L'humanité souffre
d'une immense carence introspective.
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Qu'est-ce qu'un "Grand Rêve" ? C'est un rêve qui n'est pas seulement personnel, c'est un rêve plus marquant que nos rêves habituels, un rêve aux images fortes, qu'on ne peut s'empêcher de raconter... parce qu'il est de ceux qui concernent tout le monde.
Nous sommes sur terre pour progresser en conscience..
il faut rendre l'inconscient conscient...
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(d'après Jung)
Pour que cette anima, cet animus,
cette âme féminine ou masculine inconsciente passe à l’état conscient,
il faut, je vais le répéter souvent, supporter des moments de
désorientation extrêmement douloureux.
Pour se réaliser pleinement et se transformer, la personnalité
consciente devra accepter pendant un temps de perdre ses contours, de
devenir friable, poreuse, ce qui menace beaucoup la confiance en sa
propre identité et donne parfois vraiment, dans les moments de
dissociation, l’impression que la folie vous guette.
D’où l’importance cruciale que l’analyste soit passé par là.
[…]
L’animus de la femme et l’anima de l’homme.
Leurs difficiles et complexes relations.
Leurs aspects positifs et négatifs.
Quand on rencontre dans les textes de Jung, en particulier ses interprétations de rêves, les termes anima et animus, une explication très simple peut leur être donnée :
• si il s’agit d’un homme, l’anima est une personnification des tendances féminines de sa psyché,
• si il s’agit d’une femme, l’animus est une personnification de ses tendances masculines.
Anima et animus sont des facteurs de relations entre l’inconscient et le Moi et entre les pôles opposés masculin-féminin ce qui, dans le cadre d’une sorte d’”érotique” jungienne, trace une voie allant du biologique le plus élémentaire à la complexité des rapports entre Eros et Logos.
Bien que nous pensions que, pour être bien comprises, les notions d’anima et d’animus doivent surtout être observées comme acteurs de représentations dans les séries de rêves, il est nécessaire de donner quelques repères supplémentaires pour éviter de se perdre dans la pensée de Jung, tout à fait foisonnante à ce sujet.
Notre opinion sur l’animus féminin a été récemment très influencée par la lecture du livre dirigé par Agnès Vincent et intitulé L’âme des femmes, le masculin dans la psyché féminine (Réel éditions). Elle montre, entre autres, le côté démodé de ce que Jung pensait de la relation homme-femme.
Comme toutes les représentations archétypiques jungiennes l’anima, à laquelle Jung s’est intéressée avant l’animus, est ainsi nommée parce qu’elle émane d’une image intérieure, une image dans l’âme, contrairement à la persona qui est une image extérieure.
Jung, dans Les racines de la conscience (p. 42.) donne une explication biologique au fait qu’il y ait une sorte de résidu du caractère du sexe opposé :
“L’image du sexe opposé réside, jusqu’à un certain point, dans chaque sexe, puisque biologiquement c’est seulement le plus grand nombre de gènes mâles qui fait pencher la balance dans le choix du sexe masculin. Le nombre moins grand de gènes féminins paraît constituer un caractère féminin qui, cependant, demeure d’ordinaire inconscient par suite de son infériorité quantitative.”
C’est sur cette présence des deux éléments masculin et féminin qu’il fonde son idée de l’androgynie de l’être humain.
Cette idée d’androgynie de l’être humain est enracinée dans le biologique et dans la totalité psychique conscient-inconscient. L’inconscient aurait alors la coloration du sexe opposé. Comment reconnaître et rendre accessible à l’expérience les manifestations de cet archétype ?
C’est un des sujets sur lequel Jung est le moins clair. Cependant, avec de nombreuses digressions sur le fonctionnement général de la psyché, il nous donne des indications dans plusieurs ouvrages-guides dont nous retiendrons Dialectique du Moi et de l’inconscient, Les racines de la conscience, Aïon, et Psychologie du transfert.
