ce qui est vraiment recherché "tout au fond du gouffre"...?
Quelle est cette richesse si profondément enfouie ?
Qu'est-ce qui a été relégué si loin ?
Qu'est-ce qu'une femme en recherche
peut trouver dans une couche aussi lointaine
du psychisme ?
Quel est l'archétype qui, dans l'inconscient collectif,
lui "manque" autant ?
De quelle "eau" a-t-elle si soif
qu'elle doive aller la chercher
dans de telles profondeurs inaccessibles
et dans un environnement aussi inhospitalier ?
Lily Jattiot nous dit bien que la rêveuse ressent,
dans sa recherche spirituelle, un "manque"...
Cela n'est pas étonnant quand on sait que
"...tout le symbolisme traditionnel,
notamment celui du Yoga hindou et chinois,
est basé exclusivement sur la psychologie masculine..."
et que "...nous entrons avec l'étude des évolutions féminines
et leur symbolisme, sur un terrain presque inexploré..."
(Ania Teillard - Le symbolisme du rêve- p 204)
Cette citation est assez ancienne,
mais je ne suis pas sûre que les choses
aient tellement changé aujourd'hui...
La spécificité de l'évolution psychologique et spirituelle
de la femme est encore un continent presque vierge...
même si on y a posé, hâtivement, quelques "balises"...
en supposant un peu vite que cette évolution
était le symétrique de celle de l'homme...
La Nature profonde du Féminin,
mystère total pour l'homme,
l'est souvent également pour la femme elle-même...
étant donné le peu de références
qu'on lui donne pour se comprendre elle-même...
et le vide culturel abyssal entourant le sujet.
Comme le dit très justement M-L Von Franz :
"Dans notre civilisation judéo-chrétienne,
c'est-à-dire dans une tradition strictement patriarcale,
l'image archétypique de la femme ne figure pas (...).
Il en résulte que, d'une part, l'anima de l'homme est négligée,
et que, d'autre part, la femme est incertaine
quant à sa propre essence;
elle ne sait ni ce qu'elle est,
ni ce qu'elle pourrait être."
("La femme dans les contes de fée")
.
De plus, ils sont bien loin les "rituels d'initiation féminine"...
ils ont disparu dans les oubliettes de l'Histoire...
Plus rien de cet ordre n'existe de nos jours.
Chaque femme se retrouve donc bien seule
et comme devant une sorte de "gouffre obscur"
quand elle se questionne sur son âme profonde...
(il n'y a pas si longtemps d'ailleurs
qu'on lui en prête une, d'âme...;-)
Il lui faut en général bien du courage
(et bien des années aussi) pour oser enfin
y "aller voir d'un peu plus près"
et se différencier de l'approche masculine
et de ce qu'on dit d'elle...depuis toujours.
Parmi les rares auteurs, qui, courageusement,
ont tenté une approche "différente", originale,
il y a Clarissa Pinkola Estes qui,
dans son livre "Femmes qui courent avec les loups"
amène l'archétype novateur de la "Femme sauvage"...
(le mot sauvage n'étant pas employé ici dans son sens péjoratif,
d'"échappant à tout contrôle"
mais dans le sens de "vivant d'une vie libre et naturelle")
Qu'est-ce qui a été relégué si loin ?
Qu'est-ce qu'une femme en recherche
peut trouver dans une couche aussi lointaine
du psychisme ?
Quel est l'archétype qui, dans l'inconscient collectif,
lui "manque" autant ?
De quelle "eau" a-t-elle si soif
qu'elle doive aller la chercher
dans de telles profondeurs inaccessibles
et dans un environnement aussi inhospitalier ?
Lily Jattiot nous dit bien que la rêveuse ressent,
dans sa recherche spirituelle, un "manque"...
Cela n'est pas étonnant quand on sait que
"...tout le symbolisme traditionnel,
notamment celui du Yoga hindou et chinois,
est basé exclusivement sur la psychologie masculine..."
et que "...nous entrons avec l'étude des évolutions féminines
et leur symbolisme, sur un terrain presque inexploré..."
(Ania Teillard - Le symbolisme du rêve- p 204)
Cette citation est assez ancienne,
mais je ne suis pas sûre que les choses
aient tellement changé aujourd'hui...
La spécificité de l'évolution psychologique et spirituelle
de la femme est encore un continent presque vierge...
même si on y a posé, hâtivement, quelques "balises"...
en supposant un peu vite que cette évolution
était le symétrique de celle de l'homme...
