Terre et, 
sans trop savoir comment, 
on se retrouve parmi les étoiles et les planètes.
.
Robert Moss
"Les portes du rêve"
.
 
 
 
 

samedi 19 septembre 2015

Interprétation du rêve par l'auteur

Samedi 19 septembre 2015



Ce rêve éveillé m'a d'abord fait penser à la naissance.
Enserré par la matrice, comprimé de toutes parts
 puis forçant un boyau noir qui l'expulse, 
le nouveau-né est projeté dans un toboggan inconnu
 par une force impérieuse qui l'oblige à sortir. 
Il se repose parfois entre les contractions d'accouchement de sa mère
 pour retrouver la mémoire précédente du doux repos amniotique 
qu'il doit quitter de force.

Enfin vient l'expulsion inévitable 
de la caverne des entrailles maternelles 
qui lui ont permis de croître
 protégé et seul pendant neuf mois, 
roi tout-puissant de son univers personnel. 
La découverte du nouveau monde  est un feu 
qui brûle ses poumons qui se déploient 
et l'obligent à crier pour respirer. 
La lumière blanche qui surgit l'aveugle 
et les sons du monde extérieur le bouleversent. 
Il est enfin né et son destin s'est mis en route...

Dans une lecture plus symbolique, ce rêve est comme un périple d'initiation 
non seulement à la vie mais encore à la création de l'univers.

C'est la traversée progressive des cinq éléments qui, 
dans beaucoup de traditions dont l'Inde et la genèse de la Bible, 
sont à la base de la création du monde.




Dans ce chemin initiatique,
je traverse successivement la terre d'abord, 
puis l'air, l'eau, le feu et enfin l'éther. (*)

Epreuves, certes, mais victoires successives 
à mesure qu'un élément primordial me purifie et m'accomplit : 
l'oeuvre au noir avant l'oeuvre au rouge finale 
pour que naisse la pierre philosophale alchimique 
qui apporte l'immortalité. 
Plus précisément, puisque l'immortalité n'a ni début ni fin, 
notre immortalité est perpétuité car elle débute et n'a pas de fin.
 C'est la permanence perpétuelle de l'univers après la création.

Nous sommes bien en effet, 
dans la quête initiatique du héros antique, 
dans le mythe fondateur et les archétypes de Jung.

Nous sommes aussi dans les interrogations 
de la physique théorique et des astrophysiciens modernes 
à propos de la naissance de notre univers...

Dans cette perspective temporelle qui dépasse de loin ma naissance, 
ce rêve initiatique m'apporte une vision globale de mon devenir.
Cette expérience est fondatrice de mon journal de rêves...
.
Pierre Etevenon
"Des rêves pour changer votre vie"
.


(*) Note de La Licorne :
.
Cette "traversée des quatre (ou cinq) éléments
peut être interprétée de différentes façons,
mais personnellement, j'y vois la nécessité
de "purification" des différents "corps"
ou "parts" de l'être humain :
la part physique (terre), la part mentale (air),
la part émotionnelle (eau) et la part spirituelle (feu).

Ce n'est qu'après avoir contacté ces quatre "parts"
et "traversé" les épreuves les concernant
que l'"initié" peut -enfin- s'élever
 vers des contrées plus hautes
et accéder à la lumière...
.


jeudi 17 septembre 2015

Grand rêve : Le chemin initiatique

Jeudi 17 septembre 2015


Voici le rêve d'un "contemporain"
qui illustre bien, je trouve,
cette "descente initiatique dans l'abîme"
suivie d'une "élévation dans la lumière" :


Au creux d'une région de montagnes sauvages, 
je découvre un porche de temple creusé dans la roche.
Un porche antique et majestueux qui rappelle tout à la fois 
les styles moghols, indien et byzantin 
et dont l'ogive centrale est comme un croissant de lune 
qui s'encastre sous terre.