Quand on reste au niveau de l’inconscient personnel, c’est l’ombre qui est le plus facilement accessible à l’expérience. Ses projections, dans les rêves ou les phantasmes, ont pour origine des propriétés de la personnalité, considérées comme peu souhaitables pour la bonne apparence de la persona. Les représentations de l’ombre renvoient au même sexe que celui de cette personnalité dont elles sont le côté négatif. Cependant, des symboles peuvent surgir qui renvoient non au même sexe mais au sexe opposé :
“On rencontre ici l’animus de la femme et l’anima de l’homme, deux archétypes se répondant l’un à l’autre, dont l’autonomie et la nature inconsciente expliquent l’opiniâtreté de leurs projections. L’ombre n’en est pas moins un thème connu de la mythologie, mais dans la mesure où elle représente d’abord et en premier lieu l’inconscient personnel, et ou ses couleurs sont, par suite, facilement capables de conscience, c’est précisément par son aptitude à se laisser plus aisément discerner et réaliser qu’elle se différencie de l’animus et de l’anima , lesquels sont nettement plus éloignés de la conscience et ne sont donc, dans les circonstances habituelles, que rarement, sinon jamais, perçus.“ ( Aïon, p. 22.)
Non seulement anima et animus sont très difficiles à discerner mais, du fait que ce sont des personnalités de l’inconscient, ils se présentent, dans la vie courante, toujours projetés sur l’entourage car “tout ce qui est inconscient est projeté”.
Le premier réceptacle de « l’image de l’âme » sera la mère pour le fils et le père, ou un substitut, pour la fille. Une véritable infirmité psychique peut se rencontrer quand l’anima est en jachère, ce qui signifie qu’aucune relation n’a été instaurée, ou que la relation a été complétement rompue ou occultée.
Jung a longtemps observé les manifestations de l’anima et s’il a décidé d’employer ce terme, c’est parce que l’expression “âme” lui semblait trop générale et trop vague pour désigner une réalité spécifique :
“L’élément empirique compris sous le concept d’anima est un contenu extrêmement dramatique de l’inconscient ; si on peut le décrire en langage rationnel, scientifique, on ne parvient pas, et de loin, à en exprimer la nature vivante.”( Aïon, p. 26)
C’est pourquoi il a choisi une vision et un mode d’expression mythologiques car ils lui semblent plus expressifs et plus exacts qu’un langage scientifique abstrait.
Il a semblé à Jung qu’il devait exister, chez la femme, un équivalent de la représentation archétypique masculine.
Il ne s’agit cependant pas d’une déduction abstraite car des expériences nombreuses et minutieuses lui ont été nécessaires pour mettre en évidence la nature de cet animus.
Si on met face-à-face anima et animus, ils ont pour point commun d’être des projections spontanées de l’inconscient, personnifiées dans les rêves visions et phantasmes. Cependant, si leurs racines sont communes, leurs manifestations sont aussi différentes que le sont les hommes et les femmes. De plus, ils ont tous deux des aspects négatifs, comme les complexes avec lesquels ils sont en relation, et des aspects positifs.
Dans la vie courante, la manifestation négative de l’anima induit, chez l’homme, des sentiments et des humeurs vagues, de l’irritabilité, une impression d’insécurité et de la susceptibilité. Cela a pour origine une influence négative de la mère.
Il peut aussi y avoir, chez l’homme possédé par son anima, une propension à l’ironie et aux réflexions venimeuses et destructrices. Si la relation à la mère est positive, l’homme a tendance à devenir trop sentimental ou efféminé. L’anima l’entraîne aussi vers des jeux intellectuels stériles et des discussions pseudo-philosophiques qui l’excluent de la vie réelle.
L’anima est “LA” femme dans l’homme et souvent au cours de sa vie amoureuse, il va désirer conquérir une femme qui corresponde, tout au moins le croit-il, à la nature particulière de sa féminité inconsciente. Il ira de déceptions en déceptions car aucune femme ne pourra correspondre à l’idée qu’il se fait de la femme parfaite correspondant à cette merveilleuse anima.
Rappelons aussi que, pour Jung, l’anima féminine de l’homme est un facteur :
“supra-individuel qui a quelque chose de typique, plongeant ses racines profondes, en quelque lieu, par delà les liens superficiels visibles.” (Dialectique du moi et de l’inconscient, p. 148.)