La Nature profonde du Féminin,
mystère total pour l'homme,
l'est souvent également pour la femme elle-même...
étant donné le peu de références
qu'on lui donne pour se comprendre elle-même...
et le vide culturel abyssal entourant le sujet.
Comme le dit très justement M-L Von Franz :
"Dans notre civilisation judéo-chrétienne,
c'est-à-dire dans une tradition strictement patriarcale,
l'image archétypique de la femme ne figure pas (...).
Il en résulte que, d'une part, l'anima de l'homme est négligée,
et que, d'autre part, la femme est incertaine
quant à sa propre essence;
elle ne sait ni ce qu'elle est,
ni ce qu'elle pourrait être."
("La femme dans les contes de fée")
.
De plus, ils sont bien loin les "rituels d'initiation féminine"...
ils ont disparu dans les oubliettes de l'Histoire...
Plus rien de cet ordre n'existe de nos jours.
Chaque femme se retrouve donc bien seule
et comme devant une sorte de "gouffre obscur"
quand elle se questionne sur son âme profonde...
(il n'y a pas si longtemps d'ailleurs
qu'on lui en prête une, d'âme...;-)
Il lui faut en général bien du courage
(et bien des années aussi) pour oser enfin
y "aller voir d'un peu plus près"
et se différencier de l'approche masculine
et de ce qu'on dit d'elle...depuis toujours.
Parmi les rares auteurs, qui, courageusement,
ont tenté une approche "différente", originale,
il y a Clarissa Pinkola Estes qui,
dans son livre "Femmes qui courent avec les loups"
amène l'archétype novateur de la "Femme sauvage"...
(le mot sauvage n'étant pas employé ici dans son sens péjoratif,
d'"échappant à tout contrôle"
mais dans le sens de "vivant d'une vie libre et naturelle")
La "Femme sauvage", telle qu'elle la définit,
c'est la force instinctuelle, viscérale du Féminin,
sa force intérieure et profonde,
qui jaillit spontanément et vigoureusement
chez la femme ayant "fait la paix" avec son animus...
C'est une "force naturelle, riche de dons créateurs,
de bons instincts et de savoir immémorial"...
C'est la nature "innée, foncière, intrinsèque" de toute femme.
C'est l'âme profonde et cachée.
C'est le "numen féminin ineffable".
C'est la force puissante de Vie-Mort-Vie,
sans laquelle la femme s'étiole et dépérit...
"Toute psychologie qui échoue à prendre en considération
cet être spirituel inné au centre de la psychologie féminine,
nous dit Clarissa Pinkola Estes, passe à côté des femmes,
de leurs filles, des filles de leurs filles, et de leurs descendantes..."
"Certaines personnes vont demander des preuves de son existence. (...)
Les preuves, ce sont les expériences que nous avons d'elle et de son manque.
Les vérifications, ce sont nos millions de rencontres avec elle,
dans notre psyché, à travers nos rêves nocturnes et nos pensées diurnes,
nos aspirations et nos inspirations; La manifestation de son passage,
c'est que nous nous languissons d'elle quand nous en sommes séparées..."
"En réalité, dans l'inconscient psychoïde
-une couche de la psyché d'où ce phénomène émane-,
la Femme Sauvage n'a pas de nom.
Elle est trop vaste."
"Qu'englobe donc la Femme Sauvage ?
Elle est, tant du point de vue de la psychologie archétypale
que des anciennes traditions, l'âme féminine.
Et pourtant, elle est plus encore.
Elle est la source du féminin.
Elle est tout ce qui est de l'ordre de l'instinct,
des mondes visible et invisible-
elle est le fondement.
Nous recevons d'elle une cellule lumineuse
où sont contenus tous les instincts, tous les savoirs
dont nous avons besoin pour vivre."
c'est la force instinctuelle, viscérale du Féminin,
sa force intérieure et profonde,
qui jaillit spontanément et vigoureusement
chez la femme ayant "fait la paix" avec son animus...
C'est une "force naturelle, riche de dons créateurs,
de bons instincts et de savoir immémorial"...
C'est la nature "innée, foncière, intrinsèque" de toute femme.
C'est l'âme profonde et cachée.
C'est le "numen féminin ineffable".
C'est la force puissante de Vie-Mort-Vie,
sans laquelle la femme s'étiole et dépérit...
"Toute psychologie qui échoue à prendre en considération
cet être spirituel inné au centre de la psychologie féminine,
nous dit Clarissa Pinkola Estes, passe à côté des femmes,
de leurs filles, des filles de leurs filles, et de leurs descendantes..."
