Mercredi 22 février 2012
Je me promène à vélo dans ma ville et, en cours de route,
je vois un homme à terre qui est handicapé
et l'eau commence à monter, à monter autour de nous.
J'avance encore et je tombe sur des travaux
qui entourent une sorte de grande basilique très baroque,
les monuments ici deviennent colossaux...
Peu à peu, la ville change en une sorte de chantier monstrueux :
les bâtiments sont monumentaux, extrêmement baroques,
compliqués et magnifiques,
une sorte d'enchevêtrement architectural et muséal.
L'eau continue de monter et finit par m'encercler...
Je me réveille pleine d'appréhension,
cela faisait au moins la troisième fois
que je rêvais d'inondation...
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Rêve reçu par Mabes
en 2010.
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bravo pour l'illustration, ça colle !
RépondreSupprimerMerci pour toutes vos idées et suggestions à venir !
Commentaire n°1 posté par mabes le 22/02/2012 à 23h51
ça "coule", tu veux dire ! :-)
SupprimerJe n'en étais pas parfaitement contente, mais c'est ce que j'ai trouvé de plus approchant !
Réponse de La Licorne le 22/02/2012 à 23h57
je ne sais pourquoi , ce qui me vient à l'esprit le plus facilement ce sont des repro de Piranèse et l'histoire de la ville engloutie, de la ville des fous dans l'Aleph de Borges... en fait cette image touche de près mon imaginaire !
RépondreSupprimerCommentaire n°2 posté par mabes le 23/02/2012 à 00h04
Je vois à peu près à quoi ressemblent les repros de Piranèse (enchevêtrements de bâtiments) mais pas la ville de Borges...Si par hasard, tu trouves une image qui représente bien ta "vision", Mabes, donne-moi l'adresse, je la mettrai en lien...
SupprimerCe qui me vient à l'esprit, c'est que ces bâtiments très hauts, compliqués, enchevêtrés, cette "ville de fous"...en fait, représentent peut-être une angoisse face à une vie sociale que tu ressens (que nous ressentons tous) comme de plus en plus compliquée, bizarre, "écrasante", inhumaine (hauteur des bâtiments)...
La ville, c'est la vie en groupe, les constructions et valeurs "collectives", la société "organisée"...
Alors peut-être que nous nous sommes trop éloignés de la simplicité (rouler à vélo, tout simplement, image d'équilibre), que nous sommes dans un contexte où l'on cherche à faire toujours plus "haut", toujours plus compliqué (culte de la performance)...même religieusement ou spirituellement (basilique)...et que notre vie en société est devenue un immense "chantier", toujours en "travaux" (travail incessant)...toujours en "changement"... ?
...Pas de repos, ni d'arrêt...Pas de temps pour "souffler"...pour nous "ressourcer" (rêve de Mingingi)...
Dans un tel contexte, nous nous sentons "handicapés" (inférieurs, inadaptés...) et nous oublions tellement notre nature plus féminine, plus instinctive, plus émotionnelle...(homme handicapé: celui à qui il manque "une partie", incomplétude) que celle-ci menace, en retour, de nous submerger (voir article sur la symbolique de l'"eau")...
Il y a beaucoup d'histoires qui parlent de "villes englouties"..la plus célèbre est celle d'Ys. En fait, on retrouve ce thème absolument partout, dans nombre de légendes locales...et puis, il y a bien sûr le mythe l'Atlantide et celui du "Déluge"...Sans oublier les tsunamis et les raz-de-marée bien réels de ces dernières années...
A chaque fois, c'est la même tragédie de l'homme qui oublie les vraies valeurs , qui va trop loin dans les excès, et qui se retrouve "englouti" par une nature vengeresse...
Bon, ce sont juste des pistes comme ça, qui me viennent...quand j'essaie de voir quelque chose de "collectif" dans ce rêve...
Tu ne seras peut-être pas du tout d'accord ! ? :-)
Tu peux aussi lire l'interprétation (plus personnelle) de Nout dans l'article précédent...
Réponse de La Licorne le 23/02/2012 à 00h55
Dans son espace habituel d’évolution (sa ville) tout semble aller comme sur des roulettes et en bon équilibre (vélo) pour la rêveuse, mais la découverte d’un aspect handicapé du masculin (homme intérieur) ou en d’autres termes, d’une relation handicapée avec cet homme intérieur, semble déclencher la montée des eaux. Cette montée des eaux conduit apparemment à découvrir que ce qui se construit dans cet espace habituel d’évolution est un peu compliqué, un peu grand(iose) et un peu haut, un peu artificiel (muséal), même ce qui se rapporte à la spiritualité (basilique). Comme si, peut-être, le handicap concernant ce masculin avait induit une compensation sous forme de constructions un peu trop mentales ou idéales, ou esthétiques. La montée des eaux menacerait alors (appréhension) cette orientation prise et pousserait à trouver une autre solution plus naturelle, plus simple, en améliorant la relation avec l’homme intérieur... ?
RépondreSupprimerSi s’agit bien de cela, le rêve souligne alors une situation que connaissent bien d’autres femmes contemporaines en occident.
Amezeg
Commentaire n°3 posté par Amezeg le 03/03/2012 à 00h26