Quand l’anima s’exprime dans sa fonction de médiateur entre le Soi et le Moi, Jung observe dans Psychologie du transfert (p. 27) quatre niveaux de son image. Il s’appuie sur la “phénoménologie érotique” de l’antiquité tardive, qui connaissait déjà l’échelle des quatre : Chawwa (Eve), Hélène (de Troie), Marie et Sophia. Il propose quatre degrés de l’éros hétérosexuel :
“Le premier stade, celui de Chawwa, Eve, la terre, est uniquement biologique ; la femme y signifie la mère et ne représente rien d’autre que ce qui doit être fécondé. Le deuxième stade concerne un éros à prédominance encore sexuelle, mais de caractère esthétique et romantique, et la femme y possède déjà quelques valeurs individuelles. Le troisième stade élève l’éros à la vénération la plus haute et à la dévolution religieuse, et ainsi le spiritualise. Contrairement à Chawwa il s’agit ici de maternité spirituelle. Le quatrième degré enfin éclaire un aspect qui, de façon inattendue, va plus loin que le troisième stade, pourtant difficilement surpassable : c’est la “Sapientia .”
Nous voyons que la sagesse illustre un niveau plus élevé que la pureté et la sainteté. Pour Jung, ce degré représente une spiritualisation d’Hélène, ”c’est à dire l’éros pur et simple” et la Sulamite du Cantique des Cantiques en est le symbole.
L’animus, dans l’optique jungienne, est une condensation des expériences accumulées tout au long de la phylogenèse par la lignée ancestrale féminine au contact de l’homme.
La femme se sent encore très liée à ces expériences, car elle a une conscience aiguë des interrelations personnelles, ce qui n’est pas toujours le cas pour l’homme qui est plus porté vers les données objectives ou les idées abstraites. Il est donc tout à fait normal que l’inconscient de la femme manifeste des aspects essentiellement différents de l’inconscient masculin.
Alors que l’anima est la source d’humeurs et de caprices, l’animus engendre des opinions reposant sur des préjugés inconscients et des a-priori.
La femme, dominée par son animus, possède, ou plutôt est possédée, par des convictions qu’elle est prête à défendre avec, parfois, une violence toute masculine.
L’animus négatif ne croit pas aux exceptions. Il est fréquemment très pessimiste, dévalorisant, et émet des jugements relevant le plus souvent d’une vérité générale qui ne s’applique pas à la situation envisagée. Jung écrit dans Dialectique du moi et de l’inconscient ( p.189) :
“Les opinions de l’animus ont souvent le caractère de convictions solides … En réalité, ces opinions ne sont ni motivées, ni le fruit d’un acte de pensée ; elles existent toutes faites, comme préfabriquées et prêtes à la consommation ; elles sont présentes dans l’état mental de la femme, qui les formule et les répète parce qu’elles ont dans son esprit un tel caractère de réalité et une telle force de conviction immédiate qu’elle n’est même pas effleurée par l’idée de les soumettre à la possibilité d’un simple doute”
Au niveau de la représentation et du symbole onirique, il apparaît logique que l’animus se personnifie d’une manière masculine. C’est un peu plus compliqué que pour l’anima car, si l’homme sur le plan de l’inconscient est monogame, celui de la femme est polygame. En effet, l’animus se présente d’une manière plurielle :
“L’animus est quelque chose comme une assemblée de pères ou d’autres porteurs de l’autorité, qui tiennent des conciliabules et qui émettent ex cathedra des jugements “raisonnables” “inattaquables”
Il est parfois symbolisé par un groupe de personnes quand il représente un élément collectif. C’est alors que les discours des femmes dominées par cet animus, et ceci se retrouve dans les séries de rêves, sont truffés de ON : on dit que, tout le monde pense, on doit.
La pluralité de l’animus a pour conséquence que les hommes sur lesquels il est projeté doivent être des hommes possédant toutes les qualités, y compris l’omniscience et, comme le dit Jung, être “une réédition du Bon Dieu.”
C’est uniquement parce que l’animus est extraverti qu’il a des manifestations négatives, car son véritable rôle est de rendre possible la relation entre le Moi féminin et l’inconscient. Quand il remplit sa fonction, et que la femme affronte son animus au lieu de se laisser posséder par lui, il a des effets tout à fait positifs qui se traduisent par quatre paliers d’évolution, à la fois semblables et différents de ceux de l’anima .
Les stades de développement de l’animus sont décrits dans L’homme et ses symboles par marie Louise von Franz (p.194) :
Au premier niveau, il se présente sous un aspect purement physique, un athlète par exemple.