Je le franchis, j'entre et je m'enfonce
dans des salles majestueuses 
aux lourds piliers foisonnants de sculptures multiformes.
 J'avance tout droit et la lumière diminue
tandis que l'espace se resserre.
 Je découvre des corridors à trois voies 
qui se succèdent devant mes pas.

Je vais tout droit dans le premier et le second 
sans tourner ni à droite ni à gauche puis je choisis d'aller à droite 
dans la bifurcation plus resserrée qui m'apparaît ensuite.
Bientôt je baisse la tête car le couloir se rétrécit en un boyau de terre 
qui m'enserre bientôt comme une gangue ductile et collante 
comme faite d'un épais caoutchouc noir 
qui épouse la forme de mon corps et l'épouse tout entier.

 J'ai l'impression d'être digéré dans les entrailles de la Terre.
 Il me faut avancer de toute façon car il m'est impossible 
de revenir en arrière et je dois ramper de toutes mes forces réunies
 pour avancer en perdant tout sens de l'orientation 
sous peine d'être emmuré vivant et à jamais...

Après beaucoup d'efforts dont le temps s'effiloche
en même temps  que l'espace s'est refermé sur moi
dans un noir absolu, 
je débouche subitement
dans un toboggan en marbre très glissant 
qui m'aspire immédiatement. 
Je suis emporté sans fin
dans une spirale descendante sans aucune aspérité 
qui m'engouffre malgré moi de plus en plus vite.

Je tourne et vire dans tous  les sens 
et mes repères basculent et disparaissent
dans un tourbillon effréné 
de rotations imprévues imprévisibles. 
Dans cet incroyable accélérateur de particules,
 tous les vents sifflent autour de moi 
ou plutôt de ce qu'il reste de moi
et dont je n'ai plus le temps d'être conscient. 
Une infinitude de mouvements descendants hélicoïdaux 
a succédé à une ultime digestion terrestre, 
comme une chute accélérée jusqu'au centre de la terre 
qui m'entraîne sans aucun contrôle de moi-même
et de là où je vais...

Me voici projeté brusquement
après cette descente sans fin 
dont j'ai cru que je ne réchapperais pas, 
dans une piscine souterraine immense, 
un temple liquide de grande étendue, 
qui est une salle soutenue par des piliers carrés 
répartis tous les dix mètres en un damier infini. 
je découvre que je peux me lever et marcher
sous un plafond très bas, 
dans une eau lustrale tranquille et tiède, à odeur de rose.

Mais je n'ai plus envie de bouger ni d'avancer du tout 
après avoir été digéré par la terre féconde
puis expulsé par la fureur de l'air
me voici enfin en repos aquatique immobile,
inerte et sans mouvement, 
proche de la dissolution d'un cristal de sel bientôt solubilisé 
et disparu dans l'océan inférieur de l'immensité souterraine 
qui me recueille maintenant.

Vais-je finir là mon dernier voyage si périlleux déjà ? 
La pénombre trouée d'ombres liquides
des piliers régulièrement espacés
 ne donne pas d'indication particulière
dans cette citerne mystérieuse d'eau de jouvence 
qui bientôt m'apaise, me conforte et me revigore. 

Des lueurs irisées apparaissent et tout au loin,
comme une porte de flamme s'ouvre.
 L'eau s'échauffe peu à peu à mi-corps 
tandis que je me suis remis en marche
vers cette ouverture rougeoyante 
et devient une sorte de boue légère et chaude 
qui semble me porter en avant
dans cette nouvelle aventure..
.
La porte ne semble pas se rapprocher de moi
si je n'accélère pas ma nage vers elle 
et comme je ne sais plus du tout où je suis et où je vais 
j'avance de plus en plus vite
de toute ma volonté ou de ce qu'il en reste.
"Qu'importe où je vais pourvu que j'y aille." 
Cette phrase qui monte en moi est mon nouveau mantra, 
c'est le chemin même que je fais qui me montre la voie..
.
Régénéré par l'eau lustrale j'avance sans plus aucune inquiétude 
ni peur ni crainte que j'ai laissées derrière moi. 
Je dois rejoindre la porte de flammes qui s'avance enfin vers moi 
et je m'y jette en courant. Je traverse la porte 
et tombe instantanément dans une cheminée ardente 
qui m'embrase entièrement.