"Certaines personnes vont demander des preuves de son existence. (...)
Les preuves, ce sont les expériences que nous avons d'elle et de son manque.
Les vérifications, ce sont nos millions de rencontres avec elle,
dans notre psyché, à travers nos rêves nocturnes et nos pensées diurnes,
nos aspirations et nos inspirations; La manifestation de son passage,
c'est que nous nous languissons d'elle quand nous en sommes séparées..."
"En réalité, dans l'inconscient psychoïde
-une couche de la psyché d'où ce phénomène émane-,
la Femme Sauvage n'a pas de nom.
Elle est trop vaste."
"Qu'englobe donc la Femme Sauvage ?
Elle est, tant du point de vue de la psychologie archétypale
que des anciennes traditions, l'âme féminine.
Et pourtant, elle est plus encore.
Elle est la source du féminin.
Elle est tout ce qui est de l'ordre de l'instinct,
des mondes visible et invisible-
elle est le fondement.
Nous recevons d'elle une cellule lumineuse
où sont contenus tous les instincts, tous les savoirs
dont nous avons besoin pour vivre."
Mon petit doigt me dit
que c'est quelque chose de cet ordre
qui attend Marthe au fond du gouffre obscur...
dans les profondeurs secrètes du lac souterrain.
C'est là, au plus profond d'elle-même,
que se trouve ce qui lui manque,
cette "âme sauvage et originelle",
cette "sagesse ancestrale",
cette "eau vivifiante"
dont on ne lui a jamais parlé
mais dont elle pressent l'existence.
C'est là qu'elle peut rencontrer sa nature et son savoir innés,
ses pouvoirs féminins, ses dons intuitifs et créateurs.
C'est là qu'elle peut se guérir et se régénérer,
retrouver un peu de "lumière" quant à ce qu'elle est ,
et enfin..."rentrer chez elle"...:-)
.
La Licorne
.
très beau ce que tu nous livres licorne, et j'adhère à ta vision du féminin sauvage qui est vécu comme un manque car nous sommes drôlement civilisées,;la petite fille est généralement plus encline à rentrer dans le rang, à suivre les avenues socialement acceptables.
RépondreSupprimerSes choix sont rarement instinctifs mais plutôt influencés par l,intégration sociale. La mère est celle qui éduque, donc transmet les codes sociaux. On dit que père initie l'enfant au monde extérieur mais la femme le prépare et à ce titre devient la porte-voix d,une société toute entière.
Il n'est pas étonnant qu,elle en vienne à se demander quelle est sa propre voix.
Ce qui me venait en te lisant licorne c'est : la femme doit apprendre à se faire confiance, retrouver ses instincts, les sentir et les suivre, sans jugements. Elle le fait déjà mais pas avec acuité, pas en conscience. elle doit faire confiance en ce qui monte en elle, cette fameuse intuition dite féminine qui oriente ses pas sans que tout soit explicable.
Oui, je crois qu'avec l,âge , on s'autorise davantage cette confiance en nous , à ce qui monte en dedans comme impératif. On est plus libre d'être nous-mêmes, aussi.
Oui, il y a dans l'inconscient profond de chaque femme quelque chose de puissamment "sauvage" et "libre" que notre société "masculine" et très "civilisée" cherche en permanence à "museler" car elle sent bien que cela est facteur de "désordre"... ;-)
Supprimer(en fait d'ordre, mais d'un ordre différent dont elle ne veut pas)
Quand une femme est "initiée" à cette "force" en elle, elle la transmet autour d'elle (famille, enfants, proches...). Car c'est presque toujours la femme, qui, au fond, transmet les valeurs...(en tant que mère, épouse, enseignante...etc).
Donc, chaque fois qu'une femme accède à un peu plus de "liberté" à l'intérieur d'elle-même, c'est toute la société qui en profite...
Et quand la voix (voie) profonde des femmes est "empêchée", c'est toute la société qui reste "dans le moule"...
Le travail personnel consistant à "retrouver" le contact avec les "eaux profondes" du Féminin est donc essentiel...et c'est vrai qu'avec l'âge, quand ce travail est fait, les femmes deviennent plus confiantes, elles contactent plus facilement leur nature profonde, leur intuition innée...elles osent "ne plus être conventionnelles"...elles peuvent se le permettre, plus facilement que dans la jeunesse...elles se l'autorisent...enfin.
C'est l'avantage de la vieillesse...:-)
Top parfait
RépondreSupprimerMerci.
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