Au deuxième niveau, il n’est plus seulement beau ou fort mais possède “l’esprit d’initiative et la capacité d’agir d’une façon organisée”.
Au stade suivant, on le retrouve souvent sous la forme d’un professeur ou d’un prêtre devenant ainsi le verbe.
Au niveau supérieur, il devient, comme l’anima , le médiateur de l’expérience religieuse et donne à la femme une fermeté spirituelle. Il la relie, à ce quatrième niveau, au domaine de la spiritualité et des idées créatrices, auxquelles elle est alors encore plus réceptive que l’homme.
Anima et animus par leur aspect positif sont donc des psychopompes . L’anima, reconnue et intégrée, devient un éros du conscient et lui confère le lien et la relation. L’animus devient un logos qui donne au conscient de la femme réflexion, raisonnement et connaissance.
Les deux thèmes essentiels de la problématique Jungienne polarité et relation sont clairement mis en évidence au niveau de l’anima et de l’animus.
Jung voit, dans la combinaison du Moi – Toi et anima-animus, des relations ternaires et quaternaires, tout à fait indispensables à la totalité. Pour lui, l’homme qui n’est pas relié, ne possède pas la totalité, car il ne peut exister sans son autre côté qui est toujours le Toi. Nous trouvons dans Psychologie du transfert (p.81) une description des relations croisées possibles entre l’homme, la femme, leur animus et leur anima qui peut être illustrée par le schéma suivant adapté du schéma de Jung, même ouvrage, même page :
a) représente une relation personnelle sans complications,
b) représente une relation de l’homme avec son anima et, en miroir, la relation de la femme avec son animus,
c) figure la relation entre les deux animus : animus avec anima et inversement,
d) Il s’agit de la relation de l’animus féminin avec l’homme, lorsque la femme est identique à son animus et de la même relation anima masculine-femme lorsque l’homme est identique à son anima.
La complexité de ces possibles interactions explique, en partie, les difficultés de communication entre hommes et femmes : ils se croient deux et, en fait, ils sont souvent trois ou quatre. On ne s’ennuie pas dans l’inconscient !
Dans Aïon, (p.35), Jung analyse la part de transcendant et les éléments nécessaires pour que se réalise une totalité constituant un schéma du Soi. Il décrit ainsi ce processus :
“De cette dernière connaissance”(de l’anima ou de l’animus dans la relation avec le sexe opposé)”naît chez l’homme une triade qui est transcendante dans la proportion d’un tiers : le sujet masculin, le sujet féminin qui lui fait face, et l’anima transcendante. Chez la femme le processus est analogue, mais sur un mode inversé Le quatrième qui manque à la triade pour réaliser une totalité est, chez l’homme, l’archétype du vieux sage que je n’ai pas fait rentrer en ligne de compte, tandis que, chez la femme, c’est la mère chthonienne. Ceux-ci constituent une quaternité mi- immanente et mi- transcendante, à savoir cet archétype que j’ai qualifié de quaternion (ou mariage quaternaire). Ce dernier constitue un schéma du Soi aussi bien que des structures sociales primitives. Le Soi est d’autre part une image de Dieu dont elle ne se laisse pas différencier”.
Les symboles de l’anima et de l’animus, le vieux sage, la mère chtonienne, sont, comme l’image de Dieu, des représentants du Soi. Ils sont les acteurs de premier plan des séries de rêves, et aussi de l’existence quotidienne, en particulier dans le domaine relationnel. Et la conscience ne les voit pas !
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Jeudi 15 décembre 2022
L’anima est une notion essentielle de la psychologie de Jung et se retrouve dans de nombreux rêves.
L’anima est la part féminine de l’homme. Cela ne signifie pas qu’un homme dont l’anima a pu se développer normalement est à moitié femme. Simplement, le développement psychologique d’un homme n’est complet que si les femmes de sa vie, sa mère en particulier, ont su lui apporter des qualités plutôt féminines qui complèteront ses qualités propres.
La nature est ainsi faite que, considérant qu’un homme rencontrera toujours une femme dans sa vie (sa mère), elle anticipe cette rencontre future pour le doter de qualités propres qui, en l’absence de cet apport ultérieur à sa conception, se révèleront insuffisantes.