Cette fois, je vais faire disparaître, 
bûche devenue brindille consumée jusqu'à la dernière étincelle.
J'accepte alors que telle soit ma destinée et que torche éphémère 
je doive disparaître dans ce puits de flammes écarlates. 
Je serai feu parmi le feu, flamme parmi les flammes, 
une raie lumineuse qui participe au rayonnement igné initial. 
Et je tombe sans fin dans le vide chatoyant 
d'un immense puits de flammes incandescentes...

Mais à ma grande surprise, je ne suis ni brûlé de partout 
ni encore moins consumé entièrement. 
Un sol blanc se rapproche de moi à toute allure 
et je vais bientôt m'y écraser, telle est ma fin. 
Le sol se rapproche à toute vitesse et je percute un tapis élastique
 qui me fait rebondir comme une goutte d'eau sur du mercure 
mais sans que je n'éclate en gerbe de gouttes d'eau disloquées en corolle.

 Je me roule en boule et les rebonds cessent 
jusqu'à ce que les mouvements d'arrivée au sol s'amortissent. 
Je me déplie, étonné d'être toujours vivant et vigoureux 
et j'explore le sol élastique
Devant moi se trouve une porte ronde
qui s'ouvre sur un vide blanc
rempli d'une froide lumière intense
qui m'attire inexorablement.
Ma fin est là, inexorable et tout ce qui précède 
n'était que prélude à me conduire là. 
Je n'ai plus qu'à sauter dans cette lumière blanc-bleu
et en finir.
  
Je prends mon élan, cours bientôt et plonge délibérément 
à travers l'ouverture ronde
comme on saute d'un tremplin élastique dans le vide
 en se livrant totalement à la gravitation. 
Je franchis d'un bond la porte blanche
et je découvre une corde d'or qui s'offre à moi 
que je saisis à deux mains et autour de laquelle je m'enroule.

Mes pieds se posent bientôt sur une coupelle,
sorte d'ombrelle renversée 
qui me permet de reposer tout mon corps debout 
centré autour de la corde verticale
qui oscille comme une balançoire sous moi. 
Lorsque les mouvements du pendule que je suis devenu
sont amortis et bientôt arrêtés, 
la corde s'élève et me voici qui monte
dans le puits de lumière blanche 
les pieds fixés sur la nacelle qui les soutient.

Dans cette cheminée cylindrique
le trou sans fond par lequel je suis arrivé 
semble s'éloigner et se refermer sous moi 
tandis que la corde d'or m'entraîne de plus en plus haut et loin 
de l'ouverture qui s'éloigne. 
Que va-t-il encore m'arriver ?...
Je lâche prise et bientôt la corde disparaît
car je n'en ai plus besoin. 
Tout mon corps aspire à sortir et à émerger
et je regarde en haut maintenant. 
Mes bras sont tendus et mes paumes de main sont réunies. 
Tout mon corps est une flèche dressée vers le haut 
et emporté dans une ascension magnifique.

Je franchis les limites de l'espace et du temps. 
Je découvre un soleil au-dessus de moi. 
La corde, la nacelle et la balançoire ont disparu totalement 
tandis que je continue de monter et que le soleil se rapproche. 
Ma tête devient bientôt lumineuse puis mon coeur et tout mon corps 
et puis enfin je disparais dans le soleil.

.
Rêve éveillé  de Pierre Etevenon
 le 8 décembre 1972, extrait du livre
"Des rêves pour changer votre vie"
.



mercredi 16 septembre 2015

Du fond de l'abîme jaillit la lumière

Mercredi 16 septembre 2015

Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux,
mais en plongeant dans son obscurité.
.
Carl Gustav Jung
.