Un homme peut-il atteindre son équilibre en l’absence d’une mère ? La question inverse se poserait plus facilement, mais la réponse serait la même : les femmes ont la capacité d’apporter à l’homme des connaissances auxquelles il ne pourrait accéder seul. La mère est l’une de ses femmes, peut-être la plus importante évidemment, mais pas la seule. Un amour d’enfance permet par exemple de compléter son anima. Ou encore une femme de son entourage familial, pour en rester aux rencontres de l’enfance. Et les maîtresses (d’école) !
Ensuite, on ne
parle pas là d’un secret que seules connaissent les femmes, qu’elles se
transmettent de bouche à oreille depuis des siècles. Des hommes peuvent
également transmettre par l’exemple cette part qui leur a été apportée
initialement.
Le problème d’une anima négative est généralement plus
présent que celui d’une anima atrophiée. Évidemment, la mère a un rôle
essentiel dans la construction de l’anima de son fils, mais son apport
est bien plus large et son absence a alors des répercutions bien plus
profondes sur le développement psychologique d’un enfant.
Chez l’homme, l’anima est souvent modelée par la mère, mère nourricière et protectrice. Les sentiments de sécurité et protection découlent d’une anima positive. A l’inverse, une anima négative engendre une inquiétude et peur perpétuelle.
La peur de l’avenir plus généralement reflète l’anima négative, car la mère est censée apporter l’espérance et la confiance en soi.
L’anima positive au contraire permet à l’homme un meilleur ressenti sensoriel de son environnement, ce qui l’aide à prendre des décisions en considérant l’ensemble des paramètres des problèmes soulevés. Dans le poème de La Fontaine "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf", fort est à parier que cette grenouille est un mâle à l’anima négative, incapable d’intuition et, au final, de raisonnement.
Sans faire de généralités, très haut dans la hiérarchie des entreprises et des administrations, des hommes à l’anima négative dirigent avec poigne, sont craints, capables de se sacrifier entièrement à leur travail, mais sans aucune capacité à sentir les évolutions du monde qui les entoure, à fédérer les attentes de leurs collaborateurs, salariés et clients, à anticiper l’avenir.
Imaginez que juste avant la crise de l’Euro...le Crédit Agricole s’est fortement développé en Grèce et en Espagne !
L’anima positive peut être symbolisée par un personnage féminin,
une jeune fille, une femme fatale, parfois même une enfant (entraînant
souvent dans ce dernier cas la culpabilité du rêveur face à son rêve
alors que le message en était fortement positif).
L’anima négative prend l’image d’une prostituée, d’une sorcière...
Lorsqu’elle est un paysage, l’anima est une vallée, des collines, car une femme se dessine tout en courbes et non avec des droites. Ce paysage peut alors être resplendissant, riche et généreux, peuplé d’animaux merveilleux, ou encore désertique, abandonné, enneigé et glacé.
La maison, domaine privilégié de la mère, et plus largement la ville, sont des symboles qui animent également les rêves d’anima. Les différentes parties de la maison sont importantes pour découvrir la signification de son rêve, et chaque détail compte car rêver d’un escalier délabré, rendant risqué son utilisation et interdisant l’accès aux étages supérieurs a un sens opposé à la vision d’une salle à manger où la table a été dressée. De la même façon, une ville peut apparaître inquiétante, dangereuse, ou au contraire permettre un déplacement facilité, offrir des jardins, permettre des rencontres.
Marie-Louise Von Franz fut une élève de Jung et elle poursuivit en quelque sorte son œuvre pour décrire l’individuation et préciser la signification des symboles (notamment dans les contes). La citation suivante est tirée de son ouvrage Psychothérapie :
"L’anima est une sorte de désir ou un système d’attentes et d’aspirations qu’un homme nourrit face à une femme, un système relationnel érotique. Dès lors que les aspirations extérieures telles que la sensualité commune ou les spéculations portant sur l’argent, le pouvoir ou d’autres aspects semblables s’en mêlent, tout est perdu. Rendre l’anima consciente, cela signifie aimer l’autre pour lui-même et par amour de l’amour.
Mais l’anima se dissimule aussi, pour commencer, dans l’ambition d’un homme ; et c’est elle qui l’enchevêtre dans la faute et les errements s’il ne prend pas conscience de ses appétits de puissance. L’homme qui n’en est pas capable risque de se retrouver dans la solitude, sombrant finalement dans un état de possession complète."
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Dans son livre Psychothérapie, ML Von Franz précise la définition qu’en donne Jung :
"L’animus correspond à un système de compréhension. Il s’agit en effet de l’intelligence ou de la vérité par amour de la vérité, à l’exclusion de toute autre immixtion de sensualité ou de désirs de puissance. Seule celle qui aime la vérité pour elle-même pourra intégrer l’animus, qui, dès lors, deviendra, tout comme l’anima, une passerelle menant au Soi, c’est à dire à la connaissance du Soi."
Alors que l’anima de l’homme est représentée par une femme seule, l’animus de la femme apparaît en rêve sous la forme d’un groupe d’hommes. Ces hommes seront plus ou moins menaçants en fonction du développement de l’animus vu par l’inconscient : Des voleurs, bandits, pirates... témoignent d’un animus négatif, perçu comme une source d’inquiétude, une menace.
Des
hommes primitifs (des tarzans, des hommes gentils mais un peu simplets)
présentent davantage l’animus non plus comme un danger mais comme une
partie qui reste en partie vierge, pas assez développée dans tous les
cas pour permettre à la femme de s’accomplir réellement.
L’animus
positif remplace les groupes d’hommes par un homme "idéal", capable
d’actions et de prises de décisions : un prince, un acteur de cinéma, un
pilote...
Mais l’animus peut également prendre des formes matérielles, verticales le plus souvent : une tour, une colonne, un mât... Ces symboles peuvent être positifs ou négatifs en fonction de leurs caractéristiques : brillant ou délabré, utilisation de la symbolique des couleurs, ouvert ou inaccessible... De la même façon, les symboles du père peuvent être directement utilisés, le soleil notamment, resplendissant ou dissimulé par des nuages.
Les rêves de castration à l’inverse relèvent un animus anémié et l’incapacité d’action d’une femme.
Extrait du site "Signification rêves"
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Samedi 26 novembre 2022
Ce 24 novembre,
notre ami et poète Christian Bobin
s'en est allé, de l'autre côté du lac,
retrouver son père...et son frère...
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Nul doute qu'il y aura, de temps à autre,
un brin de muguet sur sa tombe.
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Citations :
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Lorsque vous pensez à la couleur rouge, plusieurs choses peuvent vous venir à l'esprit. De la lave chaude à la Saint-Valentin, la couleur rouge peut avoir tellement de significations. Dans les rêves, le rouge est associé à de nombreuses choses et peut servir d'outil précieux pour interpréter la signification d'un rêve.
Parce que les couleurs sont si polyvalentes, j'ai divisé les significations potentielles en trois catégories différentes.
La couleur rouge est l'une des couleurs les plus primitives de notre monde, grâce à son association avec le sang. Il revêt une signification émotionnelle particulière pour les cultures du monde entier. Le rouge est généralement associé à des sentiments comme la luxure, le courage, la passion, la colère et la peur.
Alors, comment pouvez-vous dire quelle émotion le rouge représente dans votre rêve? Le contexte est tout dans ce cas. Un bon exemple d'un fruit rouge qui peut apparaître dans les rêves est la fraise.
Pour certaines personnes, les fraises sont associées à l'innocence des sorties en famille à la ferme locale pour la cueillette des baies ou la culture des fraises dans leurs jardins. Ces images apportent des sentiments d'amour familial, de sécurité et d'accomplissement, qui pourraient tous être des choses dont vous vous êtes entouré ou dont vous avez besoin de plus dans votre vie.
D'un autre côté, d'autres considèrent les fraises comme un fruit très sensuel. Si vous rêvez de donner des fraises trempées dans de la crème ou du chocolat à un amant, le rêve peut renforcer l'amour romantique et la luxure que vous ressentez pour une personne en particulier ou le désir que vous ressentez pour ce type de relation.
La qualité de la couleur est également révélatrice des émotions dont votre rêve essaie de vous parler également. Pour rester dans l'exemple de la fraise, si les baies sont l'ombre riche et profonde des fruits mûrs, cela pourrait signifier que les sentiments qu'elles représentent sont sains et épanouissants. Cependant, si le rouge est mélangé avec le noir ou le gris de pourriture, cela signifie que les émotions sont devenues toxiques et qu'il est temps de les laisser partir.