A travers les rêves, les visions et les fantasmes 
qui le submergeaient en cette tragique année 1914, 
il (Jung) voyait surgir une expérience immémoriale de l'humanité entière, 
"une poussée de forces capables de nous changer soudain, 
qui ne sont pas nos propres créations, mais montent du fond de nous, 
une réalité toute-puissante à laquelle se trouve livrée le moi conscient"
a écrit la psychologue jungienne Marie-Louise Von Franz.
(...)
Jung se souvint alors de son épouse, de leurs enfants, de ses malades.
Il devait avant tout faire face à ses responsabilités immédiates. 
Il repassa de l'autre côté du mur. 
Mais il revenait de loin. 
Et rien, désormais, ne serait plus comme avant. 
Il avait contemplé le visage aveuglant de l'unique Réalité.

Plus tard, Jung dira que s'il avait échappé à la folie 
après sa confrontation avec l'inconscient, 
il le devait à sa formation de psychiatre, 
mais aussi à son assise solide dans le monde.

Il était marié et avait cinq enfants. 
Il habitait une belle maison sur le lac, avec deux servantes. 
Médecin thérapeute réputé, il recevait des malades et les soulageait. 
On l'invitait à des congrès. Il écrivait des articles, des lettres et des livres.
 Il avait enseigné la psychanalyse à l'université de Zürich
 et multipliait les conférences. mais le monde intérieur 
demeurait son unique passion, l'âme , la psyché, l'inconscient mystérieux 
qui n'a pas fini de nous délivrer des messages.

De ce voyage extraordinaire, 
il retenait que l'accès à l'inconscient n'est pas sans danger
Le chercheur de l'océan psychique est comme un scaphandrier non autonome 
relié à la surface par un tube qui lui dispense de l'oxygène. 
Que le tube se rompe, et c'est la mort, à moins d'une remontée rapide.

Le cas de Jung n'est pas unique. 
On le retrouve chez les mystiques : Angèle de Foligno, 
Jean de La Croix, Thérèse d'Avila, Marthe Robin. 
On le trouve même chez Nietzsche et chez Freud. 
Frappé par une psychose, le neurologue viennois s'était jeté 
dans la voie périlleuse de l'auto-analyse. 
Et il avait inventé la psychanalyse. 
Jung prenait le même chemin :
solitude, dépression, initiation, 
retour vers la lumière de la conscience 
enrichie de la découverte de la grotte intérieure.

Il en explora les richesses, dont Freud, 
obsédé par la sexualité, s'était détourné.
Tout au contraire, 
Jung se livrait à l'expérience mystique, 
hiérophanique et divinatrice 
des prophètes, des chamanes et des visionnaires. 
Ainsi la crise dramatique qui semblait le conduire à la folie 
devint l'élément de résurrection et de progrès, 
la métamorphose spirituelle.
.
Jean-Jacques Antier
"C.G. Jung ou l'expérience du divin"
.


lundi 14 septembre 2015

L'expérience du Livre rouge

Lundi 14 septembre 2015



Poursuivant ce questionnement
on peut se demander aussi quelle fut la nature 
de l'expérience relatée par Jung
dans son célèbre "Livre rouge"...  ?

Lorsque vers 1914, déprimé par sa rupture avec Freud,
et par l'avènement de la seconde guerre mondiale,
il se laisse "sombrer vers le bas", selon ses propres termes,
et que, quittant le détachement et l'impartialité du "psychiatre"...
il laisse monter en lui sans résistance les images les plus "folles",
quel est le "monde intérieur" qui se présente à lui ?

Si on lit son Livre rouge, on se rend compte
que ce monde intérieur est un monde
assez "fantasmagorique"...
Il va en effet y rencontrer tour à tour des figures
et des personnages "incroyables" :
Elie, Salomé, un diable vêtu de rouge,
un serpent, un ermite, un bibliothécaire...
et pour finir, le vieux sage Philémon.

Il se met alors à dialoguer avec eux 
comme s'ils étaient " bien vivants" et "réels"...
(suivant ce qu'il appellera ensuite "l'imagination active").
Et ceux-ci, mystérieusement,
lui fournissent de longues réponses...
totalement différentes, dit-il,  
de celles qu'il aurait données "consciemment".

Dans la dernière partie du livre, Jung dialogue même
avec les morts  : les morts récents
mais aussi des morts des siècles passés
en "recherche de sagesse"... 

Par ailleurs, il dira avoir eu, tout au long de sa vie, 
de fréquentes conversations avec Philémon,
sur toutes sortes de sujets,
et il comprendra progressivement 
que celui-ci est véritablement pour lui un "guide"...
une sorte de "gourou désincarné" qui lui apprend des choses
qu'il ne savait pas et dont il n'avait aucune idée...

Le moins que l'on puisse dire, 
c'est donc que le "voyage intérieur" effectué par Jung
n'a rien d'une abstraction, mais qu'il a, de toute évidence,
 toute la densité et l'épaisseur d'une expérience "réelle"...!

Alors, la question qu'on peut se poser, c'est :
quel est ce "monde" dans lequel on peut converser
avec les morts et avec des êtres ayant réellement existé ?
Est-ce le "pays des morts" ?
Est-ce un monde "imaginal" ?
Où commence l'Imaginaire ?
Où s'arrête le Réel ?
A quelle "dimension de la réalité", Philémon,
le sage ailé, appartient-il ?

L'expérience de Jung n'est-elle pas, tout compte fait,
très proche de l'expérience chamanique,
 dans laquelle, par un état de conscience modifié
et par un "voyage intérieur", on entre en relation
avec des "esprits" et des "guides" ?
.
La Licorne
.


dimanche 13 septembre 2015

Mensonge ?

Dimanche 13 septembre 2015



Lorsque tu apprends qu'il existe un monde
pourvu de dimension et d'étendue, 
autre que le monde des sens...
où l'on trouve d'innombrables cités,
ne te hâte pas de crier au "mensonge", 
parce qu'il arrive aux pèlerins de l'esprit
de contempler ce monde ; 
et ils y trouvent
tout ce qui est l'objet de leurs désirs.
.
(1155-1191)
.

samedi 12 septembre 2015

Question

Samedi 12 septembre 2015


A la suite des auteurs précédents, 
je me pose une question,
question délicate que je vais essayer 
de formuler le mieux possible, 
dans le langage forcément limité qui est le nôtre :

Le rêve , 
franchissant allègrement la "porte du Temps",
ne serait-il pas la "voie royale" vers une réalité multidimensionnelle,
la voie vers une réalité cachée à nos yeux et à notre mental, 
une réalité bien plus vaste que celle que nous connaissons, 
une réalité que, jusqu'ici, faute de mieux, 
nous avons appelée "inconscient" ?

Pendant notre sommeil,
Ne faisons-nous que "produire"
des images psychiques, des images subjectives,
et sommes-nous seulement,
comme la plupart des gens le pensent,
en train de projeter un film purement  imaginaire
sur notre "écran intérieur" ?

Ou est-ce que dans certains rêves,
une part ou un aspect de nous-même
"pense", "agit" et "vit" réellement quelque chose
dans un autre cadre, tout aussi réel que le nôtre,
mais situé dans des dimensions
qui échappent à nos sens physiques ?
.
Ce qu'on pourrait également formuler ainsi :
Le rêve est-il une simple illusion ...?
Ou est-il  - assez souvent - un voyage 
dans un monde extra-temporel (*) ?

Est-il une production de notre psychisme
 ou est-il l'expérience d'autres "sphères de réalité" ?

La vie nocturne serait-elle aussi "réelle"
d'une certaine façon, que la vie diurne ?

La nuit nous donnerait-elle ce pouvoir quasi-magique
d'accéder, par notre "corps de rêve",
à des régions mystérieuses
inaccessibles à notre corps physique ?