Pensez aussi aux types de rouge. Un pourpre profond et riche pourrait représenter des côtés plus sombres de la luxure que l'écarlate brillant et ludique du cœur d'un cupidon, ou le rose innocent d'une chambre d'enfant.
En plus d'être une partie importante de l'interprétation des rêves, il y a des faits très intéressants à ce sujet.
Tout est symbolique dans les rêves, mais la couleur rouge a une gamme de symbolisme plus large que beaucoup ne le pensent. Pensez à votre vie de tous les jours, un instant.
Quand un réverbère devient rouge, c'est un avertissement pour s'arrêter, afin que d'autres voitures puissent passer. Si vous donnez du sang, vous pouvez donner à la Croix-Rouge, qui est en place pour aider les personnes dans le besoin.
Le quartier rouge de votre ville est l'endroit où les gens cherchent un exutoire pour leur luxure.
Lorsque le sang fait son apparition, c'est généralement à cause d'une maladie ou d'une blessure. Parce que la couleur a tellement de significations différentes dans le monde éveillé, ces mêmes significations sont valables dans le sommeil.
En plus de choses comme les signes avant-coureurs, cela pourrait également représenter la nécessité de prêter attention aux aspects féminins de votre vie. Grâce à son association avec le sang menstruel et l'accouchement, le rouge est également un puissant symbole de fertilité, de maternité et de tout ce qui concerne les femmes.
Encore une fois, le contexte est tout. Si vous rêvez de sang, est-ce parce que vous ou quelqu'un d'autre êtes blessé ? Ou est-ce lié à la menstruation ? Les blessures peuvent être un avertissement que quelque chose ne va pas, tandis que les menstruations peuvent représenter la fertilité en association avec un projet ou un processus en cours. En outre, une blessure bandée indique que le problème est en cours de traitement, alors que si la plaie est libre de saigner, cela pourrait indiquer un besoin urgent d'une intervention saine.
Les archéologues ont trouvé des traces de peinture rouge en lien avec les cérémonies religieuses bien avant que le mot écrit n'ait été inventé. Bien que les cultures à travers le monde aient évolué bien après ces humbles débuts, l'importance du rouge a persisté dans le tissu de nos coutumes et religions variées.
Les cardinaux de l'Église catholique portent le rouge comme une représentation de leur profond dévouement à leur religion, tandis que les mariées dans de nombreuses cultures portent le rouge comme une expression de la joie conjugale.
Il existe plusieurs cultures africaines qui associent la couleur rouge au chagrin, au mal et à la violence, tandis que de nombreuses cultures européennes et américaines l'associent au romantisme.
Dans les rêves, le rouge pourrait représenter n'importe laquelle de ces choses, selon vos croyances individuelles.
Il est également associé au feu, qui peut être considéré comme une force de nettoyage tout autant qu'une force destructrice. D'un autre côté, le feu peut également être une force nourricière, comme le feu dans un foyer ou sur lequel des aliments sont cuits.
La couleur rouge, comme le feu qu'elle peut représenter, est une leçon de contradictions et l'expérience profondément spirituelle de la vie humaine peut-être.
Étroitement lié au feu se trouve le Phénix, l'oiseau mythique qui renaît de ses propres cendres. Dans ce cas, le rouge pourrait représenter une grande douleur et une grande lutte, mais la promesse d'un tout nouveau départ et l'espoir d'un meilleur moment.
Pour dessiner un autre lien avec le rôle du Phénix, le rouge indique également un cycle de vie, de mort et de renaissance. Lorsque ce type de réincarnation est mis en scène, votre rêve peut simplement vous dire que vous êtes dans un état de croissance.
Si vous êtes diplômé de l'école, par exemple, votre vie d'élève dans cet établissement se termine, mais votre vie dans une autre école ou sur le lieu de travail ne fait que commencer.
Symbole rouge | Sens général | |
---|---|---|
Du sang | Vie, blessure, fertilité, maternité | |
Feu | Passion, nettoyage, destruction, soin, chaleur | |
Poitrine de Robin Red | Nouveaux débuts, printemps, nature |
Bien que différents symboles aient différentes significations, certaines significations sont universelles.
En fin de compte, la signification de la couleur rouge dans vos rêves dépend fortement de ce qui se passe dans votre vie et de vos associations avec elle. La technique ci-dessous m'a aidé à déchiffrer les rêves étrangers que j'ai faits. Cela fonctionnera pour la plupart des symboles...