Nous donnerait-elle chaque jour l'occasion
de nous échapper de notre cage 
tri- ou quadri-dimensionnelle ?
Nous inviterait-elle régulièrement
à des excursions hors du Temps et de l'Espace (3D)
dans ces "dimensions supplémentaires du Réel" (*)
dont nos scientifiques soupçonnent l'existence ?

Certains rêves nous emmèneraient-ils réellement"ailleurs"
dans  un "lieu" à la géographie changeante,
un "monde inconnu" situé dans d'autres plans de réalité,
une sorte d'"Hyper-Espace" aux lois étranges et différentes,
une zone invisible et "habitée" dont nous explorerions,
dans notre sommeil,  les multiples aspects ?

Bref, le rêve serait-il essentiellement,
comme le suggérait Gérard de Nerval,
une "seconde vie" ?
.

La Licorne
.

(*) Dimensions dont Philippe Guillemant dit,
dans son livre"La Route du Temps"(p 249)
qu'elles ne sont rien d'autre que
celles de notre Espace intérieur.
.



vendredi 11 septembre 2015

Psyché-univers

Vendredi 11 septembre 2015


"L'inconscient, dit Jung (*), 
n'est en rien ce qu'il paraît être 
dans la conception freudienne, 
un sac vide par lui-même, 
dans lequel on ramasse 
les déchets de la conscience, 
il représente au contraire 
toute l'autre moitié de l'âme vivante
Et même plus, il représente 
un reflet spirituel de l'univers entier."
.
Il dit aussi (**) :
"Au plus profond d'elle-même, 
la psyché n'est plus qu'univers."
.

Jean-Jacques Antier
"C-G Jung et l'expérience du divin"
.
(*) Correspondance, Vol 2 , p 194
(**) Ma vie, p 457
.

jeudi 10 septembre 2015

Unité du Réel

Jeudi 10 septembre 2015

Il va de soi que si, dans notre vie diurne et consciente, 
les limites des trois dimensions telles que les physiciens les définissent 
n'existaient pas, nous serions projetés dans un monde totalement incohérent, 
un monde de folie, pour tout dire.
Toutefois, lorsque nous rêvons, ce monde de folie 
a non seulement une raison d'exister, 
mais en aucun cas il n'est dénué de sens ou de cohérence.

De fait, ce que nous avons du mal à concevoir à l'état conscient, 
c'est que le monde ou l'univers 
dans lequel nous vivons forme un tout

De nos jours, cette conception nous échappe d'autant plus 
que nous regardons notre univers d'un oeil scientifique 
qui fragmente, analyse et fouille chaque élément constitutif 
de la vie ou de la réalité du monde physique séparément
sans plus voir d'une manière synthétique les liens parfois subtils 
et les analogies existant entre tous ces éléments 
qui, dans l'absolu, forment un tout.

Seuls quelques mathématiciens et physiciens perçoivent ce tout, 
renouant ainsi avec une tradition ancestrale que nous avons perdue
 ou, plus exactement, dont nous nous sommes détournés, 
pour fixer notre attention sur les détails.
.
Didier Colin
"Interprétez vos rêves"
.


Durant le voyage chamanique,
psyché et cosmos se rejoignent.
(...)

Pour les chamans, le réel est UN.
L'unité globale est entière.

Beaucoup disent que l'homme s'est dupé lui-même.
Par sa culture notamment,
qui divise la vie en sujets et objets, observateurs et observés.
Nous devenons ainsi des êtres séparés,
inaptes à comprendre l'unité de la nature
et l'ordonnancement de l'univers.

Tel est le dilemme nous créons en nous :
une séparation qui n'existe pas vraiment.
Notre conception du temps devient dès lors limitative et linéaire.
Nous percevons cette énigme comme une succession de moments :
passé, présent, futur.
.
Patrick Drouot
"Le chaman, le physicien et le mystique"
.

mercredi 9 septembre 2015

Les multiples dimensions de l'univers onirique

Mercredi 9 septembre 2015


Selon les bases de la géométrie intuitive, 
le monde réel et visible est composé de trois dimensions :
 la longueur, première dimension définie par une ligne droite 
ou courbe partant d'un point à un autre; 
la largeur, deuxième dimension définie par la surface; 
et la hauteur, troisième dimension définie par l'espace.

A ces trois dimensions s'ajoute celle du temps, 
une quatrième dimension dont s'inspirent abondamment
 les romanciers et la littérature de science-fiction,
 mais qui est difficilement concevable
dans la réalité concrète et matérielle 
du monde dans lequel nous vivons.
Les films de nos rêves sont projetés non pas en "3D", 
mais en "4D", et même en "Multi D" !

En effet, si les notions de passé, présent et avenir 
ne constituent certes pas des frontières infranchissables
lorsque nous rêvons,
 la quatrième dimension du temps n'est pas non plus
la dernière de l'univers onirique .
.
Didier Colin
"Interprétez vos rêves"
.



lundi 7 septembre 2015

Autres dimensions

Mardi 8 septembre 2015


Pour comprendre la nature du chamanisme, 
nous devons inclure d'autres dimensions 
dans nos modèles spatio-temporels classiques 
à trois dimensions . 
Cessons de nous fourvoyer en limitant 
le champ de notre perception et notre connaissance.

Notre modèle de pensée actuel ne permet pas d'accepter 
-et moins encore d'expliquer - les phénomènes surnaturels. 
Il nie, par exemple, l'existence du surnaturel 
parce que celui-ci ne correspond pas à la vision dynamique de la nature.

Or, le rapprochement récent entre la science et la tradition 
 a démontré que le phénomène chamanique n'a rien de surnaturel. 
Il apparaît seulement comme tel parce que la science matérielle 
cherche à l'intégrer dans son cadre de recherche. 

Aujourd'hui que celle-ci a élaboré des structures plus ouvertes,
 les physiciens s'aperçoivent que l'univers compte
plus de trois dimensions 
et que le chaman, médiateur entre le sacré et le profane, 
travaille sur ces autres dimensions depuis déjà plusieurs milliers d'années.
.
Patrick Drouot
"Le chaman, le physicien et le mystique"
.



dimanche 6 septembre 2015

Voyage du chaman

Lundi 7 septembre 2015

 
 
Vous êtes nés pour voler et dans les rêves, 
vous vous rappelez que l'âme a des ailes.
.
Robert Moss
.
 

Pour les peuples qui pratiquent le chamanisme, 
les rêves constituent une porte d’accès vers le monde invisible
Une importance considérable est accordée à cette pratique 
car les rêves constituent des messages qui émanent du monde des esprits 
et que notre conscience peut capter durant notre sommeil. 
 
Dans certaines traditions, 
il est déconseillé de réveiller une personne qui dort 
car son âme de rêve risque de ne pas avoir le temps 
de revenir en toute sécurité.
.


 
Les enseignements chamaniques suggèrent 
que l'univers physique n'est qu'un éclat d'instant 
d'un contexte beaucoup plus vaste, 
que la réalité se développe fondamentalement 
sur un plan immatériel. 

Nous pouvons entreprendre le voyage du chaman 
et pénétrer dans un univers où l'esprit et le réel 
forment le même continuum.
.
Patrick Drouot
"Le chaman, le physicien et le mystique"
.




Autres mondes

Dimanche 6 septembre 2015


Le rêve est une porte qui s'ouvre sur un univers
aux dimensions gigantesques.
.
Le rêve est comme une conscience supérieure 
qui se manifeste à nous sur plusieurs dimensions.
.
Mario Mercier
""Le monde magique des rêves"
.

Les Anciens, que les psychologues actuels
regardent souvent avec condescendance,
considéraient rêves et visions
comme des messages des dieux.

La psychologie moderne les croit être
 les produits de l'inconscient de l'homme.
Mais ne seraient-ils pas vraiment
des messages d'autres mondes ?
.
(...)

Ania Teillard
"La dimension inconnue"
.