Symbolisme individuel
Lorsque vous avez un rêve dans lequel le rouge est un facteur important, prenez une minute pour noter les premières choses qui vous viennent à l'esprit lorsque vous pensez à la couleur. Le rouge vous rappelle-t-il le plaisir ? Est-ce une expression de romance?
Une fois que vous avez les cinq premières choses auxquelles vous pensez, notez ce qui était rouge dans le rêve ou ce qui a attiré votre attention. À partir de là, écrivez quelle importance ces choses ont pour vous et voyez s'il y a des liens avec ce que vous avez écrit pour la couleur rouge.
Le contexte
Une fois que vous avez écrit les symboles individuels, jetez un œil au contexte du rêve. Comment utilisiez-vous les outils présentés? Quel était le ton émotionnel? Y avait-il quelque chose d'étrange dans les événements?
Cela peut prendre un peu de pratique pour réussir à interpréter avec succès vos rêves, en particulier l'étranger une fois, mais en utilisant le symbolisme riche que les couleurs comme le rouge vous aidera à comprendre ce que votre subconscient essaie de vous dire plus facilement. Une fois que vous avez appris à lire vos rêves, vous pouvez commencer à remarquer des changements positifs dans votre vie à cause de ces messages.
Article ICI
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Relire aussi :
"Symboles : Le rouge et le blanc"
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Autre article intéressant ICI
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Extrait :
L’alchimie spirituelle consiste en un processus de purification de l’être.
L’individu est vu au départ comme une matière amalgamée, au sein de laquelle il faudra effectuer une séparation pour extraire le principe supérieur permettant l’accès à la pleine conscience. Ce principe supérieur devra ensuite être réintégré à la matière : l’individu sera recomposé, c’est l’Oeuvre au rouge.
L’Oeuvre au rouge se fait sous le signe du soufre et du soleil : dans l’athanor (four alchimique), le feu est à sa puissance maximale afin que le principe supérieur puisse s’unir définitivement au corps. A cet instant, l’individu est en contact avec le centre solaire, ordonnateur.
Ici, le symbolisme de la couleur rouge est très présent. L’individu recomposé est appelé « Roi hermétique », il est vêtu de pourpre, on lui attribue un sceptre et une couronne.
L’Oeuvre au rouge est la dernière transmutation : le plomb est transformé en or. Il s’agit en fait d’une renaissance : l’individu abandonne ses illusions, accède aux Mystères, il devient immortel. Il est désormais le souverain de lui-même.
La Pierre philosophale, de couleur rouge, est le résultat final de ce processus de transformation : c’est l’individu lui-même, une fois l’Oeuvre au rouge achevée.
Ce symbolisme rappelle aussi celui du Graal, coupe dans laquelle aurait été recueilli le sang de Jésus, et dont la quête mène à la vie éternelle.
Avant d’être un porte-bonheur, le muguet est avant tout une magnifique plante.
Nous ne pouvions donc que débuter cet article par quelques mots de botanique sur les particularités qui font les charmes de notre fameuse fleur… mais également ses dangers.
Il faut savoir que le muguet porte-bonheur est une plante ancienne, connue de nombreux peuples, et ce depuis la nuit des temps.
Avec une histoire aussi longue, elle a pu recouvrir des noms bien différents, dont voici une petite liste (non exhaustive) :
Eh oui, le muguet porte-bonheur est connu sous de nombreux noms.
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Au fil des siècles, il s’est développé une croyance populaire selon laquelle chaque fleur enverrait un message unique. Certaines s'échangent pour le premier mai (le muguet), tandis que d'autres serviront la fête du travail, le premier jour d'une saison ou simplement le retour des beaux jours.
Ainsi, offrir une rose rouge est synonyme d’amour tandis qu’un chrysanthème sera offerte aux défunts lors des enterrements ou qu'une églantine exprimera la poésie.
Au sujet de la signification du muguet, il sera plutôt question d’un bonheur simple, de pureté dans les actes et les sentiments ou encore de chance en amour.
Voici d’ailleurs une liste de quelques vertus prêtées au muguet porte-bonheur dans le cadre du langage des fleurs :
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Table des matières :
Vendredi 21 octobre 2022
Passage où Bobin parle de son rêve : entre 14mn45 et 18mn25